Anthony Bourbon est le fondateur et CEO de Feed, l’entreprise qui révolutionne le monde de la nutrition pratique. Parti de rien, il est devenu aujourd’hui l’heureux investisseur de plus de 45 startups et sera, dès la semaine prochaine, membre du jury de l’émission « Qui veut être mon associé ? »
Anthony Bourbon brise tous les stéréotypes de l’entrepreneur à succès, qui serait forcément sorti tout droit d’une école de commerce ou d’ingénieurs et issu d’une famille relativement aisée. Il a en effet grandit dans une famille pauvre et a traversé une rude période lors de son adolescence. Il souligne fièrement sur son site : « je considère qu’il faut secouer le système pour faire primer la méritocratie sur l’héréditaire et la cooptation (grandes écoles, milieu social, arrangements…). Pour autant, je refuse de tomber dans la victimisation et reste persuadé que n’importe qui peut réussir. »
Anthony Bourbon peut être fier du chemin traversé, étant donné que son entreprise, Feed, a levé plusieurs millions d’euros en seulement quatre ans. Lors de ses prises de parole en public, l’homme d’affaires n’a qu’une idée en tête : inspirer les jeunes talents, peu importe leur milieu d’origine et les pousser à se donner à fond pour réaliser leurs rêves.
Lire aussi : Le profil sociologique des étudiants en grande école de commerce
L’enfance difficile pour Anthony Bourbon
Anthony Bourbon n’est pas né avec une cuillère d’argent dans la bouche. Tout ce qu’il a entretenu est le résultat d’un travail acharné et d’une détermination en acier. Aujourd’hui, il peut être fier du chemin parcouru, vu qu’il a secoué le système et brisé un grand nombre de stéréotypes. Il fait ainsi effectivement « primer la méritocratie sur l’héréditaire ».
Anthony Bourbon a grandi auprès d’un père violent et d’une mère dépressive. Il a ainsi vécu ses premières années dans un milieu très anxiogène et pas forcément favorable pour déployer tout son potentiel. À 16 ans, le futur entrepreneur quitte son foyer, jeté dehors par ses parents, et se retrouve à la rue. Être SDF ne l’a pas découragé à poursuivre ses rêves. Il a continué de respecter ce qui deviendra plus tard les valeurs de Feed : travail, passion, ambition, détermination et résilience.
Le jeune entrepreneur multiplie les petits boulots pour s’en sortir, en parallèle de ses études. L’échec a fait partie intégrante de sa vie pendant une très longue période. « Il apprend vite, n’abandonne jamais. » Une belle leçon de vie, étant donné qu’il finit par sortir la tête de l’eau et retrouve le chemin de la réussite.
Tu rêves d’en savoir plus sur le parcours d’entrepreneurs iconiques ? Découvre notre podcast !
Le parcours inspirant et atypique d’Anthony Bourbon, fondateur de Feed
Anthony Bourbon a grandit dans la banlieue de Bordeaux, dans une famille très modeste. Il explique lors d’une interview donnée à Business Cool : « Je suis issu d’une famille pauvre et c’est pour ça que je suis à l’opposé des stéréotypes traditionnels du startuper parisien. Je suis persuadé que tout le monde peut réussir en respectant des valeurs essentielles : travail, passion, ambition, détermination, résilience. »
Il quitte le foyer familial très jeune avec des économies très limitées en poche. Pour assouvir ses besoins, il enchaîne les petits businesses. En 2007, il débute des études de Droit Privé Général à l’Université de Bordeaux avant d’enchaîner avec un Master spécialisé en Sciences de l’Immobilier à l’Université Paris 10. En parallèle de ses études de droit, il crée ses propres sociétés. Il a toujours eu besoin de sortir de sa zone de confort et d’essayer de viser plus haut.
Lire aussi : Rencontre avec Anthony Bourbon, fondateur et CEO de Feed
Anthony Bourbon : Le début de l’aventure Feed
Comme la grande majorité des entrepreneurs, Anthony Bourbon s’est inspiré de ses besoins pour créer son entreprise à succès, Feed. Il est parti du constat qu’il n’avait pas assez de temps pour prendre son petit déjeuner. Pour éviter de sauter des repas, il élabore des recettes en shaker pour avoir 100% de ses besoins nutritionnels. Sans s’en rendre compte, l’idée de Feed a vu le jour.
Le concept est simple : Feed élabore des repas complets, équilibrés et fonctionnels pour tous les moments de la journée. Plusieurs formats pratiques sont proposés : barres, boissons, shakers, snackmeals. Le grand avantage, est que l’ensemble de ces produits sont conçus en France et fabriqués à partir d’ingrédients vegan, sans gluten, sans lactose et sans OGM. Feed garantit une nutrition complète et équilibrée à 100% conçue à partir d’ingrédients durables et naturels, à l’image de l’avoine, du pois, du riz, des graines de lin, de soja ou de colza. Cela assure ainsi un équilibre alimentaire et un apport en nutriments essentiels (protéines, fibres, glucides complexes, oméga 3…) pour le bon fonctionnement du corps.
En trois ans, Feed est devenue une marque de référence avec 40 millions d’euros levés, 5 000 points de vente en Europe et un million de repas vendus par mois. L’entreprise. a par ailleurs un impact minimum sur l’environnement (quantité d’emballage nécessaire par produit très faible, réduction des émissions de CO2, packagings recyclés et recyclables).
