Quelques mois avant l’ouverture d’un nouveau campus et juste après l’arrivée de nouveaux dirigeants, Paris School of Business dévoile son plan stratégique. Excellence académique, hybridation des parcours, projets de développement… On t’en dit plus sur les projets de PSB.
Stratégie 2028 : les projets de PSB
Dans la construction de son plan stratégique, PSB semble se focaliser sur trois piliers :
- L’excellence académique, avec notamment la recréation des campus, les partenariats internationaux, etc. L’idée est, par l’obtention d’accréditations, d’encourager les grands chantiers et de développer assez largement l’école.
- La différenciation : par l’appartenance au groupe Galileo (comprenant notamment des écoles comme le Cours Florent), et à la communauté ESAM, l’idée est de proposer moult savoir-faire parfaitement exclusifs et de favoriser l’hybridation des parcours.
- Le développement : l’école se présente comme une « entreprise académique », qui forme de futurs étudiants en entreprise. De cette manière, l’école travaille notamment sur les programmes online, par l’entreprise Studi, de Galileo, le développement des Short Programs, etc. Ces programmes pourront se destiner à l’international, notamment au Cameroun et au Liban.
Via ce développement, l’école veut centraliser ses activités sur l’Europe. Persuadé que les crises rebattent les cartes en matière de développement économique, PSB souhaite renforcer ses liens avec les autres pays du continent. Au terme de ce plan stratégique qui s’étend jusqu’en 2028, PSB souhaite atteindre jusqu’à 6 000 étudiants, en investissant près de 12 millions d’euros, que ce soit en embauchant de nouveaux personnels ou en construisant de nouveaux campus.
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Les nouveautés de PSB côté programmes
Le plan stratégique de PSB mise sur un renouveau des programmes. L’école a présenté quatre axes de différenciation, dont la refonte du PGE et du Bachelor :
- Tech for Business. PSB va repenser ses formations pour prendre en compte les défis Tech à venir comme l’IA et la Big Data sur les IA. Considérant que les managers doivent être capables de maîtriser plus que le pack Office, PSB proposera aux étudiants de se pencher, pendant une semaine chaque semestre, sur des cours théoriques autour d’un domaine lié à la technologie ainsi qu’une mise en application de ces savoirs. Ce dispositif permet donc aux managers de comprendre les enjeux d’un secteur Tech et de s’y impliquer.
- Hybridation intensive. En PGE, PSB va proposer un creative path et un semestre certifiant avec Gallileo France, et un creative path doublé d’une mobilité internationale avec Gallileo Global, donc également dans des campus au-delà de l’Europe. L’objectif est alors de permettre de choisir, parmi les écoles partenaires au sein du groupe Galileo, des cours qui permettent d’aller travailler dans d’autres domaines.
- Parcours star. Il s’agit d’un parcours qui vise à inclure les considérations de développement durable dans la formation (que ce soit par de la mobilité internationale, de l’alternance, etc.). Pour l’école, les leaders issus de PSB doivent aussi être responsables sur le plan sociétal. Outre tout un tas de cours obligatoires sur ces sujets, l’école travaillera sur l’engagement des managers, en créant un label « star » pour pousser les étudiants à s’engager dans leurs comportements. En choisissant de se tourner vers le train plutôt que l’avion par exemple, les étudiants peuvent obtenir des points afin de décrocher ce label. De cette manière, il sera possible de démontrer l’intérêt porté à des sujets par l’implication personnelle, au-delà des savoirs acquis.
- Parcours européen. L’idée est de permettre à un étudiant du PGE souhaitant développer une culture européenne de réaliser des études hybrides et ainsi devenir polyglotte. Un étudiant pourra par exemple travailler une première année à Madrid, dans une école dédiée à l’art, avant de réaliser une deuxième année à Londres, suivant le même programme qu’à Paris, en anglais, et une troisième année à Munich, elle aussi en anglais, mais avec un stage à réaliser en immersion. Sans fermer la porte aux étudiants ne parlant pas toutes les langues, le groupe compte sur l’immersion dans les pays étrangers pour développer une conscience et une croyance commune en l’Europe.
Considérant que le COVID avait poussé à se recentrer, PSB souhaite se focaliser sur le développement européen, autant pour des questions géopolitiques qu’environnementales. L’idée est alors de profiter des partenariats du groupe Gallileo, tissés avec une quinzaine d’écoles du groupe partout en Europe, afin de travailler sur une hybridation profonde permettant aux étudiants de partir à l’étranger de manière approfondie et d’hybrider leurs compétences.
PSB appuie tout particulièrement le parcours européen. Dans la lignée de sa stratégie de différenciation, l’école profite de toutes les institutions du groupe Galileo pour permettre une diversité plus grande dans la formation.
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Une gouvernance renouvelée à PSB
Récemment, PSB a repensé sa gouvernance. L’école s’est longtemps organisée en circuit court, mais la certification ESAM forcera l’institution à travailler de manière différente. Elle a opté pour la création d’un conseil d’administration votant le budget et décidant des accréditations à aller chercher. Elle permet de formaliser les choix stratégiques de l’école. En outre, le création du CA s’accompagne d’un conseil scientifique, instauré le 7 avril 2023, et d’un conseil d’orientation stratégique, notamment présidé par Thierry Grange.
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La recherche au coeur du développement de PSB
PSB va procéder à une restructuration de ses laboratoires de recherche. Alors que l’organisation était auparavant découpée entre enseignement et recherche, l’école se targue de donner aux responsables de département les deux casquettes, pour permettre d’irriguer les enseignements de tous ces enjeux. Portée par les chaires de l’école, l’expertise scientifique est divisée en plusieurs axes dont la banque et marchés financiers ; le marketing expérientiel ou encore l’innovation, l’entrepreneuriat et la stratégie digitale.
En outre, PSB va se pencher sur l’évaluation Hcéres. Désormais membre de la communauté ESAM, l’école souhaite faire un « arrêt sur images » pour saisir les enjeux de l’orientation scientifique via une évaluation du Hcéres qui publiera ses résultats dans les prochaines semaines. L’idée est de permettre aux enseignants-chercheurs de travailler avec d’autres écoles, dont notamment l’école doctorale Abbé Grégoire (Cnam). Cela permettra donc de travailler sur des contrats doctoraux pour être à la pointe de l’innovation par, entre autres, des projets de communication scientifique.
Enfin, PSB souhaite recruter 4 à 5 enseignants par an, au maximum titulaires de doctorat. L’objectif de ces recrutements ? Se focaliser sur l’innovation pédagogique, la dynamique de recherche et les qualités humaines des futurs enseignants-chercheurs de PSB. L’école se dit intéressée par les profils dotés d’un esprit d’équipe. En outre, l’institution s’engage au recrutement d’assistants de recherche et d’assistants administratifs pour fluidifier le travail de la communauté scientifique de l’école.
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Les dernières actus de PSB
Aujourd’hui, PSB se présente comme un groupe de 4 600 étudiants, dont 3 000 sont en PGE et 2 000 en cycle master. Outre cette formation phare, l’école développe les programmes Bachelor, MSc et un nouveau MBA Online constitué d’une centaine d’étudiants chinois.
La business school a profité de la conférence de presse pour souligner les démarches à mettre en place pour conserver les diverses accréditations. Elle rappelle l’obtention récente du label BSIS, qu’il est possible d’obtenir sur 3 ans, et du label 4Digital. À l’international, l’institution a également une actualité chargée, avec la signature de nouveaux partenariats dont l’University of Illinois et l’University of Technology de Sydney.
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