La Conférences des Grandes Écoles a récemment publié les résultats de son enquête sur la voie de l’apprentissage au sein des Grandes Écoles et sa place grandissante. 112 écoles membres de la CGE ont participé à cette étude. Un baromètre inédit qui tend à montrer la place grandissante de ce nouveau mode de formation de plus en plus en plus recherchée par les jeunes étudiants et les employeurs.
« L’apprentissage est un véritable sésame pour l’emploi des jeunes », explique Laurent Champaney, président de la CGE et directeur d’Arts & Métiers ParisTech. Ce premier baromètre révèle que le nombre d’alternants dans les PGE a progressé de 43% entre 2019 et 2022. Cette étude a été envoyée à 230 écoles membres de la CGE, ses résultats se basent sur les réponses des 112 écoles répondantes. Parmi les répondants, il y a 58% d’écoles d’ingénieurs, 20% de management, et 22% de diverses spécialités (art, sciences politiques, etc.).
Si cette formation a eu du mal à démarrer, l’apprentissage est de plus en plus recherché tant par les étudiants qui souhaitent découvrir le monde professionnel, que par les employeurs qui souhaitent former des apprentis dans l’objectif de compter dans leurs rangs des employés parfaitement formés et autonomes.
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L’alternance, l’outil idéal pour se préparer au monde professionnel
L’étude de la CGE confirme que les jeunes talents ayant suivi un cursus de formation en alternance s’insèrent mieux dans le monde du travail et ont beaucoup plus de facilité à trouver des emplois en moyenne plus stables, plus qualifiés et plus rémunérateurs. De plus, selon l’enquête les alternants de Grandes Écoles ont un salaire mensuel net moyen supérieur à la moyenne.
Bien qu’un plus évident pour l’insertion dans le monde professionnel, l’apprentissage est également un vecteur de diversité sociale. Selon le baromètre de la CGE, la filière d’alternance est vecteur d’ouverture sociale, 25% des apprentis étaient boursiers avant leur entrée en apprentissage, ce qui montre que cette filière qui prend en charge tous les frais de scolarité des étudiants leur permet de s’épanouir au sein d’établissements où les frais de scolarité sont parfois critiqués. En effet, l’enquête estime que les enfants d’employés et d’ouvriers sont davantage représentés parmi les apprentis.
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Alternance versus mobilité internationale
Mais qu’en est-il de la mobilité internationale ? Si les étudiants sont en contrat d’alternance, ils ne peuvent donc logiquement pas se rendre à l’étranger pour y étudier et partir en échange. « Il faut réfléchir à réformer ce système. La mobilité ne peut pas se faire au détriment des étudiants d’autant qu’elle est fondamentale dans la formation et qu’elle engendre des coûts supplémentaires », explique Laurent Champaney. Certains établissements travaillent d’ailleurs sur ce sujet.
L’État espère 1 million d’apprentis en 2027
La Première ministre, Élisabeth Borne, en a fait sa priorité, elle a fixé à 1 million le nombre d’apprentis visés pour 2027. Les aides financières prises pendant la pandémie sont prolongées jusqu’au 31 décembre 2022, preuve que l’État encourage les entreprises à embaucher des apprentis. Grâce à cette aide, le coût de la première année d’un alternant n’est que peu élevé pour un employeur. Rendez-vous en 2027, pour faire le bilan.
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