Avec un chômage en baisse, c’est désormais aux entreprises d’attirer les talents. AUSY (Randstad) et Infopro ont réalisé une étude auprès d’étudiants et ingénieurs révèlant les attentes des diplômés de leur futur métier et de leur entreprise.
Via AUSY, Randstad s’est intéressé aux aspirations des ingénieurs et aux critères déterminants qui ont un impact sur leur choix d’entreprise. Mais ce n’est pas tout ! Avec son enquête, l’entreprise spécialisée dans le conseil et l’ingénierie s’est penchée sur les raisons qui ont poussé les étudiants à s’orienter vers des écoles d’ingénieurs en premier lieu.
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Méthodologie de l’enquête AUSY-Infopro sur les attentes des ingénieurs
Pour réaliser cette enquête mesurant les attentes et critères déterminants pour les ingénieurs dans le monde de l’entreprise et de l’enseignement supérieur, AUSY et Infopro ont interrogé un échantillon représentatif de 664 ingénieurs. Parmi eux, on retrouve 95 étudiants en début ou milieu de cursus, 57 élèves en fin de parcours, 50 jeunes diplômés qui n’ont pas encore trouvé d’emploi et 462 ingénieurs déjà en activité.
L’enquête a été menée entre le mois de février et de mars 2022. Les participants ont été interrogés sur plusieurs sujets :
- Pourquoi avoir choisi le métier d’ingénieur ?
- Les secteurs d’activité les plus plébiscités
- L’environnement professionnel
- Les défis d’avenir
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Pourquoi s’orienter vers le métier d’ingénieurs ?
Pour mener à bien son enquête, AUSY et Infopro ont tout d’abord posé aux sondés la question suivante : « Quelles sont les motivations qui vous poussent ou vous ont poussé à vous tourner vers le métier d’ingénieur ? » Et la réponse n’est pas forcément la même du côté des étudiants et du côté des diplômés.
Les élèves qui sont encore en école d’ingénieurs et les jeunes diplômés expliquent qu’ils se sont tournés vers ce métier et ces études en raison de la rémunération attractive (41%), de la facilité à accéder rapidement à des fonctions à responsabilités (39%), mais aussi parce que c’est un métier qui permet de trouver facilement un emploi après son diplôme (34%).
Du côté des ingénieurs déjà en poste, c’est avant tout le goût pour les sciences qui les a guidés dans cette voie (59%), le côté pluridisciplinaire du métier (57%) et le fait d’être au cœur de l’innovation (38%). Notons toutefois que, pour 28% d’entre eux, le métier ne correspond pas totalement à l’image qu’ils avaient en tête. 31% d’entre eux envisageraient même de changer de métier.
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Les secteurs et sujets d’avenir selon les ingénieurs
Concernant les secteurs d’activité qui intéressent particulièrement les ingénieurs, AUSY et Infopro ont d’abord questionné les sondés sur les domaines d’avenir, ceux dans lesquels il faudrait se former en priorité selon eux. Là encore, la réponse diffère au sein de la population interrogée.
Les étudiants et jeunes diplômés pensent qu’il est important de se former sur des sujets liés à la cybersécurité (52%), à la data et à l’IA (40%) et au management (30%). En revanche, les ingénieurs en poste considèrent que les domaines prioritaires sont la data et l’IA (50%), la gestion de projets (43%) et la transformation digitale (41%).
Se former sur des secteurs émergents est déterminant pour Jérôme Gontard, DG d’AUSY qui indique que « bien que les ingénieurs aient réussi à traverser la crise sanitaire sans trop de difficulté grâce à leur capacité d’adaptation, ils en ont tiré des enseignements. Ils ont notamment pris conscience que l’acquisition régulière de nouvelles compétences est indispensable pour pouvoir appréhender un environnement qui ne cesse d’évoluer. »
Les ingénieurs interrogés par AUSY et Infopro ont également mis en avant les secteurs d’activité plébiscités par les élèves et diplômés. Sans surprise, c’est l’aéronautique, l’aérospatial et l’automobile qui arrivent en tête pour 23% des sondés. Si on exclut ceux qui ne savent pas encore où ils veulent travailler (15%), c’est la chimie (14%) et l’univers de la banque-finance-assurance (13%) qui clôturent le podium. Le transport (hors automobile) et la logistique n’intéressent que 0,4% des sondés.
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Les aspirations des ingénieurs en entreprise
Infopro et AUSY se sont intéressés aux critères déterminants dans le choix d’une entreprise pour un ingénieur ou un étudiant. Forcément, la pandémie a aussi bousculé les habitudes des diplômés. 55% d’entre eux affirment même être prêts à refuser une offre d’emploi si l’entreprise ne permet pas de faire du télétravail. Il faut dire que la tendance s’est inversée et que ce sont désormais les candidats qui ont le pouvoir.
Ainsi, pour les étudiants, comme les diplômés en activité, l’équilibre vie professionnelle-vie personnelle est un critère déterminant (62%), tout comme l’autonomie (59%) et le salaire des ingénieurs (54%), ex aequo avec le sens des missions (54% également). La proximité géographique entre le lieu de travail et le domicile n’est important que pour 40% des personnes interrogées.
Il est important de noter qu’Infopro et AUSY ont également demandé aux ingénieurs et étudiants les raisons qui pourraient les pousser à quitter leur poste ou leur entreprise. En tête des motifs pouvant les pousser à rédiger leur lettre de démission, on note le désaccord avec la hiérarchie (57%), les projets peu stimulants (56%) et les mauvaises relations avec les équipes (47%).
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Les grands défis qui attendent les ingénieurs
La pandémie a forcément poussé les ingénieurs à repenser les grands défis de ce XXIe siècle. On constate d’ailleurs que la vision de l’avenir des jeunes diplômés et étudiants, et des ingénieurs en poste n’est pas forcément la même. Même si ces deux populations se mettent d’accord sur certains sujets.
Ainsi, pour les alumni déjà en poste, les trois grands défis de ce siècle auxquels seront confrontés les ingénieurs sont le réchauffement climatique (60%), les nouvelles sources d’énergies (53%) et la cybersécurité (44%). En revanche, les étudiants et jeunes diplômés ont été marqués par la pandémie. Si, selon eux, les deux principaux défis de l’ingénieur en 2022 sont la cybersécurité (41%) et le réchauffement climatique (40%), les menaces sanitaires et risques de pandémie clôturent le podium (30%). Ce sujet ne représente un défi que pour 10% des ingénieurs en poste interrogés.
