Marc Simoncini Qui veut être mon associé
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Marc Simoncini (Meetic, Angell, Sensee), juré de Qui veut être mon associé ? (2025)

Marc Simoncini s’est fait connaître en 2001 en fondant Meetic, le tout premier site de rencontres français. Depuis la revente de la société en 2011, l’entrepreneur est devenu l’un des business angels les plus influents de la French Tech, multipliant les investissements dans des startups à fort potentiel.

Toujours animé par l’envie de transmettre, Marc Simoncini partage désormais son expérience dans l’émission « Qui veut être mon associé ? », diffusée sur M6, dont la saison 6 arrivera en 2026. Son franc-parler, son exigence et sa capacité à détecter les talents font de lui l’un des jurés les plus marquants du programme. Décryptage.

 

Le parcours de Marc Simoncini

Avant de plonger dans les profondeurs du parcours de Marc Simoncini, nous allons résumer en quelques lignes ses grandes réalisations. Diplômé de Supinfo (École supérieure d’informatique de Paris), Marc Simoncini fait partie de ces pionniers du web français qui ont marqué les débuts de l’économie numérique. En 1996, il fonde iFrance, l’un des premiers portails communautaires francophones, revendu quatre ans plus tard à Vivendi pour plusieurs dizaines de millions d’euros.

En 2001, il crée Meetic, le tout premier site de rencontres français. Le concept séduit rapidement des millions d’utilisateurs en Europe et devient une véritable référence du dating en ligne. Introduite en Bourse en 2005, l’entreprise poursuit son expansion jusqu’à racheter son principal concurrent, Match.com Europe, en 2009. Deux ans plus tard, Marc Simoncini revend Meetic au groupe américain IAC et tourne une nouvelle page de son parcours entrepreneurial.

Loin de se reposer sur ses lauriers, il se lance dans plusieurs nouveaux projets, dont Sensee, un site d’e-commerce dédié aux montures et verres correcteurs, et Heroïn Bikes, une marque de vélos de course haut de gamme fabriqués en France.

Passionné de cyclisme et convaincu de la nécessité de transformer nos modes de déplacement, il fonde en 2018 Angell, une entreprise qui conçoit des vélos électriques connectés alliant design, performance et sécurité. Véritable alternative urbaine aux transports thermiques, Angell Bike illustre sa vision d’un futur plus durable et technologique.

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Le parcours académique de Marc Simoncini

Les débuts de Marc Simoncini sont loin d’être un long fleuve tranquille. Loin du cliché de l’élève modèle, il redouble à plusieurs reprises (la quatrième, puis la première) avant d’obtenir son baccalauréat au rattrapage.

Après le lycée, Marc Simoncini étudie ensuite à Supinfo et sort de l’école en 1984. Il lance ensuite sa première entreprise, CTB, en 1985, qui propose des services dédiés au Minitel. Suite à la liquidation judiciaire de cette société, il crée SSII Opsion Innovation en 1989. Cette nouvelle entreprise développe des solutions interactives sous UNIX (un système d’exploitation open source).

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iFrance : premier succès de Marc Simoncini

Avec SSI Opsion Innovation, Marc Simoncini va développer iFrance, l’un des premiers hébergeurs de sites Internet en France, en 1996. C’est à ce moment qu’il fait la rencontre de Xavier Niel, notamment. iFrance connaît un succès tel que l’entrepreneur parviendra à revendre cette société à Vivendi, en 2000, pour l’équivalent de 45 millions d’euros ainsi qu’un million d’actions du groupe.

Vivendi développera iFrance dans toute l’Europe, mais revendra cette société à Digitalvox, une décennie plus tard. En 2013, iFrance et ses composantes européennes disparaîtront totalement.

 

2001 : la création de Meetic par Marc Simoncini

Si iFrance représente un immense succès pour l’entrepreneur, le site le plus iconique reste Meetic, en 2001. Si, au début, Marc Simoncini ne considère Meetic que comme un « hobby », ne voyant pas le réel potentiel de la plateforme, il se voit contraint de développer la plateforme. En effet, l’emprunt pour faire tourner Meetic était gagé sur les actions Vivendi. Alors qu’elles s’étaient effondrées, Marc Simoncini s’est vu réclamer plusieurs millions, lui imposant de trouver une source de revenus de toute urgence. Il verra plus tard cet épisode comme « une bénédiction ».

