Désormais la technologie se doit d’évoluer vers un monde plus vert. Elle doit permettre au monde de s’engager face aux crises environnementales et sociétales que nous traversons. La GreenTech est-elle un effet de mode ou une véritable tendance de fond ?
La question est légitime, en effet, pour la plupart des jeunes étudiants de Grandes Écoles il est dorénavant nécessaire de rejoindre des entreprises qui leur fournissent une garantie sur leurs engagements environnementaux. Si la crise sanitaire, et plus récemment des fortes vagues de chaleur, ont éveillé les consciences, un sondage IPSOS de 2020 révélait déjà que 76% des étudiants étaient à la recherche d’un métier apportant du sens et 62% se disaient même prêts à refuser de travailler pour une entreprise sans engagement social ou environnemental.
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Environnement : Quel apport de la Tech ?
Depuis une quinzaine d’années, la Tech tend à devenir plus durable, via des drones pour identifier les besoins des terres agricoles, des applis mobiles pour quantifier notre bilan carbone, du gaz à base de fumier ou encore en changeant nos modes de consommation par des méthodes toujours plus innovantes. La GreenTech a pour objectif de proposer une nouvelle manière de vivre plus verte.
Afin de faire face à ces enjeux, l’IA (Intelligence Artificielle) joue un rôle primordial, grâce notamment à une batterie de capteurs permettant à son système de collecter des données sur son environnement. Désormais l’IA aide à surveiller la circulation routière, les feux de forêts, etc.
Depuis 2016 la France a créé la French GreenTech qui soutient et accompagne de jeunes entreprises innovantes qui, demain, deviendront peut-être des startups vertes en capacité d’être des leaders technologiques en matière de transition écologique. La startup Jungle spécialisée dans les fermes verticales, vient quant à elle d’être lauréate d’un nouveau programme, avec 20 autres jeunes pousses, le French Tech Agri20
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GreenTech : Des innovations à double tranchant
Toutefois il faut faire attention au revers de la médaille, ces technologies toujours plus performantes, sont gourmandes en matériaux rares et énergivores. Il faut donc avant tout changer nos comportements dans le but de limiter l’effet de rebond provoqué par les nouvelles technologies, afin d’éviter qu’elles ne génèrent plus de nouveaux besoins écologiques qu’elles n’apportent de solutions. La sobriété technologique s’impose, même pour les GreenTechs.
C’est dans ce but que la Commission européenne a publié en 2021 le règlement SFDR qui a pour objectif de contraindre les investisseurs à prendre en compte l’impact environnemental et sociétal des entreprises avant de les soutenir financièrement. Les entreprises doivent désormais fournir des infos sur leurs caractéristiques RSE, afin d’établir les potentielles causes de préjudices environnementaux.
Si toutes les entreprises n’ont pas encore franchi le cap d’une mentalité plus verte, il devient urgent de s’y atteler. Autrement les consommateurs et même les futurs talents risquent fort d’aller ailleurs. Devenu un enjeu primordial, il est temps pour tous d’adopter une mentalité plus green !
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