Ce jeudi 24 mars 2022, NEOMA a présenté ses dernières innovations pédagogiques qui détermineront les nouveaux modèles d’apprentissage déployés à la rentrée 2022. Peer Learning, Adaptive Learning, intelligence artificielle… L’école de management mise sur la technologie pour proposer une expérience étudiante inédite !
Après deux ans de crise et d’enseignement à distance et hybride, NEOMA tire les leçons des innovations pédagogiques testées durant la pandémie. Ainsi, l’école souhaite désormais déployer de nouvelles approches pédagogiques afin de faire en sorte que les « étudiants apprennent bien, qu’ils apprennent à apprendre, qu’ils soient dotés de savoir-être, de savoir-faire, de savoirs », explique Delphine Manceau, DG de l’institution.
La nouvelle mission de l’école ? « Donner à la jeunesse les clés du monde de demain grâce à une éducation innovante. » Cela répond aux besoins d’une génération qui a grandi avec Internet, Google et Facebook. Cependant, NEOMA observe que ce n’est pas parce que les étudiants sont consommateurs du digital qu’ils le maîtrisent, savent apprendre avec le digital et sont conscients des enjeux autour de ces technologies. « Notre rôle est d’apprendre aux étudiants à travailler avec les nouveaux outils du monde du travail. Dans les mois qui vont suivre leur sortie d’école, ils vont avoir des équipes à distance, seront pilotés à distance. Cela fait partie du monde de demain de maîtriser le distanciel », poursuit Delphine Manceau.
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La pandémie comme accélérateur
La business school reconnaît que la pandémie a permis d’accélérer sur les sujets du online et de l’innovation pédagogique, même si NEOMA avait investi sur ces sujets depuis déjà plusieurs années. Pourquoi ? « Nous avons été dans un environnement où l’erreur et l’échec ont été tolérés », indique la DG de l’école de management. Elle observe ainsi que des professeurs ont pu tester des initiatives très intéressantes : des cours de yoga, des interactions plus poussées… « C’était un moment d’expérimentation comme on en vit rarement dans notre secteur », complète Delphine Manceau.
Ainsi, quatre formats pédagogiques ont émergé :
- Le présentiel. À l’issue des confinements, les parties prenantes de NEOMA ont rappelé à quel point le présentiel était important, à la fois du côté des étudiants, comme du côté des professeurs.
- Le distanciel asynchrone. C’est le Learning On Demand. L’étudiant peut avancer seul, quand il le souhaite, sur son apprentissage.
- Le distanciel synchrone, qui a connu un important boom durant la pandémie.
- L’hybride, qui mêle donc distanciel et présentiel.
Forte de l’émergence de ces modèles, l’école souhaite désormais mobiliser ces quatre formats pour inventer la pédagogie innovante de demain. NEOMA a donc remis à plat chacun de ses cours et a décidé de les reconstruire en combinant distanciel synchrone, asynchrone, hybride et présentiel. « Selon l’objectif d’une séance donnée, le professeur choisira le format d’enseignement », précise Delphine Manceau.
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Le processus de déploiement des innovations pédagogiques à NEOMA
Demain, NEOMA déploiera les trois formats pédagogiques (distanciel asynchrone, distanciel synchrone et présentiel) dans tous les cours. Selon les matières, les étudiants auront entre 60% et 80% de présentiel. Combiner ces trois modèles permet de sensibiliser les élèves de l’école aux outils qu’ils devront maîtriser dans leur vie professionnelle.
La mise en place de ces innovations pédagogiques à NEOMA a donc obligé l’établissement à repenser ses cours en fonction des aspirations des étudiants. L’école en a identifié trois :
- La personnalisation. Les cours en amphi fonctionnent beaucoup moins.
- La scénarisation. Il faut penser le cours avec un scénario d’animation.
- L’interactivité.
Les trois objectifs de NEOMA avec cette refonte pédagogique ? Insuffler une acquisition durable des cours, renforcer l’engagement de l’étudiant et revaloriser le rôle du professeur.
Pour mettre en place ces pédagogies innovantes, NEOMA s’appuie sur une structuration dédiée à l’innovation autour de deux pôles : une direction de la transformation digitale, dirigée par Alain Goudey, et une direction de la pédagogie innovante, qui affiche à sa tête Haithem Marzouki. Cette dernière devra la déployer auprès du plus grand nombre et accompagner l’adoption de ces transformations pédagogiques.
Certaines innovations ont déjà été testé sur les étudiants de première année du programme BBA et du PGE. Ces nouveaux dispositifs seront renforcés ou déployés pour la rentrée 2022. Le budget d’investissement sur le numérique au sein de NEOMA, au global, ces cinq dernières années, représente 19 millions d’euros.
