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Salaire, missions, recrutement… Tout savoir sur le conseil en stratégie

Parmi toutes les branches possibles du secteur de conseil, celle de la stratégie est souvent reconnue comme la plus exigeante, car elle est centrée sur les préoccupations critiques de l’entreprise. Il s’agit également de celle dont les opportunités de carrière sont les plus riches. Aujourd’hui, les cabinets de conseil en stratégie constituent l’une des premières voies d’insertion professionnelle chez les étudiants en école de commerce. Salaire, missions, recrutement… Voici tout ce qu’il faut savoir sur cet univers.

 

Le conseil en stratégie : qu’est-ce que c’est ?

Une définition simple du conseil en stratégie pourrait être la résolution de problèmes complexes et globaux qui nécessitent une réponse à la fois complète et pratique. Concrètement, lorsque les entreprises font face à des défis structurels ou qu’elles doutent de la stratégie à adopter pour atteindre leurs objectifs, les cabinets de conseil auront pour mission de délivrer un diagnostic précis et des recommandations faciles à mettre œuvre. Le conseil en stratégie se distingue donc du conseil en management ou en transformation par la nature du problème qu’il traite. Il ne s’intéresse pas seulement à un aspect d’une business unit. Il s’occupe de tous les sujets liés à la réalisation d’un objectif.

Le plus souvent, les missions de conseils en stratégie sont de longue durée et peuvent s’étaler sur plusieurs mois. Les consultants travaillent main dans la main avec le top management de leurs clients. Il leur expose leurs difficultés, puis construisent ensemble la réponse à ces enjeux. Il est plutôt fréquent que le client invite un consultant dans ses locaux le temps de la mission, ce qui requiert une grande mobilité. Ces clients sont des grands groupes de tous les secteurs (industries, banques, éducation, service public, etc…).

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Les différents types de missions

Réaliser un benchmark du portefeuille de produits par rapport aux leaders du marché, construire un business plan à 5 ans, accompagner une entreprise dans son entrée sur un nouveau marché, piloter la performance financière, optimiser la supply chain ou la politique industrielle… Voilà quelques exemples de missions classiques auxquelles peut être confronté un consultant. Ces missions sont donc très variées et plus ou moins complexes.

Parmi les missions du consultant en stratégie, d’autres reviennent régulièrement :

  • Les due diligence. Ce sont des missions courtes pour un fonds d’investissements de private equity qui s’intéresse à une cible : son but est de savoir où cette cible se trouvera dans X années. Il s’agit donc de d’effectuer des vérifications avant une transaction, à savoir une étude de marché, la situation fiscale de l’entreprise ciblée ou encore son positionnement stratégique.
  • Les vendor due diligence. C’est l’autre versant de la due diligence. Le consultant doit réaliser une étude complète et objective du positionnement et des perspectives d’une business unit. Le but est de convaincre des acheteurs d’investir dans cette entité. Ces missions sont plus longues que les due diligence, car l’objectif n’est pas seulement de dresser une description de la situation du vendeur. Il faut aussi lui donner les outils, arguments ou éléments de langage qui lui permettront d’attirer de potentiels investisseurs.
  • Les missions de transformation digitale. Aujourd’hui la transformation digitale est au cœur de la stratégie des entreprises et concernent des aspects très variés : cybersécurité, gestion et analyse de la data, e-commerce… Tous ces enjeux sont vitaux pour les clients et une expérience professionnelle dans un de ces domaines représente bien sûr une valeur ajoutée non-négligeable pour un consultant.

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Comment s’y retrouver parmi les cabinets de conseil en stratégie ?

Parmi, les grands cabinets de conseil en stratégie, les MBB (McKinsey, BCG, Bain & Co.) sont généralement les plus plébiscités. Ce sont les plus importants du secteur en termes de chiffre d’affaires, ceux qui disposent aussi des plus gros portefeuilles de clients. Et, tu l’auras compris, en matière de stratégie, l’intérêt pour les missions est d’autant plus grand lorsque les clients sont des grands groupes aux problématiques complexes.

Roland Berger, EY-Parthénon (filiale de EY spécialisée dans le conseil), PwC, Deloitte Consulting, Oliver Wyman, Kearney, Kea Partners, pour ne citer qu’eux, constituent l’autre moitié des « grands cabinets de conseil en stratégie ». Chacun a une approche différente dans ses missions, mais certains mots clés reviennent régulièrement, comme une « démarche entrepreneuriale » adoptée pour la réalisation des missions.

À côté de ceux-ci, d’autres cabinets effectuent plus des missions de conseils dites tactiques plutôt que stratégiques, c’est-à-dire de la stratégie à court terme, des réponses aux enjeux conjoncturels, comme KPMG ou Accenture.

Enfin, plusieurs cabinets spécialisés se développent et prennent de l’ampleur. Leurs missions sont à cheval entre des missions de stratégie et d’organisation ou de transformation, comme Wavestone reconnu dans le secteur du digital.

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Comment intégrer un cabinet de conseil en stratégie ?