Meetic devient rapidement un succès, dès son lancement, en 2002, à grand renfort de campagnes publicitaires. S’il est l’un des premiers acteurs à se positionner sur le web, dans l’Hexagone, il parvient tout de même à s’imposer rapidement en Europe où d’autres concurrents étaient présents auparavant.

Ainsi, en 2004, l’entrepreneur commence l’épopée européenne de Meetic. En 2006, avec sa nouvelle entité Meetic Group, Marc Simoncini rachète plusieurs sites de rencontres à l’étranger, notamment ParPerfeito, au Brésil, Lexa, aux Pays-Bas et eFriends.net, en Chine. L’homme d’affaires va même jusqu’à racheter DatingDirect, au Royaume-Uni en 2008, l’un des plus gros sites du pays, à l’époque.

En parallèle, le groupe rentre en bourse en 2005. Il se positionne à l’époque comme le premier acteur européen et le deuxième au niveau mondial, derrière Match Group (qui possède aujourd’hui Tinder, Match, Plenty of Fish). Ce dernier rachètera d’ailleurs Meetic Group en 2011.

 

Jaïna Capital et Sensee : l’après Meetic de Marc Simoncini

En 2010, Marc Simoncini crée le fonds Jaïna Capital. Avec cette entité, il a notamment investi à hauteur de 3 millions d’euros chez Devialet (l’enceinte made in France haut de gamme). Il a également accompagné la levée de fonds d’autres sociétés comme Made, Melty, Molotov ou encore Winamax.

En parallèle, il développe Sensee en 2012. Cette jeune pousse fabrique des lunettes 100% made in France, dessinées dans le bureau du siège parisien et fabriquées dans le Jura. La particularité de Sensee est de proposer des produits à prix cassé, bien loin des tarifs traditionnellement agressifs en matière d’optique.

 

L’aventure Angell : le vélo électrique haut de gamme

Récemment, Marc Simoncini s’est lancé dans un nouveau business, celui du vélo électrique. Il va créer une nouvelle startup dans ce secteur. Avec Angell, il souhaite révolutionner cet objet du quotidien, se positionnant sur du haut de gamme (2 690 euros). Comme sur les autres secteurs dans lesquels il a évolué, l’entrepreneur souhaite proposer des produits innovants, avec un vélo qui possède une autonomie de 70km, un écran connecté, une alerte accident et un dispositif permettant d’éviter les vols.

Début 2020, il a annoncé l’objectif de lever 20 millions d’euros le plus rapidement possible afin de faire de sa marque la référence de la mobilité électrique. Finalement, en juin 2020, il n’aura réussi un tour de table que de 10 millions d’euros, convaincant des investisseurs comme SEB Alliance.

L’objectif d’Angell était de vendre 1 500 vélos la première année. Finalement, c’est un énorme succès pour Marc Simoncini qui réussira à vendre 3 000 vélos électriques. S’il a pu satisfaire cette demande, c’est notamment grâce aux conseils et à l’aide du PGE de SEB, avec qui l’entrepreneur va pouvoir monter en puissance.

L’entrepreneur français Marc Simoncini a d’ailleurs annoncé son intention de se lancer à l’international avec les vélos Angell. La startup est partie à la conquête de l’Europe avec ses vélos à moins de 3 000 euros et va bien s’attaquer aux États-Unis, au Canada et à l’Asie.

 

Angell sauvée de la faillite par Rebirth

L’année 2025 aura été mouvementée pour Angell, la marque de vélos électriques connectés fondée par Marc Simoncini. Confrontée à de graves difficultés financières après une série de rappels de produits et une baisse de la demande, l’entreprise avait été placée en redressement judiciaire au début de l’année. Pendant plusieurs mois, son avenir semblait incertain.

