Pierre Streiff est président de la CCI de Grenoble et de Grenoble EM. Alors que le départ de Loïck Roche, DG de l’établissement depuis maintenant 10 ans, a été annoncé, le président de l’école revient avec nous sur les raisons de ce départ et ses projets pour la business school qui a perdu deux places au SIGEM ces deux dernières années.
Les raisons du départ de Loïck Roche
Quelles sont les raisons du départ de Loick Roche ?
Ce départ s’inscrit logiquement dans le plan stratégique initié en 2021 et qui s’étend jusqu’à 2025. Aujourd’hui, de nombreuses écoles se réorganisent et c’est la raison pour laquelle nous avions déployé ce plan stratégique qui incluait le départ de Loïck Roche de l’école.
Était-ce également un moyen, pour vous, de faire venir un nouveau directeur qui pouvait apporter un regard neuf sur l’école ?
C’est aussi une des explications de ce plan stratégique. Un recrutement est en cours pour ce nouveau poste pour porter cette belle école.
Les résultats de Grenoble EM au SIGEM ont-ils eu un poids dans ce départ ?
Le classement SIGEM n’a rien à avoir avec le départ de Loïck Roche. Ce départ s’inscrit dans ce plan stratégique qui a été mis en place, non pas parce que Grenoble EM est moins performante, mais parce qu’il y a un contexte concurrentiel beaucoup plus important. Avec les fusions ou la crise sanitaire, le monde a changé.
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Grenoble EM : Entre réorganisation et management de transition
Depuis plusieurs années, l’une des figures importantes de Grenoble EM est Jean-François Fiorina, directeur général adjoint et directeur des programmes. Est-il pressenti pour le rôle de DG de l’école ?
Comme pour une entreprise, nous avons fait appel à un cabinet spécialisé. Il existe une fiche de poste avec une liste très précise de missions et, si une personne en interne correspond au profil que nous recherchons pour GEM, elle peut se positionner auprès de ce cabinet de recrutement. Aujourd’hui, notre objectif est d’avoir un nouveau directeur d’ici la fin de l’année.
Comment va se dérouler la transition ? Qui va diriger l’école en attendant le recrutement d’un nouveau DG ?
Aujourd’hui, avec le COMEX et les directeurs de chaque pôle, nous nous réunissons tous les lundis. Je travaille avec mon vice-président et deux dirigeants d’entreprise ont décidé de m’épauler : l’ancien RH monde de STMicroelectronics, qui travaille plutôt sur la partie ressources humaines, et le patron de King Jouets, qui se concentre plutôt sur les finances. Nous avançons sur chaque sujet pour poursuivre le bon déroulement du plan stratégique.
Ce départ n’impacte donc pas le plan stratégique dévoilé en 2021 ?
Ce plan est aujourd’hui mené par la direction et le COMEX. On se rencontre toutes les semaines pour avancer sur ce sujet. Désormais, il faut mettre un grand coup d’accélérateur pour pouvoir annoncer, d’ici la fin de l’année, le déploiement des premiers axes du plan stratégique.
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Fusions, international… Quels projets pour Grenoble EM ?
De nombreuses rumeurs ont circulé sur une fusion emlyon-GEM, un travail avait même été entamé sur un projet TBS-GEM. Un nouveau projet de fusion peut-il voir le jour ?
Aujourd’hui, c’est trop tôt pour répondre sur ce sujet. Le plan stratégique s’étend jusqu’en 2025 et il peut effectivement se passer des choses, comme des regroupements. Il y a eu, par le passé, des projets qui n’ont pas abouti. Cependant, ce que je peux dire, pour l’heure, c’est qu’aucun projet n’a été avancé ou initié. Peut-être que ce sera mis en place dans quelques années. Avec le nouveau directeur, d’ici 6 à 12 mois, on aura beaucoup plus de visibilité sur ce sujet.
Quels sont vos projets pour l’école ?
Aujourd’hui, notre souhait est d’être dans les meilleures écoles françaises et européennes sur les MS et MSc. GEM est d’ailleurs en bonne position dans le classement de Shanghai dévoilé il y a quelques jours. Nos projets sont définis par notre plan stratégique. Nous sommes une société à mission et nous allons accélérer sur les grandes causes environnementales et sociétales : égalité, paix économique, éthique, transition écologique, etc.
L’autre axe sur lequel nous travaillons, c’est celui de l’excellence académique. Nous voulons expérimenter, prototyper pour relever de nouveaux défis et innover avec notre campus virtuel. Les campus de Pantin et Paris s’intègrent d’ailleurs dans le cadre de ce plan stratégique. Enfin, nous voulons être engagés à l’international pour former des managers prêts à évoluer dans tous les pays.
Sur le sujet de l’international, avez-vous prévu d’ouvrir un campus en propre à l’étranger ?
Au travers de nos échanges, nous réalisons que la crise nous a permis d’accélérer sur de nombreux sujets, notamment sur le digital. Néanmoins, dans ce contexte de concurrence, il faut pouvoir proposer aux étudiants une expérience à l’international en renforçant nos liens avec les écoles du monde entier. Peut-être que nous créerons un campus en propre, peut-être que nous passerons par des collaborations avec d’autres écoles… Ces sujets peuvent évoluer au fil du déploiement du plan stratégique et avec l’arrivée d’un nouveau DG.
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