Lire aussi : Qui veut être mon associé ? (QVEMA) : investisseurs et concept de l’émission de M6
Anthony Bourbon membre du jury de « Qui veut être mon associé ? »
Anthony Bourbon fera parti cette année du jury l’émission « Qui veut être mon associé ? » qui débutera le mercredi 5 janvier 2022 à 21h05 sur M6. L’émission a pour but d’accompagner les jeunes pousses dans leur quête d’entrepreneuriat. Les porteurs de projets doivent présenter leur concept à un jury de sept grandes figures emblématiques du monde des affaires. Le but est de les convaincre d’investir dans leur startup et ainsi trouver un associé qui se portera garant du succès de leur entreprise. Cette année, l’émission sera présentée par Xavier Domergue.
Anthony Bourbon partage l’affiche avec d’autres entrepreneurs et business angels comme Marc Simoncini, créateur de Meetic, Delphine André, dirigeante de la société de transports GCA, Jean-Pierre Nadir, fondateur de FairMoove, et Eric Larchevèque, ingénieur et président du conseil d’administration de Ledger, qui sécurise la crypto-monnaie comme le Bitcoin. À leurs côtés, les jeunes pouces découvriront un nouveau membre du jury : Isabèle Chevalier, fondatrice de Bio-K+ International.
Anthony Bourbon est un business angel et investit au tout début des projets, lors de la 1ère ou 2e levée de fonds. Il est actionnaire de plus de 40 startups françaises à forte croissance, à l’image de Respire, Bling, Caption. En plus de l’argent, il apporte des contacts (distributeurs, VC, écosystème..) et une expérience indispensable aux fondateurs qui se lancent dans l’aventure.
Lire aussi : Qui est Éric Larchevêque de Qui veut être mon associé ?
Comment Anthony Bourbon choisit les projets dans lesquels investir ?
Dans une publication LinkedIn, Anthony Bourbon a détaillé les différents facteurs qui l’aidaient à prendre sa décision :
- Les fondateurs : Il s’agit du l’élément le plus important au début d’une aventure. L’investisseur détaille : « Je me concentre sur différents critères : courbe d’apprentissage, expertise du sujet, expériences dans leur verticale, détermination, empathie, autonomie, ambition. Ils doivent être capables de transmettre de l’émotion en ayant une promesse forte et un WHY puissant. » Les fondateurs du projet resteront une constante tout au long de l’aventure, tandis que l’idée du projet peut évoluer au fil du temps. C’est pour cette raison qu’il est important de bien s’entendre avec les fondateurs du projet, étant donné que le contact sera très régulier avec eux.
- La taille du marché : « Il faut surfer sur les tendances de fond qui vont avoir une forte croissance dans les années à venir. Il y a toujours des exceptions, mais par exemple, privilégiez une marque vegan à un projet qui propose de la viande. Concentrez-vous sur des sujets 3.0 plutôt qu’une startup passéiste. »
- Multiple envisageable : « Je rentre toujours au tout début. Ce qu’on appelle le pre-seed/seed. Il faut que la valorisation soit intéressante et qu’elle me permette de faire au moins x15 pour les projets « DNVB/brand/B2C », x50 pour les projets #tech, x100 pour les projets #blockchain-play to earn-ICO ».
Dans Qui veut être mon associé ?, Anthony Bourbon se démarque comme étant l’investisseur intransigeant qui n’hésite pas à donner un avis très tranché, se montrant parfois blessant et s’attirant les foudres des téléspectateurs sur les réseaux sociaux. Certains le qualifient même d’arrogant.
Des fois, je regarde des extraits de "Qui veut être mon associé" sur M6 et il faut avouer qu'Anthony Bourbon, le CEO de @feed est assez arrogant. La réussite et la vraie richesse, ce n'est pas seulement le matériel mais également l'attitude et l'humilité, MALGRÉ TOUT.
— Linda Zrk (@Linda_Zrk) January 20, 2022
La fortune d’Anthony Bourbon
Le patrimoine d’Anthony Bourbon
D’après les informations communiquées par différents médias, la fortune d’Anthony Bourbon tournerait autour de 100 millions d’euros. Elle se compose de ses parts dans la société Feed. qui est valorisée aujourd’hui à environ 150 millions d’euros, mais aussi de ses investissements dans d’autres startups. En effet, celui qui est investisseur dans Qui veut être mon associé ? est également un business angel dans la vraie vie. Il a des parts dans des jeunes pousses connues comme My Jolie Candle ou encore Respire, fondée par Justine Hutteau.
Le train de vie étonnant d’Anthony Bourbon
Malgré sa fortune, Anthony Bourbon a un train de vie des plus étonnants. En effet, tout comme Elon Musk, le juré de Qui veut être mon associé prône le minimalisme. Malgré sa fortune, Anthony Bourbon vivrait aujourd’hui dans un appartement de 40m². Il avoue même n’avoir que les meubles nécessaires à sa vie au quotidien et n’a donc pas de canapé par exemple. Il a juste un bureau qui lui permet de travailler.
Si la fortune d’Anthony Bourbon tourne autour des 100 millions d’euros, il avoue ne garder que 100 000 euros en cash, en cas de problème. Il est cependant féru de montres, des produits qu’il achète avant tout dans le but de les revendre afin de se faire une marge.
Lire aussi : Classement 2023 des plus grosses fortunes du monde