Le M&A (Mergers & Acquisitions) ou Fusion-Acquisition en français, est l’un des métiers les plus prestigieux. Il reste toutefois extrêmement contraignant. Pour exceller dans cette branche, il est important de faire appel à son sens stratégique et à son analyse financière. Zoom sur les coulisses de ce métier, mais aussi les salaires en M&A !
Le M&A reste l’une des filières les plus plébiscitées par les jeunes diplômés en Grande École malgré des horaires contraignants et une pression importante. Il s’agit en effet d’un métier prestigieux qui ouvre aux candidats des portes royales dans l’univers de la finance. Le M&A fait partie des branches de la finance d’entreprise les plus rémunératrices aux côtés du Private Equity. Entre horaires à rallonge et bonus illimités, le salaire en M&A correspond exactement aux clichés que la plupart se font de la finance.
Définition du M&A (ou fusion-acquisition)
Le terme « Merger & Acquisitions » (M&A) correspond à la consolidation ou le regroupement de deux entreprises ou d’actifs par l’intermédiaire de transactions financières, à l’image des fusions, des acquisitions ou encore des cessions. Ces dernières opérations sont étroitement liées à la finance d’entreprise et sont menées par des équipes en banque d’affaires ou en cabinet d’audit comme PwC ou encore Deloitte.
Le but ultime des opérations de dusions-acquisition est de permettre à une entreprise d’accélérer sa croissance externe. Cela passe notamment par le développement de ses activités afin de renforcer ses performances financières. Ce type de croissance s’oppose à la croissance interne ou organique et présente un grand nombre d’avantages : économies d’échelle, raisons fiscales, stratégie d’expansion (intégrer un nouveau marché).
Une opération de M&A a un effet direct sur les marchés financiers. Au moment où de grands groupes cotés en bourse font face à des rumeurs, cela peut chambouler le cours de l’action si le deal est jugé trop élevé et qu’un grand nombre d’incertitudes règne autour des effets de l’opération. De la même manière, les rumeurs peuvent également provoquer une hausse de ce cours en cas d’optimisme.
Types d’opérations de fusion-acquisition :
- Des opérations de concentration horizontale : les organisations fusionnent avec des concurrents
- Des opérations de concentration verticale : les entreprises procèdent à l’acquisition de leurs clients ou fournisseurs.
- Des opérations de conglomérat : les entreprises se diversifient dans leurs activités pour être moins affectées par un changement de la conjoncture économique.
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M&A : Un univers exigeant mais très formateur
Un analyste en M&A est confronté à un nombre incalculable de problématiques, diverses et variées, liées à différents secteurs. Son quotidien est animé par un apprentissage à grande vitesse. Il doit en effet acquérir des connaissances techniques et pointues pour être opérationnel. En plus des connaissances théoriques, techniques et sectorielles, il doit faire preuve d’une rigueur et d’une organisation impeccables au travail. En quelques heures seulement, il doit être capable de constituer un business plan ou modéliser sur Excel la stratégie de développement d’une entreprise.
En banque d’affaires, les jeunes diplômés ont la chance de travailler au sein d’une structure où la culture de l’exigence et l’engagement sont les maîtres mots. Ils interagissent avec des collègues extrêmement compétents. Toutefois, les semaines de 90h sont parfois difficiles à tenir pour certains jeunes diplômés qui se sentent rapidement pris de court. Pour compenser ces aspects contraignants, les entreprises misent sur l’aspect financier et sur les avantages en nature : accès 24h/24 aux espaces de travail, repas et frais de déplacement payés par l’entreprise.
L’ambiance de travail n’est pas toujours plaisante et les avis au sein des banques d’affaires diffèrent d’une personne à l’autre. Il est donc important de se renseigner directement auprès de collaborateurs en interne ou des anciens de la banque. Il ne faut toutefois pas s’attendre à une ambiance startup. Si tu souhaites te tourner vers ce métier, il est conseillé de le faire pour les bonnes raisons et non pas pour le prestige social ou la rémunération. Il est important d’être passionné par le monde de la finance et de la stratégie.