En règle générale, les Grandes Écoles de commerce ou d’ingénieur constituent la voie royale pour intégrer un cabinet de conseil en stratégie. En matière de parcours professionnel, les expériences en startup, dans une entreprise de la Tech ou chez l’un des clients du cabinet que tu vises sont très valorisées. Cependant, il est important de rappeler qu’il n’existe pas de parcours type. Les cabinets ont besoin de profils très différents, car les problématiques d’aujourd’hui requièrent des idées neuves et innovantes.

Ce qui est certain est que les cabinets de conseil en stratégie sont à la recherche de candidats rigoureux, réactifs qui ont un grande capacité organisationnelle et une grande force de travail. Les journées se terminent tard, parfois après 23h, donc le consultant doit prouver son aptitude à travailler sur la durée et délivrer un travail de qualité malgré les deadlines. Quant aux « hardskills », la maitrise de l’anglais est bien entendu incontournable, de même que celle d’Excel ou PowerPoint.

 

Le recrutement dans les cabinets de conseil en stratégie

Chaque cabinet dispose de son propre système de recrutement, même si on trouve beaucoup de similitudes entre chacun. Le recrutement se fait donc en une série de plusieurs étapes.

On y trouve généralement un entretien « fit » pour en savoir plus sur ton parcours et ta personnalité. Attends-toi à répondre à ces deux questions : « Pourquoi le conseil en stratégie ? » et « Pourquoi ce cabinet ? »

Vient ensuite un ou plusieurs business cases, une étape souvent redoutée. Ce sont des problèmes concrets auxquels il faut que tu répondes par un plan d’action détaillé. On attendra de toi que tu adoptes une approche exhaustive avec des propositions pratiques et innovantes. Il n’existe pas de bonne ou mauvaise réponse écrite d’avance. Les recruteurs évaluent surtout la capacité de réflexion et d’analyse. Une préparation rigoureuse est absolument nécessaire pour réussir cette étape.

Enfin le cycle de recrutement peut se terminer par un entretien avec le Partner du bureau du cabinet dans lequel tu postules. Ce processus de recrutement est exigeant. Moins de 5% des candidatures débouchent sur une offre d’emploi chez ces cabinets.

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Les conditions de travail en conseil en stratégie

Les journées de travail sont longues en conseil en stratégie. Elles débutent vers 8h00 ou 8h30 et s’achèvent bien souvent après 20h, voire 22h. Dans beaucoup de cabinets, la logique de performance pousse les managers à mettre les consultants en concurrence entre eux : ceux qui obtiennent la meilleure note par rapport à leurs collègues bénéficient de promotions supplémentaires.

Toutefois de nombreux cabinets prennent aujourd’hui conscience de ces rythmes pesants. Ils mettent en place plusieurs solutions pour améliorer les conditions de travail de leurs salariés. Au BCG, par exemple, les consultants peuvent demander à des sous-traitants informatiques de mettre en forme leurs slides. Ils n’ont qu’à y disposer le contenu. La grande majorité des cabinets organisent tout au long de l’année des séminaires, des soirées, des diners avec leurs consultants. Beaucoup ont compris que les jeunes diplômés recherchent un plus grand confort dans le cadre de leur travail.

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Les salaires en conseil en stratégie

Les salaires dans les cabinets de conseil en stratégie sont plus élevés que dans la moyenne du secteur, mais beaucoup de paramètres, comme le parcours professionnel et académique ou l’importance du réseau de clients, rentrent en compte dans la rémunération. Ce salaire dépend aussi beaucoup du cabinet et de sa politique d’indemnisation. Certains vont consacrer une grand part de la rémunération en salaire variable, d’autres offriront un salaire plus modeste mais de bonnes conditions de travail à côté. En règle générale le salaire d’un consultant intègre une part de fixe et une part variable de 10%.

Le milieu du consulting est très hiérarchisé et chaque « grade » se traduit par une augmentation salariale. Le passage d’un grade à l’autre s’effectue en 3 ou 4 ans. Les dénominations peuvent changer en fonction des cabinets, mais, globalement, il faut savoir que le bas de la pyramide est constitué de juniors qui touchent environ 50 000€. Viennent ensuite les consultants qui touchent un salaire de 80 000€, puis les senior consultants dont la rémunération est comprise entre 100 000€ et 120 000€, les Managers (150 000€ et 250 000€), les Principals (entre 200 000€ et 300 000€) et enfin les Partners qui peuvent toucher un salaire allant  jusqu’à plusieurs millions d’euros.

L’augmentation est exponentielle en cabinet en stratégie, surtout à partir du rang de Manager où l’on trouve le plus gros turnover. En effet, la charge de travail est telle, que les consultants ont l’habitude de rester 4 à 5 ans dans leur cabinet avant de la quitter et partir travailler chez uns de leurs clients.

 

Les débouchés de carrière après une expérience en conseil en stratégie

Il est de notoriété commune qu’un passage en cabinet de conseil en stratégie est un accélérateur de carrière. Les anciens consultants ont pu tisser des liens de confiance avec leurs clients en dialoguant avec le top management. Quand ils quittent leurs cabinets, ces consultants arrivent donc à trouver assez facilement une place de choix grâce à leurs réseaux.

Généralement, ils partent travailler chez un de leur client. Ils peuvent également partir en startup ou même créer leur propre entreprise. C’est le cas de beaucoup d’entrepreneurs que nous avons interrogés dans notre podcast !

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