Mais en juillet 2025, un rebondissement survient : le tribunal de commerce de Bobigny valide la reprise d’Angell par le groupe Rebirth, spécialisé dans la relance de marques françaises en difficulté. L’accord prévoit le rachat des actifs de la société, du fichier clients et le maintien des 19 salariés encore en poste. Une seconde vie s’ouvre donc pour la marque, désormais intégrée à un groupe industriel solide.

Rebirth, qui possède déjà plusieurs enseignes dans les domaines de la mobilité et de la production locale, prévoit de relancer la fabrication des vélos Angell dès 2026 dans son usine de Romilly-sur-Seine. Cette reprise vise à préserver l’ADN de la marque — innovation, élégance et fabrication française — tout en assurant une gestion industrielle plus stable.

Si Marc Simoncini n’a pas confirmé son rôle précis dans la nouvelle structure, il reste étroitement associé à l’image d’Angell et à sa vision d’une mobilité urbaine durable.

 

Marc Simoncini et la collaboration SEB

Marc Simoncini s’est associé à un géant d’un secteur sur lequel il ne s’est jamais positionné : l’électroménager et le petit électroménager. L’entrepreneur a noué un partenariat avec SEB pour la fabrication du vélo Angell. SEB était déjà rentré au capital de la société via SEB Alliance.

SEB a formé certains collaborateurs à la fabrication des vélos Angell et a pu ainsi accélérer la cadence face à une demande qui grimpe. Récemment, le PDG de SEB a même doublé la surface allouée à la construction de ce vélo nouvelle génération.

 

Une vie choisie, le livre de Marc Simoncini : entre biographie et bible pour entrepreneurs

En marge de ses projet, Marc Simoncini a publié un livre, Une vie choisie, en 2018. Dans cet ouvrage autobiographique, il raconte comment son intuition a guidé ses choix professionnels et dévoile les coulisses d’un parcours pour le moins atypique au milieu d’un univers professionnel où il détonnait par son parcours, bien différent de celui classique dans les sphères qu’il côtoie.

L’ouvrage Une vie choisie est bien plus qu’un livre autobiographique. C’est une bible pour entrepreneurs qui peut servir de guide sur la posture à adopter quand on tente de s’imposer dans un marché dominé par des mastodontes ou quand on essaie tout simplement de lancer sa startup.

 

Marc Simoncini, le business angel de Qui veut être mon associé ?

L’ancien patron de Meetic s’est également illustré par sa volonté de nourrir l’écosystème entrepreneurial français. Il a ainsi créé « 101 projets » avec Antoine Granjon (Veepee) et Xaviel Niel. Il s’agit d’un concours où les startupers doivent pitcher leurs idées pour convaincre les trois hommes d’affaires d’investir dans leur projet. Cette idée vient de la lettre d’une jeune femme, Clara, publiée par Le Point en 2013, dans laquelle elle explique au président de l’époque, François Hollande, qu’elle souhaite s’exiler à cause des charges fiscales importantes qui pèsent sur les entrepreneurs. Naîtra ensuite l’idée « 25 projets », qui deviendra par la suite « 101 projets ».

Ses investissements ne sont pas uniquement réalisés dans Qui veut être mon associé ? et, comme tu le verras un peu plus bas dans cet article, Marc Simoncini est un business angel hors pair avec des choix business qui font grimper sa fortune. Il y a quelques années, il a mis de l’argent, une startup qui réalise des potagers d’intérieur connectés et qui vient de lever 1 millions d’euros.

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Marc Simoncini, partner chez daphni

Marc Simoncini poursuit son engagement au sein de Jaïna Capital, son propre fonds d’investissement, tout en occupant également un rôle de partner chez daphni, l’un des fonds de capital-risque les plus influents de la French Tech.

Créé en 2015, daphni se présente comme un « venture capital communautaire », réunissant une large communauté d’entrepreneurs, de chercheurs et d’investisseurs autour d’une même vision : soutenir les innovations qui améliorent concrètement le monde. Le fonds a investi dans plusieurs startups devenues emblématiques, telles que Swile, Back Market, Lydia, Memo Bank ou encore Foxintelligence, toutes présentes dans les classements Next40 et FT120.

