En 2026, Éric Larchevêque fait son retour dans la nouvelle saison de Qui veut être mon associé ? sur M6. Cofondateur de la licorne française Ledger, il apporte à l’émission non seulement ses capitaux, mais surtout son expertise technologique et sa vision de la fintech et des cryptomonnaies. Son profil hybride (ingénieur, serial-entrepreneur, investisseur et mentor télévisuel) incarne parfaitement le virage que prennent de plus en plus d’émissions startup : passer du récit « simple business » à une narration d’impact, d’innovation et de disruption. Décryptage.
Le parcours d’Éric Larchevêque, membre de jury de Qui veut être mon associé ?
Éric Larchevêque est né à Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine, et a grandi dans le département du Cher. Son père est porcelainier et sa mère, Annie Dolbeau, est connue pour son activité de danseuse et d’actrice.
En 1996, Éric Larchevêque sort de l’ESIEE, une école d’ingénieurs parisienne, avec un MSc en Electronic and Computer Science, se spécialisant dans la conception d’architectures de traitement de l’information. Il crée tout de suite sa première société : France Cybermedia. Il enchaîne rapidement avec la création de Groupe Montorgueil SAS, avant de fonder, en 2005, Dodo Hotel, un hôtel situé à Riga en Lettonie comptant une centaine de chambres.
Éric Larchevêque s’essaie à un panel très complet d’activités. Après avoir construit son propre hôtel, il crée Prixing, en 2010, une entreprise spécialisée dans la comparaison de prix. Elle évoluera plus tard pour devenir La Maison du Bitcoin, connue aujourd’hui sous le nom anglicisé de Coinhouse.
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Le concept de l’émission de M6 Qui veut être mon associé ?
Qui veut être mon associé ? est une émission diffusée les mercredis soir sur M6, en prime time. Surnommée QVEMA, elle met en avant les projets d’entrepreneurs qui ont besoin d’argent pour se développer. Ils viennent en général devant un jury de business angels qui investiront dans leur produit ou non.
Le pitch de l’émission est simple : une quarantaine de startuppers viennent pitcher leur idée devant les dirigeants d’entreprises dans l’espoir de les pousser à investir dans leur projet. Il s’agit de l’adaptation française d’une émission britannique très populaire outre-Manche : Dragon’s Den ou encore de l’émission américaine Shark Tank.
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Eric Larchevêque, un serial entrepreneur
Éric Larchevêque est un entrepreneur en série qui a multiplié les projets en France et en Europe depuis la fin des années 1990. Parmi ses premières réussites, on retrouve Montorgueil, un acteur majeur francophone de la rencontre en ligne et du divertissement, qu’il revend ensuite à Rentabiliweb. En 2011, il fonde Prixing, une application de comparaison de prix qui rencontre un franc succès et qu’il revend à HighCo en 2013.
Passionné par les technologies émergentes et convaincu du potentiel de la blockchain, Éric Larchevêque lance en 2014 La Maison du Bitcoin, premier comptoir d’achat et d’échange de cryptomonnaies en Europe. Ce lieu pionnier, situé à Paris, devient rapidement un espace emblématique de la communauté crypto française. Il en assure la direction jusqu’en 2017 avant d’en confier la gestion à Nicolas Louvet, tout en restant président du conseil d’administration.
La même année, il cofonde Ledger, entreprise désormais considérée comme un leader mondial de la sécurité des actifs numériques. Sous sa direction, Ledger développe les célèbres portefeuilles physiques Ledger Nano S puis Nano X, aujourd’hui utilisés par des millions d’utilisateurs à travers le monde. En 2021, la société entre officiellement dans le cercle restreint des licornes françaises, après une levée de fonds record de 380 millions d’euros, valorisant l’entreprise à plus de 1,5 milliard de dollars.
En 2019, Éric Larchevêque quitte ses fonctions de directeur général pour devenir président du conseil de surveillance, tout en restant un actionnaire clé et mentor stratégique. Ledger poursuit depuis sa croissance à l’international, notamment aux États-Unis et en Asie, en consolidant sa position de référence dans la protection des crypto-actifs.
