Comment ont évolué les attentes des jeunes diplômés après la pandémie ? Quels sont les critères déterminants pour les séduire ? Alors qu’une pénurie de talents touche les entreprises, iCIMS s’est intéressé aux besoins des jeunes diplômés de ces dernières années.
Les jeunes diplômés qui s’insèrent sur le marché du travail en 2022 ont vécu deux années de pandémie. Ces dernières ont complètement chamboulé les pratiques, tant dans le monde de l’enseignement supérieur que dans les entreprises. Au-delà de provoquer une peur du côté des salariés ou des candidats, le COVID a mené à des évolutions majeures en termes de flexibilité du travail, d’équilibre entre vie pro et vie perso, mais aussi en matière de télétravail.
Cette crise du COVID s’accompagne également d’une prise de conscience de plus en plus grandissante dans la société : le réchauffement climatique doit être combattu à tout prix. Résultat, l’engagement écologique et sociétal des entreprises est une des préoccupations des candidats lorsqu’ils postulent à un nouveau job.
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Recrutement post-COVID : Des diplômés inquiets pour leur insertion professionnelle
Ainsi, iCIMS Talent Cloud, organisation spécialisée dans les solutions de recrutement, a mené une enquête auprès de plusieurs centaines de diplômés français, entre 2020 et 2022, afin d’en savoir plus sur leurs attentes, mais aussi leur vision du marché du travail. L’étude d’iCIMS se base également sur des entretiens réalisés avec 500 professionnels de l’univers des RH.
Le premier élément qui en ressort, c’est une forte inquiétude vis-à-vis de leur insertion professionnelle. En effet, 46% d’entre eux déclarent vouloir faire un stage supplémentaire pour gagner en expérience. 27% des personnes interrogées ont même affirmé vouloir obtenir un autre diplôme, après leur sortie d’école. Par ailleurs, l’étude démontre que 17% des étudiants français ont choisi de s’orienter dans un autre secteur. Aux États-Unis, ce chiffre monte à 47%. L’entrepreneuriat conserve ses lettres de noblesse. 16% des sondés affirment vouloir lancer leur boîte après leurs études. Ils sont également 16% à vouloir réaliser un voyage humanitaire.
Les étudiants ont également été interrogés sur leur manière de se démarquer en entretien. Ils sont 27% à déclarer que le CV et la lettre de motivation sont importants et 30% à évoquer les soft-skills. Aux États-Unis, les étudiants américains sont 45% à considérer que l’expérience est le critère le plus important pour se démarquer.
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Des attentes qui évoluent chez les diplômés post-COVID
Sans surprise, le sens de leurs missions et les valeurs de l’entreprise font partie des critères déterminants pour les jeunes diplômés de la génération COVID. En effet, ils sont 31% à déclarer que ces sujets sont des attentes principales lorsqu’ils postulent à une offre d’emploi.
Les possibilités d’évolution professionnelle (29%), ainsi que les avantages (28%), font partie des préoccupations les plus importantes chez les jeunes diplômés qui s’insèrent dans le marché du travail. La flexibilité est également clé pour ces nouvelles générations. Ils sont 24% à être très attentifs sur le sujet. En revanche, les salariés restent plutôt fidèles. En effet, ils sont 16% seulement à avouer souhaiter démissionner dans l’éventualité où une meilleure opportunité se présente à eux.
Aujourd’hui, le télétravail est bien sûr au centre des préoccupations des jeunes diplômés post-COVID. Aux États-Unis, une grande partie des diplômés d’écoles de commerce a indiqué ne pas postuler à des postes où le télétravail n’est pas possible. D’après l’enquête d’iCIMS, 6 personnes interrogées sur 10 déclarent souhaiter que leur employeur permette à ses salariés de réaliser leurs missions en partie en télétravail.
Le salaire est beaucoup moins important, mais c’est un critère clé. Aujourd’hui, le salaire moyen demandé par les étudiants qui sortent de Grandes Écoles et universités est situé autour de 33 000€ par an, pour un premier poste. Ce chiffre augmente bien sûr en fonction des études suivies par les diplômés interrogés.
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La personnalisation : Le secret de recrutement des nouvelles générations
Les nouvelles générations veulent une expérience de plus en plus personnalisée, que ce soit dans le recrutement, comme dans l’entreprise. Ils privilégient d’ailleurs un accompagnement et un soutien en matière de santé mentale. Ils sont 36% à vouloir en parler librement.
En termes de recrutement, les messages impersonnels ont de moins en moins d’impact sur les candidats. Comme l’expliquent les recruteurs auprès d’iCIMS, « les candidats veulent pouvoir s’identifier à une entreprise à partir d’un discours authentique ».
La personnalisation passe également par l’accompagnement carrière. Les opportunités d’évolutions professionnelles sont déterminantes pour les candidats. « Il est essentiel de donner aux employés la possibilité d’évoluer au sein de votre entreprise plutôt que de chercher systématiquement de nouveaux profils à l’extérieur. Les outils de mobilité interne, comme les jobboards internes et les programmes de développement des compétences, contribuent à créer cette dynamique de progression des collaborateurs et de recrutement interne », précise l’étude d’iCIMS.
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