Chez daphni, Marc Simoncini apporte son expérience d’entrepreneur et de business angel chevronné, notamment pour accompagner les jeunes fondateurs dans leurs phases d’amorçage et de scale-up. Son approche, centrée sur la résilience, l’intuition et la rentabilité, s’aligne parfaitement avec la philosophie du fonds, qui privilégie les entreprises à impact durable et les innovations technologiques responsables.

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Quelle est la fortune de Marc Simoncini en 2025 ?

La fortune de Marc Simoncini en 2020

Selon les estimations du magazine Challenges, la richesse personnelle de Marc Simoncini atteignait environ 400 millions d’euros en 2020, avant d’être révisée à 360 millions d’euros quelques mois plus tard, le plaçant alors aux alentours de la 240e place du classement des plus grandes fortunes françaises.

 

L’évolution de la fortune de l’entrepreneur français entre 2020 et 2025

En 2025, plusieurs sources spécialisées, dont Pure Fortune et Capital, estiment que la fortune de Marc Simoncini avoisine désormais les 500 millions d’euros. Cette progression s’explique par la performance de ses participations au sein de Jaïna Capital et du fonds daphni, mais aussi par la réussite de nombreuses startups dans lesquelles il a investi, comme Swile, Back Market ou encore Lydia, devenues des références de la French Tech.

Bien que le projet Angell, sa marque de vélos électriques connectés, ait connu une période difficile avant d’être reprise par le groupe Rebirth à l’été 2025, cet épisode n’a pas eu d’impact majeur sur sa fortune globale. Ses actifs restent largement diversifiés, entre capital-risque, immobilier et participations stratégiques dans des entreprises à forte croissance.

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Marc Simoncini dans Qui veut être mon associé ? en 2026

L’entrepreneur a rejoint une émission au concept qu’il connaît finalement bien, puisque le pitch de départ de Qui veut être mon associé ? ressemble à s’y méprendre à « 101 projets ». En effet, aux côtés d’Éric Larchevêque, Kelly Massol, Anthony Bourbon, Alice Lhabouz, Jean-Michel Karam et Jonathan Anguelov, Marc Simoncini décide s’il souhaite investir ou non dans des startups après avoir écouté le pitch de leurs créateurs.

L’émission a pour but d’accompagner les jeunes pousses dans leur quête d’entrepreneuriat. Les porteurs de projets doivent présenter leur concept à un jury de sept grandes figures emblématiques du monde des affaires. Le but est de les convaincre d’investir dans leur startup et ainsi trouver un associé qui se portera garant du succès de leur entreprise. Ce dernier apportera une partie du capital contre un pourcentage de la société aux gagnants. Les gagnants pourront donc bénéficier de conseils et du financement de six experts, eux-mêmes créateurs d’entreprises à succès en France.

Tu rêves d’en savoir plus sur le parcours d’entrepreneurs iconiques ? Découvre notre podcast !

 

Léa (Seemone), la fille de Marc Simoncini

Si Marc Simoncini a acquis sa notoriété de ses aventures entrepreneuriales et de son passage dans Qui veut être mon associé ?, sa fille est également connue, sous le nom de Seemone, un nom d’emprunt puisque Léa est musicienne et chanteuse.

Seemone s’est avant tout fait connaître dans l’émission Destination Eurovision, mais elle n’a malheureusement pas été sélectionnée pour l’Eurovision. Elle détonne par son talent, mais également son timbre de voix particulier qui est en partie dû à une malformation des cordes vocales.

 

Quel âge a Marc Simoncini ?

L’entrepreneur français, business angel et homme d’affaires fascine bon nombre de personnes et beaucoup s’interrogent sur son âge. Étant donné qu’il s’est lancé très jeune, Marc Simoncini semble avoir vécu de nombreuses vies. Alors quel âge a Marc Simoncini ? L’entrepreneur a aujourd’hui 62 ans. Il est né le 12 mars 1963.

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