Après plusieurs semaines de consultations, la nouvelle est enfin tombée. Patrick Hetzel succède à Sylvie Retailleau à la tête du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Zoom sur cette arrivée remarquée au pavillon Boncourt.
Patrick Hetzel, nommé ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
L’attente était à son comble. Le Premier ministre Michel Barnier a annoncé la composition de son gouvernement le samedi 21 septembre dernier. Parmi les noms cités, nous retrouvons celui de Patrick Hetzel, nommé à la tête du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
Diplômé de sciences de gestion à l’EM Strasbourg (alors appelée IECS), puis d’un doctorat dans la même discipline à l’Université Jean-Moulin-Lyon-III, Patrick Hetzel est député Les Républicains de la 7e circonscription du Bas-Rhin depuis 2012 et président du parti dans le département.
Un premier pas dans l’enseignement supérieur ? Pas tout à fait. Patrick Hetzel était professeur à l’Université Robert-Schuman de Strasbourg de 1997 à 1999, avant de prendre la direction du laboratoire de recherches en gestion de Panthéon-Assas de 1999 à 2005. Il donnait également des cours à Sciences Po et à l’ESSEC Business School.
Désormais à la tête du ministère de l’Enseignement supérieur, il prendra à bras le corps les dossiers brûlants, parmi lesquels la fameuse plateforme Parcoursup ou encore les budgets octroyés aux universités. Il sera alors accompagné de Clara Chappaz, secrétaire d’État chargée de l’intelligence artificielle et du numérique.
Un ministre (très) conservateur
Patrick Hetzel fait une arrivée remarquée au Pavillon Boncourt. Et pour cause, le ministre n’arrive pas seul. Il vient accompagné de son lot de polémiques et controverses.
Quelques années auparavant, Patrick Hetzel s’était fortement impliqué dans le débat sur l’IVG (interruption volontaire de grossesse) et avait notamment défendu une cinquantaine d’amendements. Le ministre s’est également fermement opposé à un texte de loi prévoyant l’allongement des délais légaux d’accès à l’IVG (pour passer de 1é à 14 semaines), la suppression de la clause de conscience des professionnels de santé, la possibilité pour les sages-femmes de pratiquer des avortements chirurgicaux jusqu’à 10 semaines et la suppression du délai de réflexion de 48 heures. Patrick Hetzel s’est par ailleurs opposé à la loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples de personnes de même sexe.
Dans un autre registre cette fois-ci, le fraîchement nommé ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche avait publiquement apporté son soutien à Didier Raoult à propos de l’hydroxychloroquine. Allant même jusqu’à demander au président de la République son autorisation temporaire pour soigner les patients atteints de la Covid-19.
