À seulement 22 ans, Salomé Blondeau jongle entre sa vie d’étudiante à HEC Paris et un CAP pâtisserie. La période 2019-2020 sera le théâtre de nombreux challenges pour la jeune élève. En plus de terminer ses études au sein de la business school, elle passera son examen de pâtisserie et prépare son mariage prévu pour l’été 2020.
Ton parcours en quelques mots ?
J’ai fait mes études et ma prépa ECE à Lyon, au sein de l’École Maristes. Je n’avais aucune idée de ce que je voulais faire. Comme j’avais de bonnes notes, je me suis orientée vers une prépa pour construire mon projet professionnel tout en intégrant une filière d’excellence. Aujourd’hui, je suis étudiante en dernière année à HEC Paris. Je suis la spécialité Stratégie.
Pourquoi avoir choisi HEC Paris ?
Je savais que les cours allaient être d’excellente qualité. J’étais également persuadée que cette école pouvait m’ouvrir des portes. Je ne sais toujours pas ce que je veux faire plus tard, mais l’approche généraliste des cours me permet de me confronter à plusieurs disciplines. Cela me laisse également le temps de trouver mon futur métier.
En plus de tes études, tu vas passer un CAP pâtisserie ?
Je réalise une formation en deux ans sur une plateforme de cours en ligne. C’est un cursus qui peut se faire en un an. Mais j’ai voulu me laisser le temps d’apprendre et je passerai l’examen à la session de juin 2020.
Comment t’es venue l’idée de te lancer dans la pâtisserie ?
C’est un univers que j’apprécie beaucoup et j’ai toujours aimé faire des gâteaux. De plus, je voulais retrouver le goût du challenge très présent en prépa et que j’avais perdu en arrivant à HEC. J’avais envie de me découvrir dans un domaine où je ne suis pas toujours à l’aise. Enfin, c’était également un moyen de me « révolter » contre la société qui nous pousse de moins en moins à faire les choses par nous-mêmes. Aujourd’hui, on peut commander facilement un produit et se faire livrer en quelques minutes. C’est du temps de gagné, mais autant de compétences que l’on perd.
Quel est le gâteau que tu préfères préparer ?
J’aime bien faire les tartes et particulièrement la tarte au citron meringué, qui est le dessert préféré de mon fiancé.
Et celui que tu préfères manger ?
J’adore l’Armoricain, un gâteau à la meringue et à la crème au beurre pralinée. J’aime aussi beaucoup le kouign-amann.
Comment ta formation t’aide-t-elle pour ta passion ?
La prépa m’a appris à mieux m’organiser. Une compétence qui est essentielle pour mon CAP pâtisserie. Chaque week-end, je prépare ma semaine. J’observe avec attention mon emploi du temps pour trouver des créneaux que je peux dégager pour m’entraîner en cuisine. Grâce à ma formation en prépa, je me suis beaucoup entraînée à retenir une quantité importante d’informations. En pâtisserie, il y a toute une partie théorie très importante. Il faut réussir à assimiler beaucoup de notions dans des domaines qui m’étaient étrangers comme l’hygiène en cuisine ou le rôle des éléments dans les recettes. La prépa m’a aussi appris à réaliser un suivi rigoureux de mes tâches. Quand je prépare plusieurs fois la même recette, je note attentivement tout ce qui n’allait pas pour être sûre de tout faire à la perfection.
En parallèle, tu organises également ton mariage ?
En effet, comme mon fiancé est étudiant, nous n’avons tous les deux que peu de temps à accorder à l’organisation de notre mariage. Là encore, mes études à HEC m’ont doté d’un sens de la rigueur très utile pour ce projet. Mais quand on organise un mariage, à distance, alors qu’on est encore étudiante, il faut apprendre à déléguer et accepter que tout ne soit pas parfait. Il faut également savoir faire preuve de légèreté. Mais ce qui est génial quand on se marie à 22 ans, c’est qu’on a plus de liberté et on se met moins de pression.
Il paraît que tu vas également préparer ton propre wedding cake ?
Oui, je suis actuellement en train de chercher l’inspiration pour concevoir mon gâteau. Cela me tient beaucoup à cœur et je pense que ce serait un beau geste pour mes invités.
Où t’imagines-tu dans cinq ans ?
J’aimerais beaucoup travailler dans le milieu de la pâtisserie. C’est un univers si excitant, beau, passionnant et artistique. C’est aussi un secteur très stimulant. Dans l’idéal, je souhaiterais rejoindre le département stratégie d’une belle maison parisienne.