Aujourd’hui, 55% des trois millions d’étudiants résidant en France ont quitté le foyer familial. Plus d’un million et demi d’entre eux a donc dû trouver un logement, mais la perle rare reste difficile à trouver, qui plus est lorsque son budget est serré. Business Cool te dévoile les astuces pour obtenir un logement à moindre coût et t’informe sur les prix pratiqués selon ta situation géographique.
La répartition des étudiants en France
Avant de se plonger dans le vif du sujet, il semble important de connaître les régions de France les plus prisées par les étudiants. Les universités et autres établissements de l’enseignement supérieur sont majoritairement situés dans les grandes agglomérations, rien de bien nouveau jusque-là.
Près de 700 000 étudiants résident en Île-de-France. La région francilienne est donc la première région française de résidence des étudiants, devant l’Auvergne-Rhône-Alpes (330 000) et l’Occitanie (245 000). Les étudiants franciliens sont proportionnellement plus nombreux à poursuivre des études longues : 41 % d’entre eux poursuivent des études en master ou en doctorat, contre environ 30 % en Auvergne-Rhône-Alpes et en Occitanie. L’Île-de-France propose en effet une offre importante d’enseignement de niveaux master et doctorat et attire notamment des étudiants venus d’ailleurs. Tu l’auras compris, trouver un pied à terre à moindre coût dans cette région n’est pas une tâche aisée puisque la demande est constante, même si 60% des étudiants franciliens habitent encore chez leurs parents. Si ton cursus le permet et que ton budget est très serré, il sera préférable de prioriser une autre ville.
Comment trouver un logement étudiant ?
Les résidences universitaires (CROUS)
Si elle est la solution la plus abordable financièrement, obtenir une place dans une résidence universitaire affiliée à un CROUS (Centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires) est une mission complexe, puisque 350 000 demandes sont effectuées chaque année, pour seulement 170 000 places disponibles.
Ces logements sont prioritairement attribués aux étudiants dont la famille dispose de faibles ressources. Les critères sont les mêmes que pour le calcul de la bourse (voir ci-dessous), à savoir les revenus de l’étudiant et de ses parents, la composition de la famille et l’éloignement géographique du domicile familial.
Le loyer d’un logement de ce type varie de 150 à 250 euros par mois.
Les résidences étudiantes privées
À l’instar des résidences universitaires liées à un CROUS, les établissements privés sont également pris d’assaut par les étudiants. 143 000 lits sont mis à disposition par le biais d’une quinzaine de sociétés privées chaque année, je te conseille donc de t’y prendre tôt pour espérer obtenir une place, car oui, le marché est extrêmement tendu.
Pour ce type de prestation, le loyer est compris entre 400 et 700 euros par moi, en fonction de la localisation.
Opter pour la colocation
La colocation permet de cibler des logements plus grands, moins recherchés et donc moins chers au mètre carré, mais aussi de diviser le prix du loyer et des charges avec d’autres étudiants. Si cette alternative te plaît et que tu souhaites d’ores et déjà entamer une démarche, les sites suivants regroupent les meilleures offres en la matière :
Louer un appartement
Avoir recours à la location d’un appartement indépendant est la solution la plus plébiscitée par les étudiants français résidant hors du domicile familial, puisque 74% d’entre eux logent dans un studio ou T2 aujourd’hui. Les loyers pratiqués sont logiquement les plus élevés que les logements cités précédemment, et atteignent même des prix exorbitants, en Ile-de-France notamment.
Lire aussi : logement social étudiant : se loger avec un budget limité
Quelles sont les dispositifs mis en place par l’État pour aider les étudiants ?
La bourse
Aujourd’hui, près de 700 000 étudiants bénéficient de la bourse. Cette aide est calculée par le biais de critères sociaux, définis en fonction de la situation de l’étudiant.
« La bourse d’enseignement supérieur sur critères sociaux est accordée à l’étudiant confronté à des difficultés matérielles ne lui permettant pas d’entreprendre ou de poursuivre des études supérieures” rapporte le ministère de l’Enseignement supérieur.
Les boursiers sont par conséquent exemptés des frais d’inscription à l’université ainsi que des frais de sécurité sociale. Ils sont prioritaires pour accéder aux résidences universitaires du CROUS et perçoivent une bourse annuelle, allant de 1 000€ à 5 500 €.
Les aides aux logements étudiants
La France est réputée pour être un pays pourvoyeur d’aides sociales, les étudiants résidant hors de leur foyer familial peuvent y être éligibles. Après avoir déménagé, plusieurs options s’offrent à toi :
- Aide Personnalisée au Logement (APL) : cette aide est destinée aux locataires d’un logement neuf ou ancien qui a fait l’objet d’une convention entre le propriétaire et l’État fixant l’évolution du loyer, la durée du bail, les conditions d’entretien, les normes de confort.
- Allocation de logement familiale (ALF) : destinée aux personnes qui ne peuvent pas bénéficier de l’APL, mariées depuis moins de 5 ans ou ont des enfants (nés ou à naître) ou une personne à charge.
- Allocation de logement sociale (ALS) : s’adresse aux locataires qui ne peuvent bénéficier ni de l’APL/ALF
- Locapass : il s’agit d’une somme d’argent encaissée par le bailleur, et qui te sera restituée lors de votre départ du logement si celui-ci est dans le même état qu’à votre entrée. Pour être éligible à cette aide, il faut être un étudiant boursier/ possédant une activité professionnelle en parallèle de ses études.
- la garantie Visale : un dispositif de caution qui protège votre bailleur si vous rencontrez des difficultés à régler votre loyer
Aujourd’hui, un étudiant sur trois touche l’une des aides évoquées ci-dessus.
Le classement des villes étudiantes les moins chères en France
Pour établir ce classement, Business Cool reprend pour toi le prix du loyer au m2 d’un logement d’une à deux pièces à travers les principales concentrations d’étudiants en France, selon les chiffres donnés par le Ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des territoires. Sans surprise, les tarifs franciliens n’ont d’égal qu’eux-mêmes :
Villes | Prix du loyer au m2 (en €) |
Saint-Étienne | 11 |
Limoges | 11,6 |
Besançon | 12,2 |
Le Mans | 12,2 |
Pau | 12,4 |
Brest | 12,7 |
Le Havre | 12,9 |
Clermont-Ferrand | 13,1 |
Nancy | 13,2 |
Nîmes | 13,3 |
Reims | 13,5 |
Orléans | 13,7 |
Tours | 14,1 |
Dijon | 14,1 |
Poitiers | 14,1 |
Caen | 14,4 |
Rouen | 14,4 |
Amiens | 14,7 |
Angers | 14,8 |
Grenoble | 14,8 |
Metz | 15,1 |
Rennes | 15,5 |
Nantes | 15,5 |
La Rochelle | 15,8 |
Villeurbanne | 16,3 |
Strasbourg | 16,4 |
Marseille | 16,5 |
Toulouse | 16,7 |
Lille | 16,8 |
Montpellier | 17,2 |
Lyon | 17,4 |
Bordeaux | 17,7 |
Évry | 18,1 |
Cergy | 19,1 |
Nice | 19,3 |
Champs-sur-Marne | 19,3 |
Orsay | 20,4 |
Saint-Denis | 20,5 |
Guyancourt | 20,7 |
Créteil | 21,6 |
Nanterre | 22,8 |
Paris | 30,2 |
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