Depuis 2020, Éric Larchevêque fait partie du jury de l’émission « Qui veut être mon associé ? » sur M6, où il met à profit son expérience d’investisseur et de chef d’entreprise pour accompagner les jeunes entrepreneurs. En 2026, il rempile pour une nouvelle saison, confirmant son rôle d’expert incontournable de l’écosystème startup et de la tech française.
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Éric Larchevêque, business angel
Véritable serial entrepreneur, Éric Larchevêque s’est très tôt imposé comme investisseur actif dans l’écosystème tech français. Dès 2011, il commence à soutenir de jeunes startups prometteuses, convaincu que la réussite entrepreneuriale passe aussi par la transmission d’expérience et le financement des nouvelles générations de fondateurs.
Au fil des années, il a investi dans plusieurs entreprises devenues des références dans leur domaine, comme Alan (assurance santé 100 % digitale), Stratumn (spécialisée dans la sécurisation et la traçabilité des données), Woleet (solution de notariat blockchain), Spot (application sociale géolocalisée) ou encore Permettez-moi de construire, plateforme facilitant les démarches administratives liées aux permis de construire.
Toujours attentif aux projets à impact, Éric Larchevêque continue d’élargir son portefeuille d’investissements. En 2020, il a notamment participé, via l’émission « Qui veut être mon associé ? », à la levée de fonds de Constant & Zoé, une marque de vêtements inclusifs conçus pour les personnes en situation de handicap.
En 2025, il reste un investisseur particulièrement actif, présent à la fois dans des startups deeptech, blockchain, santé et inclusion sociale. Sa stratégie repose sur un principe simple : accompagner des fondateurs visionnaires capables de créer des solutions concrètes aux enjeux de demain.
L’ère Coinhouse et Ledger
En parallèle, Éric Larchevêque crée Coinhouse et Ledger en 2014. La première entreprise, pensée avec Thomas France et originalement connue comme « La Maison du Bitcoin », est spécialisée dans l’échange de cryptomonnaies. La particularité de cette société est de proposer plus qu’une plateforme, mais également des boutiques physiques permettant de gérer ses transactions, nommées Coinhouse Stores. Coinhouse s’est notamment illustrée en 2018, en participant à la toute première campagne de dons en bitcoin du SAMU Social de la ville de Paris.
Avec Ledger, Éric Larchevêque reste dans le même secteur d’activité et propose un portefeuille de gestion de bitcoins et autres crypto-actifs, sous la forme d’un objet à pleine plus grand qu’une clé USB.
L’ambition d’Éric Larchevêque était de créer un géant dans l’univers des cryptomonnaies, avec son coffre-fort. Si l’entrepreneur avait pour ambition de ne vendre que 60 000 exemplaires de son appareil dédié à la sécurisation des cryptos, le succès est au rendez-vous puisqu’il vendra 1 million d’appareils en 2017, année du lancement !
Aujourd’hui, Éric Larchevêque ne dirige plus directement Ledger, mais reste président du conseil de surveillance et actionnaire stratégique. Il continue de suivre de près les innovations de la société, notamment le lancement du Ledger Stax, un portefeuille connecté nouvelle génération au design signé Tony Fadell (le créateur de l’iPod), marquant une nouvelle étape dans la démocratisation de la crypto-sécurité à l’échelle mondiale.
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La fortune d’Éric Larchevêque
En 2025, Éric Larchevêque figure toujours parmi les entrepreneurs français les plus fortunés issus de la tech. Selon le classement Challenges 2024, sa fortune est désormais estimée entre 350 et 400 millions d’euros, un niveau stable depuis plusieurs années malgré la volatilité du marché des cryptomonnaies.
Cette richesse provient principalement de sa participation dans Ledger, l’une des licornes françaises les plus emblématiques, valorisée à plus de 1,5 milliard de dollars après sa levée de fonds record en 2021. S’y ajoutent ses investissements personnels en tant que business angel dans de nombreuses startups innovantes, notamment dans les domaines de la blockchain, de la fintech et de la santé numérique.
