Élisabeth Borne, anciennement ministre du Travail, a été nommée Première ministre ce lundi 16 mai par Emmanuel Macron. Il s’agit de la seconde femme à s’installer à Matignon. Zoom sur son parcours !
Suite à la réélection d’Emmanuel Macron en tant que président de la République, Jean Castex a annoncé sa démission ce lundi du poste de Premier ministre. Elisabeth Borne, anciennement ministre du Travail lui succède à Matignon. Elle est la seconde femme à être Première ministre après Edith Cresson en 1991-1992. Elle faisait partie de La République en Marche au cours de la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron et occupait le poste de ministre des Transports, puis de la Transition écologique dans le premier gouvernement d’Édouard Philippe. Plus tard, à l’arrivée de Jean Castex, elle devient ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion.
Ce n’était qu’une question de temps avant que Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen ne prennent la parole pour faire part de leurs premières réactions. Dans de son premier discours lors de la passation de pouvoir, la Première ministre a dédié cette nomination à toutes les petites filles.
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Biographie d’Élisabeth Borne, nouvelle Première ministre
Élisabeth Borne est née le 18 avril 1961 dans le 15e arrondissement de Paris. Elle est la fille d’un résistant juif d’origine russe, et de Marguerite Lecesne, une pharmacienne du Calvados. Suite à son année de terminale au lycée Janson-de-Sailly, elle enchaîne avec deux ans de classes préparatoires aux Grandes Écoles. À l’issue de cette formation, elle intègre l’École Polytechnique et obtient le diplôme d’ingénieur de l’École nationale des ponts et chaussées en 1986 ainsi qu’un Master of Business Administration (MBA) du Collège des ingénieurs.
Proche du Parti socialiste, elle débute sa carrière en 1987 en intégrant le ministère de l’Équipement en tant que Haute fonctionnaire. Suite à cette première expérience, elle rejoint le ministère de l’Éducation nationale auprès de Jack Lang puis de Lionel Jospin en tant que conseillère. En 1989, elle intègre la direction régionale de l’Équipement d’Île-de-France. Elle a également occupé le poste de directrice de la stratégie de la SNCF et directrice des concessions de la société Eiffage. Après avoir acquis une réelle expertise dans le monde de l’urbanisme, elle devient directrice générale de l’Urbanisme à la mairie de Paris puis préfète de la Région Poitou-Charentes. Ces fonctions lui ont permis de prendre la tête de la RATP en 2015, puis de devenir ministre des Transports de mai 2017 à juillet 2019. Elle a également été ministre de la Transition écologique et solidaire avant d’être nommée ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion depuis juillet 2020.
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La fortune d’Élisabeth Borne
Élisabeth Bornes est à la tête d’une fortune estimée à 1,034 million d’euros d’après les déclarations de 2020 à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Son patrimoine immobilier représente à lui seul 986 000 euros. La nouvelle Première ministre détient en effet deux appartements : un, à Paris, de 68m2 acquis en 2008 pour 480 000 euros et un dans les Hauts-de-Seine, acquis en 2015 pour 410 000 euros dans le cadre de la loi Pinel. Elle a également déclaré une voiture dont la valeur s’élève à 10 780 euros et détient trois Plans d’épargne actions (PEA), un compte d’assurance-vie, un Livret A ainsi que d’autres comptes bancaires. Ceci-dit, la déclaration auprès de la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie publique (HATVP) affichait un peu plus d’un million d’euros d’acquis.
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Les raisons qui se cachent derrière la nomination d’Elisabeth Borne
Si Emmanuel Macron a nommé Élisabeth Borne, c’est qu’elle dispose d’une véritable expertise et de grands atouts pour entrer à Matignon. Voici quelques raisons pour lesquelles son profil est le plus adapté pour occuper le poste de Première ministre :
- Emmanuel Macron a toujours eu pour ambition de nommer une femme au pouvoir. Le début de cette nouvelle ère l’a encouragé à franchir le pas. Surtout qu’une seule femme a dirigé le gouvernement dans toute l’histoire du pays.
- Élisabeth Borne est une ministre qui a une réelle conscience environnementale. Elle a entrepris de nombreuses initiatives à l’image de la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim ou encore l’abandon du projet EuropaCity.
- Un parcours des plus remarquables entre le public et le privé. Élisabeth Borne a en effet travaillé pour de grands cabinets à Paris et a su faire ses preuves. La presse n’a pas hésité à faire son éloge : « Une fille extraordinaire, épatante, humaine, une bête de travail incroyable », s’extasiait Anne Hidalgo en 2015 dans Libé.
Ceci-dit, Elisabeth Borne s’est imposée comme une évidence dans cette équation, et plus particulièrement ces dernières semaines lorsque des spéculations autour de Catherine Vautrin le week-end dernier ont circulées. Cette dernière est une femme de droite qui s’était battue contre le mariage pour tous lors du quinquennat de François Hollande. Elisabeth Borne s’imposait comme la personnalité qui faisait le plus consensus. Le journal Le Monde détaille : « c’est celle qui semblait la plus apte à amadouer la gauche sans effrayer la droite ».
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