Diplômé de l’ESTP, Matthieu Burin est passionné par la rénovation et tout ce qui a trait à l’architecture. Cet ingénieur a réussi à transformer sa passion en startup avec hemea. Il revient sur son parcours, de son enfance passée à rénover le mas familial, à son quotidien d’entrepreneur.
Le parcours de Matthieu Burin avant hemea
Peux-tu revenir sur ton parcours ?
J’ai suivi une formation d’ingénieurs de travaux. J’ai toujours été passionné par ce sujet depuis que je suis petit, quand je passais mes étés avec mes grands-parents et que je voyais leur vieille ferme se transformer petit à petit en mas familial. À cinq ans, je peignais la maison ! Quand j’étais petit, je savais que, plus tard, je créerai ma propre boîte de rénovation.
J’ai donc intégré l’ESTP et j’ai fait mes armes chez Bouygues Construction, dans le sud de la France, puis à Londres pendant un an. J’ai participé à la rénovation du stade Vélodrome et de plusieurs résidences haut de gamme vers Hyde Park et Regent’s Park.
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Les débuts de hemea
C’est après cette expérience que tu as lancé hemea ?
J’avais envie de monter hemea depuis que j’étais gamin. En 2015, j’avais 24 ans et je me suis lancé ! À l’époque, plusieurs constats me chagrinaient. Par exemple, 74% des Français estimaient qu’il y avait des malfaçons sur leur chantier. Le secteur était aussi très peu digitalisé et la façon de réaliser ses travaux n’avait que peu évoluée par rapport à ce que je faisais avec mes grands-parents. J’ai réalisé qu’il y avait une très belle proposition de valeur et je ne voulais pas avoir de regrets. Je me suis rendu compte que des startups similaires se créaient à l’étranger et je me suis donc lancé !
hemea, qu’est-ce que c’est ?
C’est un studio d’architecture et de rénovation. L’objectif est d’accompagner le consommateur de A à Z sur les travaux, de la phase conception (plans, permis de construire…), jusqu’à la fin du chantier, en passant par la sélection des entrepreneurs. L’expérience consommateur est simplifiée avec la dimension digitale. Ils peuvent sélectionner les matériaux ou effectuer des paiements sécurisés directement sur notre plateforme. Mais ce n’est que le haut de l’iceberg.
La partie immergée de l’iceberg, c’est le Club Pro que nous avons mis en place. Nous offrons une gamme de services complète pour simplifier la vie des entrepreneurs. Nous leur servons d’apporteur d’affaires, de centrale d’achats et proposons des logiciels de gestion d’entreprise. Nous leur permettons de se concentrer sur ce qu’ils savent faire : de beaux travaux.
Les travaux de rénovation ont un certain coût. Comment démocratises-tu ce sujet ?
Avec hemea, nous disons que tu peux trouver moins cher ailleurs, mais que la qualité n’est pas toujours au rendez-vous. On a le meilleur rapport qualité-prix du marché avec deux fois plus de produits et de services que nos concurrents. C’est l’idée du premium accessible. Au final, un chantier qui bien anticipé et bien réceptionné est moins cher qu’un chantier qui prend du temps, qui connaît des problèmes de matériaux, etc.
L’actu de hemea
La grosse actu de hemea, c’est le partenariat avec BARNES, spécialisé dans l’immobilier haut de gamme. Qu’est-ce que ça change pour vous ?
Aujourd’hui, on a prouvé plein de choses avec hemea. Désormais, nous voulons aussi nous adresser à une clientèle beaucoup plus exigeante qui possède des biens exceptionnels avec BARNES Interiors. Nous allons pouvoir démultiplier les propositions et offrir des prestations très personnalisées pour ces propriétaires.
Au poste de dirigeant, ce n’est pas frustrant d’être finalement déconnecté du terrain sur un sujet que tu adores ?
In fine, je vois passer plein de projets et je vis les chantiers à travers mes équipes. Je reste bricoleur et je fais plein de travaux chez moi. C’est du plaisir. Je suis très passionné et j’adore faire ça. Au final, aujourd’hui, ce n’est pas un boulot, c’est vraiment une passion et, être payé pour suivre sa passion, c’est vraiment cool !
L’avenir de la startup de Matthieu Burin
Comment vois-tu hemea dans quelques années ?
Nous avons déjà 150 partenaires agences, courtiers et banques et nous sommes persuadés que le partenariat avec BARNES va créer un appel d’air, c’est pour cela que nous avons recruté quelqu’un sur le sujet. L’axe stratégique est clairement celui des partenariats.
Entends-tu proposer ton service aux entreprises ?
Pour l’instant, on ne fait que du consommateur. Leur panier moyen est entre 30 000€ et 40 000€. Nous avons également notre approche B2B2C qui fait que nos clients sont aussi les entrepreneurs qui travaillent avec nous. Aujourd’hui, le marché sur le particulier est énorme et il nous reste encore des parts de marché à aller manger. On ne vise pas les entreprises pour l’instant.
Quid de l’international ?
BARNES est l’un des leaders sur l’international, mais le marché est encore énorme en France. BARNES, sur l’Hexagone, c’est 1 000 transactions chaque année sur des appartements à deux millions d’euros. En France, le marché est de 40 milliards et on veut d’abord faire notre place en France.