Précisons toutefois que cette estimation représente la fortune professionnelle globale d’Éric Larchevêque, en partie liée à la valorisation de ses participations non cotées, et qu’elle peut donc fluctuer selon les cycles du marché. Par ailleurs, cette évaluation est partagée avec les cofondateurs de Ledger, Nicolas Bacca et Joël Pobeda, puisque la répartition du capital dépend de leurs parts respectives dans l’entreprise.
En 2025, Éric Larchevêque se classe autour de la 320e place du palmarès des grandes fortunes françaises, une progression liée à la solidité de Ledger, au maintien de ses parts dans l’entreprise et à sa capacité à investir dans des sociétés à fort potentiel de croissance.
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Éric Larchevêque et le scandale Ledger
Éric Larchevêque a traversé une période de turbulences avec Ledger, l’entreprise qu’il a cofondée. En 2020, la société a été victime d’une importante fuite de données personnelles, comme le révèle Capital, qui a poussé les personnes concernées à entamer une action en justice.
Le média raconte l’histoire de Nicolas (dont le nom a été modifié) qui avait investi plus de 3 000 euros dans les cryptomonnaies via Ledger : « J’ai reçu en octobre 2020 un e-mail prétendument envoyé par Ledger où apparaissaient toutes mes données personnelles. Je n’y ai pas immédiatement donné suite, mais un SMS comportant mon prénom, reçu trois jours plus tard et faisant écho à cet e-mail, m’a poussé à faire une supposée mise à jour en indiquant ma clé privée. C’est à la suite de cette opération que toutes mes cryptos ont disparu. »
En février 2022, il était révélé que plusieurs autres personnes avaient été victimes de la fuite de donnée qui a touché le produit lancé par Éric Larchevêque, notamment en France, mais aussi au Luxembourg. Celle-ci ne s’est donc pas limitée aux États-Unis. Les informations communiquées par le site L’Informé révèle la volonté de lancer une class action aux USA. Le site explique qu’en cas de victoire lors de la bataille judiciaire, « les dommages et intérêts compensatoires basiques seraient équivalents au chiffre d’affaires réalisé par la société en Californie sur la période concernée, soit environ 4 millions de dollars. »
Éric Larchevêque sur M6 dans Qui veut être mon associé ?
En 2026, Éric Larchevêque signe une nouvelle participation à l’émission phare de M6, Qui veut être mon associé ? L’entrepreneur y incarne le profil du visionnaire exigeant et passionné, toujours prêt à miser sur les innovations à fort impact.
Pour cette saison 2026, il retrouve plusieurs visages familiers du jury, parmi lesquels Marc Simoncini (fondateur de Meetic), Kelly Massol (Les Secrets de Loly), Alice Lhabouz (Trecento Asset Management), Jean-Michel Karam (Ieva Group) et Anthony Bourbon (fondateur de Feed). Un nouvel investisseur rejoint également l’émission, apportant une diversité de parcours et d’expériences entrepreneuriales, Jonathan Anguelov, co-fondateur d’Aircall.
L’émission a pour but d’accompagner les jeunes pousses dans leur quête d’entrepreneuriat. Les porteurs de projets doivent présenter leur concept à un jury de sept grandes figures emblématiques du monde des affaires. Le but est de les convaincre d’investir dans leur startup et ainsi trouver un associé qui se portera garant du succès de leur entreprise. Ce dernier apportera une partie du capital contre un pourcentage de la société aux gagnants. Ces derniers pourront donc bénéficier de conseils et du financement d’experts, eux-mêmes créateurs d’entreprises à succès en France.
Les membres du jury auront la liberté de suivre le projet qui leur plaît le plus. La seule règle à respecter est que, si le pourcentage de l’entreprise obtenu peut être négocié, le montant investi ne peut être inférieur à celui demandé initialement par le porteur de projet.
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