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La hiérarchie en banque d’affaires
Comme un grand nombre de métiers en finance, la hiérarchie est omniprésente et commence par les stagiaires.
- Les stagiaires : ils participent aux différentes missions quotidiennes de la banque d’affaires et sont accompagnés par les analystes. Ceci-dit, ils travaillent de pair avec les analystes et exécutent les missions qui leur sont confiées. Il est quasiment impossible de passer au poste d’analyste sans avoir fait un ou plusieurs stages en M&A au préalable.
- Les Analystes : ils s’occupent de toute la partie exécution des transactions. Au bout de trois ans ils peuvent prétendre passer au statut d’Associate.
- Les Associates : ils vérifient les documents produits par les analystes et en déterminent la qualité. En outre, ils effectuent les calculs de valorisation en collaboration avec les analystes. Ils supervisent le travail des analystes afin que le rendu final corresponde parfaitement aux exigences du top management.
- Les Vice-Presidents : ils ont pour rôle de valider les travaux effectués par les équipes juniors. Ils ont un accès direct au top management de la banque d’affaires.
- Les Directors jouent un rôle stratégique étant donné qu’ils pilotent tout le travail qui doit être effectué par les personnes en-dessous dans la hiérarchie. Il s’agit de la dernière personne qui va juger de la qualité des rendus et qui va demander des ajustements ou des corrections si besoin.
- Les Managing Directors ou « MD » mettent en place la stratégie de la banque d’affaires dans le but d’attirer toujours plus de partenariats grâce à leur réseau très large et à leur expérience.
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Le salaire M&A en fonction du niveau hiérarchique
- Le salaire d’un stagiaire en M&A : Salaire compris entre 1 500€ et 2 500€ par mois.
- Le salaire d’un Analyste en M&A : Partie fixe entre 40K€ et 80K€ par an et d’un bonus pouvant aller jusqu’à 100% du salaire fixe.
- Le salaire d’un Associate en M&A : partie fixe comprise entre 80K€ et 160K€ par an accompagnée d’un bonus pouvant aller jusqu’à 100% du salaire fixe.
- Le salaire d’un Vice-President en M&A : partie fixe comprise entre 100K€ et 200K€ par an et d’un bonus pouvant aller jusqu’à 100% du salaire fixe.
- Le salaire d’un Director en M&A : entre 150K€ et 250K€ par an, en plus de la partie bonus.
- Le salaire d’un Managing Director en M&A : entre 250K€ et 500K€ en plus de la partie bonus.
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M&A : Les salaires proposés par Goldman Sachs, Morgan Stanley et consorts aux juniors
Chez Slaughter and May, les juniors touchent un salaire de 100 000£, soit presque 117 000€ par an. Goldman Sachs, de son côté, a souhaité redorer son image et attirer de nouveaux candidats pour son département M&A étant donné qu’un grand nombre de juniors se sont plaints de l’ambiance au travail et des conditions de travail. Les profils Analysts recevront ainsi un salaire de 110 000$ par an la première année, puis 125 000$, la deuxième année.
Morgan Stanley a également aligné ses salaires pour ne pas provoquer une fuite des talents en M&A vers Goldman Sachs. Les juniors seront désormais payés 100 000$ la première année. Ces sociétés ne sont pas les seules à vouloir se démarquer sur le salaire. JPMorgan, Barclays ou encore Bank of America ont toutes accepté d’augmenter de 15 000$ à 25 000$ le salaire des débutants en M&A. Au Crédit Suisse, on porte même l’attention sur la qualité de vie au travail. L’entreprise a ainsi offert un vélo Peloton aux nouveaux venus.
Cependant, si ces hausses de salaire en M&A sont très intéressantes et peuvent attirer des profils intéressant, ce ne sont en réalité que des cache-misères qui détournent l’attention du fond du problème. Ainsi, les conditions de travail ne vont pas fondamentalement changer, malgré les plaintes des salariés – et plus particulièrement des juniors. La preuve en est : David Salomon, CEO de Goldman Sachs, a déclaré que le télétravail était « une aberration que nous allons corriger le plus rapidement possible. » Pas sûr que la rémunération suffise à attirer les nouvelles générations.
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