Roland Berger est un cabinet allemand de conseil en stratégie fondé en 1967 à Munich par Roland Berger. Implanté dans 36 pays, il possède 51 bureaux aux quatre coins du monde. Chaque année, Roland Berger mène de grandes opérations de recrutement dans les grandes écoles.
Présentation de Roland Berger
Même si Roland Berger est considéré comme un cabinet international, le cœur de son activité reste l’Allemagne où sont installés six bureaux et où travaillent les trois quarts des consultants. Il emploie près de 2 500 consultants et a réalisé en 2018 un chiffre d’affaires de 670 millions d’euros. En 2012, il s’élevait à 900 millions d’euros. Le cabinet a donc connu récemment quelques années difficiles pour des raisons que nous expliquons un peu plus loin.
Mission du cabinet
Roland Berger se targue d’être un cabinet de management qui offre des analyses brillantes et innovantes à ses clients.
Description de l’activité de Roland Berger
Roland Berger est un cabinet de conseil en stratégie auprès des directions générales. Son spectre d’intervention est large : il répond à des problèmes stratégiques, managériaux, ou financiers. Cependant, il reste quand-même spécialisé dans la restructuration et le marketing, domaines pour lesquels le cabinet est très réputé.
Histoire et valeurs de Roland Berger
Fondé en 1967 par Roland Berger, le cabinet allemand s’est rapidement étendu pour devenir le leader européen du conseil.
Dans les années 2000 et 2010, Roland Berger a développé une stratégie d’expansion. Le cabinet a ainsi ouvert des bureaux en Amérique Latine, au Moyen-Orient, en Afrique et en Asie. En recherche de financement, des rumeurs de rachat par Deloitte avaient longuement circulé entre 2010 et 2014. Roland Berger a finalement choisi de conserver son indépendance. Ce refus a créé une période de flottement au sein du cabinet.
Il pèse également sur le cabinet une dette très lourde héritée du rachat en 1998, par le management du cabinet, des parts de la Deutsche Bank, la banque historique du fondateur éponyme Roland Berger. Les partners doivent limiter leur rémunération pour rembourser cette dette qui est encore de 200 millions d’euros.
En juin 2019, le patron mondial de Roland Berger, Charles-Édouard Bouée, a annoncé sa démission. Il était devenu CEO du cabinet en 2014 et avait réussi à le redresser. En 2014, après le refus de la fusion avec Deloitte, le chiffre d’affaires était alors tombé à 350 millions d’euros. La direction est désormais assurée par cinq partners issus de cinq bureaux différents.
Roland Berger (le fondateur) met en avant l’esprit entrepreneurial de son organisation et pousse ses consultants à innover. Il veut également que ses consultants cherchent à cerner ses clients pour leur apporter des solutions uniques et adaptées.
Business model de Roland Berger
Organisation du cabinet
Comme une majorité de cabinets de conseil, Roland Berger est organisé en bureaux. En revanche, chaque bureau est une succursale à 100% de la Gmbh allemande (société à responsabilité limitée) et est donc moins indépendant que dans d’autres cabinets de conseil.
Le bureau de Paris a été l’un des plus dynamiques du groupe dans les années 2000. Il compte aujourd’hui 300 salariés, dont 30 senior partners
En 2012, la direction du bureau de Paris s’était donnée pour l’objectif de gérer 400 consultants. A cause des dernières années difficiles et du changement de direction, cet objectif n’a pas encore été atteint.
Refusant la croissance externe, Roland Berger s’est longtemps contenté de signer des partenariats. Fin 2014, il a a cependant annoncé un partenariat avec l’incubateur Rocket Internet pour créer un incubateur de startups internet. En 2017, il signe avec Sigfox, premier fournisseur mondial d’une solution de connectivité dédiée à l’Internet des objets.
Principaux concurrents de Roland Berger
Roland Berger a pâti de l’essor des MMB (McKinsey, BCG et Bain) qui sont les grands cabinets de conseil en stratégie. Ils réalisent plus de chiffre d’affaires, sont implantés dans plus de pays et sont excellents dans tous les domaines. Les big three sont les concurrents de Roland Berger mais le dominent encore largement.
Roland Berger est également concurrencé par les Big Four de l’audit (KPMG, Deloitte, PwC et EY) qui ont élargi leur domaine d’expertise au conseil en stratégie.
Comme Oliver Wyman, Roland Berger se retrouve donc « stuck in the middle » (coincé au milieu) entre ces géants du conseil et de l’audit. C’est pourquoi Roland Berger a décidé de ne pas trop chercher à s’implanter en Amérique du Nord où tous ces gros cabinets sont très puissants. Il a mené des stratégies d’expansion là où les MMB étaient un peu moins puissants comme en Amérique Latine.
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Qui sont les clients du cabinet ?
Roland Berger conseille tout d’abord des entreprises privées. Le groupe aide principalement des compagnies dans le secteur automobile et le secteur des biens d’équipement. Il conseille aussi des ONG et beaucoup d’institutions internationales et de gouvernements. Par exemple, au cœur de la crise des dettes souveraines en 2012, le gouvernement de Mariano Rajoy lui confie la conduite d’un audit sur ses banques.
