La startup française Aladom, une plateforme de mise en relation entre personnes rendant des services et ceux qui ont besoin de soutien sur le ménage ou autre, vient de réaliser une levée de fonds de 780 000 euros. Nous nous sommes entretenus avec Guillaume Thomas, président fondateur de cette startup. Ce dernier nous a expliqué ses objectifs à venir !
Tout savoir sur Aladom
Qui êtes-vous ?
Je m’appelle Guillaume Thomas, je vais avoir 50 ans cette année. Je suis diplômé de Centrale Lyon et j’ai commencé à travailler à Paris dans le domaine de l’informatique, dans une salle des marchés, puis pour des éditeurs de logiciels.
À la naissance de ma seconde fille, en 2004, nous avons choisi de quitter Paris et nous nous sommes installés à Rennes. J’ai travaillé 3 ans pour un opérateur téléphonique et je cherchais un projet à lancer sur internet. C’était l’époque de la loi Borloo et de la promotion des services à la personne. Notre famille s’est agrandie et j’ai pu voir à quel point il était difficile et chronophage de trouver des solutions de garde d’enfants. C’est comme ça que j’ai eu l’idée de lancer, en 2008, une plateforme de mise en relation dans les services à la personne.
Que fait Aladom ?
Aladom met en relation ceux qui proposent leurs services et ceux qui ont des besoins pour le ménage, la garde d’enfant, l’aide aux seniors, l’aide aux personnes handicapées, le soutien scolaire, les cours de musique, le bricolage et tous types de services à domicile, en établissement et en entreprise.
Nous référençons 250 000 prestataires de services qui sont des entreprises, des associations ou des particuliers. Au démarrage il a fallu se constituer une base de prestataires. À l’époque, il existait encore des journaux papier d’annonces gratuites où on pouvait trouver des personnes proposant leurs services. Nous avons initié notre base de prestataires et le bon référencement de notre site a fait le reste : nous avons, tous les mois,, un million de personnes qui viennent sur Aladom pour trouver un emploi ou un prestataire.
Lire aussi : Willy anti-gaspi signe une levée de fonds de 1 million d’euros
La levée de fond d’Aladom
Pourquoi avoir réalisé une levée de 780 000 euros ?
La société est aujourd’hui rentable, mais nous avons des projets de développement ambitieux qui nécessitent d’investir. Depuis 3 ans, nous sommes sortis du secteur des services à la personne et nous aidons désormais les maisons de retraite et les établissements de santé à recruter du personnel. Nous souhaitons continuer à nous implanter sur ce secteur.
Nous souhaitons aussi nous renforcer sur de nouveaux services comme les travaux. Aujourd’hui, on peut trouver une solution sur Aladom pour du petit bricolage. Nous permettons aussi aux personnes âgées, en complément des aides à domicile qu’elles peuvent trouver, de faire des demandes de devis pour l’aménagement du domicile (pose de douches adaptées, monte escalier, rampes, éclairage…). Nous pensons pouvoir nous diversifier sur plus de travaux : peinture, rénovation, fenêtres…
Enfin, depuis début 2023, nous avons lancé une solution qui permet de payer les prestations de façon sécurisée à travers notre plateforme. Nous sommes interfacés avec les services de l’URSSAF pour payer les intervenants et faire la déclaration au CESU pour pouvoir bénéficier de 50% de crédit d’impôt. Ces fonds vont nous aider à poursuivre ce développement.
Lire aussi : Levée de fonds : définition et fonctionnement
Pourquoi avoir choisi de faire entrer ces investisseurs à votre capital ?
Aladom a choisi de faire entrer Breizh Invest PME et des business angels à son capital.
Aladom est une entreprise basée à Rennes et nous avons choisi de faire entrer Breizh Invest PME qui est aussi rennais. Il s’agit d’un partenaire qui va s’inscrire avec nous sur la durée. De plus, il regroupe la Région Bretagne, Bpifrance et quatre banques régionales (Banque Populaire Grand Ouest, Crédit Mutuel Arkéa, Caisse d’Épargne Bretagne-Pays de Loire, Crédit Agricole).
En complément, nous avons choisi de faire appel à notre communauté en regroupant des investisseurs au sein d’une holding d’investissement. Nous nous sommes appuyés sur la plateforme Ayomi qui nous a permis de collecter 210 000€ auprès de 45 investisseurs. Enfin, nous avons profité de ces opérations pour mettre en place une ManCo (Management Company) qui regroupe des salariés d’Aladom et qui détient 10% du capital.
Lire aussi : Fermes En Vie signe une levée de fonds de 900 000 euros
À quoi ressemblera Aladom dans 5 ans ?
Dans cinq ans, il sera possible de trouver une solution pour n’importe quel service et n’importe où en France. De plus, nous aurons contribué à la revalorisation des métiers du lien. Nous serons en train de lancer notre service dans d’autres pays d’Europe.