DGRH Printemps EM Normandie
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Rencontre avec Jean-Baptiste Dacquin (EM Normandie), DGRH du Printemps

Jean-Baptiste Dacquin est diplômé de l’EM Normandie. Après un long parcours dans le textile, il vient d’être nommé DGRH du groupe Printemps. Il revient sur son parcours et dévoile ses conseils pour tous ceux qui veulent rejoindre ce temple de la mode et du luxe.

 

Jean-Baptiste Dacquin : de l’EM Normandie au monde des ressources humaines

Pourquoi avoir rejoint une école de commerce ?

Après mon bac général, j’ai décidé de rejoindre une prépa HEC. Je me suis orienté vers les écoles de commerce, car je savais que je voulais travailler dans le privé mais sans vocation particulière. Une business school me permettait de garder le maximum de portes ouvertes.

 

Pouvez-vous nous résumer votre parcours ? Quel en est le fil conducteur ?

Après un VIE chez Leroy Merlin, j’ai travaillé dans le conseil, d’abord en RH chez Michael Page puis en gestion et organisation au sein du cabinet KPMG Consulting et je me suis spécialisé sur le commerce et la distribution.

Ce passage dans le conseil m’a ouvert les portes de Kiabi. J’ai eu la chance d’y évoluer pendant 12 ans en alternant les postes RH et les fonctions opérationnelles en France et à l’international tout en prenant à chaque fois davantage de responsabilités. Cela m’a permis d’être contacté en 2012 pour intégrer le Groupe SMCP (Sandro, Maje, Claudie Pierlot et Fursac) pour en monter la DRH Groupe. Cela a été une aventure extraordinaire parce que le groupe a connu une croissance incroyable, passant en sept ans de 400 à 1800 points de vente, de 9 à 44 pays, de 900 à près de 8000 collaborateurs dans le monde. Après 7 ans à la tête des RH du Groupe, je suis revenu à l’opérationnel en prenant la Direction Générale de la marque Claudie Pierlot ces trois dernières années.

En fait, le fil conducteur de mon parcours c’est la passion du retail omnicanal, de la mode, du management et une alternance de rôles RH et de fonctions opérationnelles. Ça me permet d’avoir une vision très globale du fonctionnement de l’entreprise et d’être un DRH très orienté business.

 

Kiabi, SMCP, Le Printemps… Qu’est-ce que vous appréciez dans l’univers de la mode ?

L’univers de la mode, c’est vraiment une affinité personnelle. J’avais envie de travailler dans ce secteur bien avant d’intégrer une école de commerce. Le produit me parle. J’aime ça. Je serais incapable d’expliquer d’où vient cette passion. Ce qu’on voit moins lorsqu’on est à l’extérieur, c’est que c’est une industrie extrêmement complexe. C’est l’une des seules industries où tous les acteurs réinventent toute leur offre chaque saison. C’est un secteur hyper concurrentiel et très chahuté mais il est passionnant et on ne s’y ennuie jamais.

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Recrutement : comment intégrer le groupe Le Printemps ?

Vous venez d’arriver au sein du groupe Le Printemps. Qu’est-ce qui vous a donné envie de le rejoindre ?

Les grands magasins vivent la révolution du commerce et doivent se réinventer. Le Printemps est une superbe maison créée en 1865, avec un patrimoine historique incroyable, un portefeuille de marques magnifique, une implantation dans les principales villes françaises. Le Groupe est en pleine transformation. Il a lancé Citadium qui est en très forte croissance et a acquis ces dernières années placedestendances.com et madeindesign.com pour accroître sa présence digitale.

Le Printemps propose également de nouvelles manières d’acheter comme le personnal shopper qui est un service offert et qui permet au client d’être accompagné et conseillé personnellement et sur la durée pour construire son vestiaire, sa déco, etc. Le Printemps a une vision moderne de ce que sera le commerce de demain, avec une offre qui mêle physique et digital. Sur le plan humain, c’est un peu plus de 3000 collaborateurs avec une diversité de profils incroyable.

 

Quels sont vos conseils pour ceux qui souhaitent rejoindre Le Printemps ?

Le premier conseil, c’est d’aimer le commerce. Même si on doit rejoindre une équipe IT ou le département contrôle de gestion, il faut toujours comprendre comment l’entreprise crée de la valeur. On ne fait pas de l’IT dans une boîte de retail, comme dans un cabinet d’expertise-comptable. Il faut venir au Printemps quand on a le goût du commerce et des belles choses. Il faut aimer cet univers.

Il faut également avoir le sens du client. Quand on ne sert pas le client final, on sert un client interne qui est au service du client final. Une partie de mon métier, c’est de faire en sorte que les équipes sur le terrain aient le meilleur soutien du siège : bon stock, bonnes informations, bons outils et de contribuer à ce que les équipes travaillent avec efficacité et plaisir.

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Le métier de DRH vu par Jean-Baptiste Dacquin

Vous avez fait des grands groupes du luxe et des marques grand public. Y a-t-il une différence dans l’exercice de métier de DRH en fonction des typologies d’entreprise ?

Chaque entreprise a sa culture et je suis convaincu que les moyens RH ne sont pas forcément liés au niveau de gamme d’une entreprise. Kiabi a, par exemple, une culture RH que beaucoup de groupes de luxe pourraient envier : vraie culture de la formation, de la promotion interne, de la communication interne, de la vision partagée, de la responsabilité …

J’ai importé une partie de cette culture chez SMCP tout en l’adaptant bien sûr à un contexte très différent : entreprise sous private equity puis cotée à la bourse de Paris.

Bien sûr, il est important d’adapter sa politique RH à chaque business model, mais on le fait avec le même sérieux. Chez Kiabi, on a une approche de volume, il faut donc être très bien organisé, chaque coût est important. Chez SMCP, on va avoir une logique de client premium, donc on va porter l’attention portée à chaque client.

 

Quelles sont les qualités d’un bon DRH ?

Selon moi, il est important de bien connaître le business model de l’entreprise dans laquelle on travaille pour comprendre où se crée la valeur, mais aussi les changements du marché dans lequel on évolue que ce soit côté client (digital, cross-canal, montée de la seconde main, de la sensibilité écoresponsable …) ou côté recrutement. Le COVID a d’ailleurs changé les exigences des candidats. Il faut que nos métiers s’adaptent.

Je pense aussi que mon expérience m’a donné une culture économique, ce qui, en tant que DRH, me confère une crédibilité quand je m’adresse aux équipes. Et si j’avais un conseil à donner à de jeunes diplômés, c’est d’essayer de construire un parcours où l’on passe d’un service à l’autre, pour explorer l’entreprise. C’est ce qui donne une crédibilité et une vue d’ensemble d’une organisation.

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