Investisseurs de Roland Berger
Comme la grande majorité des cabinets de conseil en stratégie, Roland Berger est un partnership et n’est donc pas une entreprise publique cotée. Les 250 senior partners sont chacun propriétaires d’une partie de l’entreprise.
Quelle stratégie de développement pour Roland Berger ?
Le cabinet a longtemps été opposé à mener une croissance externe en rachetant d’autres entreprises. Cela l’empêchait de s’étendre davantage au niveau mondial. La direction du cabinet a mis fin à cette politique et a organisé le rachat de plusieurs entités. En 2019, Roland Berger a par exemple fait l’acquisition d’Enovation Partners, un cabinet spécialisé dans l’énergie, le pétrole et le gaz.
De plus, le cabinet allemand cherche également à rester à la pointe de la technologie pour conseiller au mieux ses clients dans leur transition digitale. Il a ainsi fondé en 2014 la plateforme Terra Numerata qui aide les entreprises à se digitaliser.
Enfin, Roland Berger est également très engagé dans ses activités pro bono. La fondation Roland Berger, dotée d’un capital de 50 millions d’euros, finance les études d’étudiants talentueux mais provenant de familles défavorisées allemandes.
Roland Berger : recrutement, préparation aux entretiens et salaires
Découvre toutes les informations relatives aux parcours possibles, aux profils recherchés, au process de recrutement, au programme de mobilité interne ainsi que les salaires que nous avons collectés dans cette rubrique.
Recrutement : les offres possibles chez Roland Berger
Roland Berger propose des stages de césure et de fin d’études allant de 6 mois à un an. En revanche, il n’y a pas d’offres d’alternance ni de stage d’été ni de VIE (Volontariat International à l’Étranger) au bureau de Paris.
Les étudiants d’école de commerce ou d’ingénieurs qui viennent d’être diplômés peuvent rentrer chez Roland Berger en tant que consultant junior ou analyste. Le cabinet soutient également ses jeunes salariés s’ils désirent aller faire un MBA et revenir ensuite travailler dans le cabinet.
Profils recherchés pour un recrutement chez Roland Berger
Il faut être diplômé d’une grande école de commerce ou d’ingénieur, de « type groupe A » selon l’expression du site de Roland Berger. Cela désigne les écoles de commerce du top 5 et les meilleures écoles d’ingénieurs (Polytechnique, Centrale, les Mines, les Ponts …). Lors des entretiens, il faut montrer une importante motivation, être doté d’une fibre entrepreneuriale et savoir regarder des problèmes sous un angle nouveau.
Process de recrutement chez Roland Berger
Le processus de recrutement chez Roland Berger dure au minimum quelques semaines, il est très sélectif et se déroule en plusieurs temps. Si votre CV et votre lettre de motivation passe le screening, vous serez rappelé pour passer des entretiens.
Pour un stage, le processus se déroule en deux tours. Le premier est soit composé d’une demi-journée de résolutions de cas en groupe (10 personnes environ) soit de deux entretiens de 30 minutes. Les candidats choisis sont ensuite rappelés pour un second tour composé de deux entretiens d’une heure. Ces entretiens mêlent des études de cas et des entretiens fit (questions classiques de motivation : « pourquoi Roland Berger ? »).
Pour un CDI, le début du recrutement est le même que pour un stage. Un troisième round de deux entretiens s’ajoute néanmoins.
Programme de mobilité interne chez Roland Berger : une force pour le recrutement du cabinet ?
Si vous rentrez junior consultant en sortant d’école, vous avez deux ans environ pour faire vos preuves et être nommé consultant. Sinon, selon la règle du « up or out » en vigueur dans la plupart des grands cabinets de conseil, la direction vous remerciera.
Si vous donnez satisfaction, vous pouvez ensuite être nommé senior consultant, project manager, puis principal et enfin partner. Il faut en moyenne rester 12 ans dans le cabinet avant d’espérer une nomination au poste de partner.
Grille de rémunération : les salaires proposés lors d’un recrutement chez Roland Berger
Statut | Poste | Salaire |
---|---|---|
CDI | Consultant junior | 50 000 € |
CDI | Consultant (salaire moyen) | 60 000 € |
CDI | Senior consultant | 80 000 € |
CDI | Principal | 160 000 € |
Ces salaires sont donnés à titre indicatif et sur la base des données que nous avons pu recueillir.
Il faut ajouter à ces rémunérations fixes des bonus et autres primes variables qui sont difficiles à chiffrer. Elles tournent autour de 10 000€ pour un consultant junior. Les avantages matériels sont également nombreux : les consultants voyagent tous frais payés, ils disposent d’une bonne mutuelle, la cotisation retraite est avantageuse, les locaux de Paris sont immenses et situés dans le 8e arrondissement …
Globalement, les salariés de Roland Berger se disent contents et heureux dans leur travail, ils se considèrent stimulés et travaillent avec des gens brillants. L’inconvénient qui revient le plus souvent est la difficulté à allier vie privée et vie professionnelle car il est commun de rentrer très tard chez soi.