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Les innovations pédagogiques à NEOMA
NEOMA a profité de cette conférence de presse pour présenter quelques innovations pédagogiques déployées au sein de l’école. La première est le Peer Learning dont l’objectif est de mettre en relation des étudiants « sachants » et des étudiants « moins sachants ». Avec ce dispositif, NEOMA fait le pari de l’intelligence collective, la diversité de bagages académiques de ses élèves et la puissance de la transmission de savoir de pair-à-pair. L’établissement va donc procéder à une phase de convergence, en les groupant par nationalité et parcours académique, une phase de divergence, pour leur permettre de se confronter à l’autre et une phase de synthèse.
L’autre innovation pédagogique marquante est l’Adaptive Learning. Le contenu du cours est donc ajusté au niveau des étudiants et à leur rythme d’apprentissage. Cela permettrait de réduire le taux d’échec parmi les élèves de l’école et de mieux gérer l’hétérogénéité de niveau dans une salle de classe. Ainsi, NEOMA va favoriser le travail en continu, pour éviter le bachotage des étudiants qui travaillent uniquement pour un examen final. Comment cela fonctionne ? Entre chaque cours en présentiel, des activités en ligne sont mises en place. En outre, un système d’intelligence artificielle va monitorer les travaux des étudiants. Grâce à l’IA, NEOMA va pouvoir en savoir plus sur l’engagement des élèves, leur niveau, le temps passé sur les activités, etc. La plateforme permet d’identifier les points faibles des étudiants et de leur proposer des alternatives pour pallier leur niveau plus faible.
Depuis plusieurs mois, NEOMA mise également sur son campus virtuel, une création en partenariat avec Laval Virtual. C’est un immense bâtiment qui permet aux étudiants de travailler en groupe dans des salles ou d’assister à des conférences dans des amphis virtuels depuis les différents campus physiques de l’école. L’établissement a même déployé des expositions photo virtuelles et des concerts en ligne. Aujourd’hui, 100% de la communauté NEOMA a accès à ces espaces.
L’école de management veut revisiter l’expérience d’apprentissage online avec un nouveau dispositif pédagogique : l’Interactive Learning ou iLearning. La lettre « i » renvoie à « interactif, individualisé et inspirant », précise Alain Goudey. Cette innovation a pour ambition de maximiser l’engagement et la satisfaction de l’apprentissage par une combinaison de trois contenus pédagogiques : des interviews d’experts, des contenus interactifs et des webséries immersives, « en adoptant les codes du cinéma », indique Alain Goudey. L’école veut passer des serious games aux « fun courses ». Ainsi, le cours de Change Management a été construit dans le cadre de la réalisation d’une mission pour une entreprise. Des vidéos d’experts ont été déployées, pour donner l’impression à l’étudiant d’être en relation directe avec de vrais professionnels dans le cadre de sa mission. En outre, NEOMA développé un cours de Digital Literacy, dédié à la compréhension des technologies, comme l’informatique quantique.
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Comment NEOMA a identifié ces nouveaux modèles pédagogiques ?
Pour déployer ces nouveaux modèles pédagogiques, NEOMA a interrogé 40 enseignants-chercheurs et intervenants professionnels de l’école. L’idée était d’en savoir plus sur les apports du distanciel ou de l’hybride dans leurs cours. Les étudiants ont également été interrogés par l’école pour recueillir leur ressenti à propos de ces formats pédagogiques. Enfin, NEOMA a également observé les best practices d’autres universités à l’étranger.
Globalement, les professeurs et les étudiants affirment que la participation au cours, via le chat, est facilitée en distanciel. Alors qu’en présentiel, les élèves ont tendance à moins prendre la parole. NEOMA précise que l’intervention de PDG ou de professionnels, pour une courte durée, pendant leurs cours, est grandement facilitée par le distanciel. En outre, il semblerait que les étudiants de l’établissement plébiscitent le travail de groupe sur Zoom, tout comme les professeurs qui peuvent passer facilement de groupe en groupe. Enfin, pour des cours qui impliquent la découverte de logiciels, le distanciel synchrone affiche l’avantage de permettre à l’enseignant de partager son écran.
NEOMA conclut que la proximité a été revisitée grâce au distanciel synchrone. En ce qui concerne le distanciel asynchrone, l’école note qu’il y a une plus grande flexibilité dans le rythme d’apprentissage. En revanche, le présentiel reste un élément clé de l’expérience étudiante. « Pour nous, au moins 60% des cours doivent être en présentiel, cela permet de créer du lien, entre les étudiants, avec les professeurs. L’émotion et le lien affectif, on le crée avant tout en présentiel », explique Delphine Manceau. L’école rejette le format hybride. En effet, la business school note que les étudiants se sentent exclus par ce dispositif et qu’il ne fonctionne pas au sein de l’école.
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