Alors que Galileo Global Education vient d’annoncer le lancement d’une nouvelle école, PSTB, le groupe entend investir 1,5 milliard d’euros pour les deux années à venir. Il affiche également des objectifs ambitieux et souhaite atteindre le million d’étudiants, à grand renfort de rachats en France et à l’international.
Galileo Global Education dévoile une stratégie de développement très agressive à base de rachats d’écoles tant sur le territoire national qu’à l’étranger. Le groupe a réalisé de nombreuses acquisitions ces derniers mois, à l’image de l’École Multimédia. Il s’est également développé sur plusieurs autres secteurs, à commencer par la EdTech avec Studi, une école 100% en ligne qui forme sur des sujets aussi variés que la vente, le design, le tourisme ou encore l’immobilier.
Le développement de Galileo Global Education
Aujourd’hui, Galileo Global Education est devenu un mastodonte de l’enseignement privé en France et en Europe, comptant presque 200 000 étudiants, un chiffre qui devrait donc être multiplié par huit ces cinq prochaines années.
L’école se développe sur de nouveaux territoires, à commencer par l’Afrique qui devient le terrain de jeu de Studi Digital Education, mais aussi sur de nouveaux sujets. Avec la création de PSTB, Galileo Global Education se lance également dans la formation d’étudiants hybrides, à la fois ingénieurs et managers.
Cette formule permet de nourrir le parcours des élèves de chacune des 55 écoles du groupe, sans avoir à se préoccuper des accords de partenariat. Ainsi, ceux qui étudient à Paris School of Business (PSB), peuvent opter pour des modules au sein des Cours Florent, quand les étudiants de PSTB peuvent obtenir un diplôme de l’ESG, autre école de management du groupe Galileo.
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Des créations d’écoles en nombre pour Galileo
Actuellement, comme le précise le site Les Échos, trois acquisitions sont en cours à travers le monde : une école dédiée à l’art au Royaume-Uni, une autre spécialisée dans le design à Madrid et, enfin, un établissement de formation pour infirmiers et physiothérapeutes au Mexique, diversifiant ainsi grandement les activités du groupe.
Outre ces acquisitions, d’autres projets sont en cours, comme la création d’une école de médecine en Allemagne, qui ouvrira ses portes à la rentrée 2022 et entend proposer un doctorat en six ans. Quatre autres campus de l’école Eva Santé, qui forme les aides-soignants dans le Grand Est, devraient voir le jour dans toute la France à la rentrée 2022, dans une stratégie de maillage du territoire. Ces projets font partie des nombreuses initiatives qui seront mises en place avec cet investissement de 1,5 milliard de dollars.
S’imposer comme le leader de l’enseignement supérieur privé
Le président de Galileo Global Education précise aux Échos : « Nous avons pour projet de multiplier les acquisitions en Europe et à l’international notamment dans les pays où nous ne sommes pas encore assez présents comme en Allemagne, en Espagne et au Royaume-Uni. » Il rassure cependant, arguant « Notre projet n’est pas de concurrencer les filières universitaires ou les grandes écoles comme Harvard ou Sciences Po, mais de proposer une éducation qui ressemble au monde d’aujourd’hui. »
Aujourd’hui, avec presque 100 campus à travers le monde et 55 écoles, Galileo Global Education s’est imposé comme le plus grand groupe privé d’enseignement supérieur du monde, devant Laureate. Ces acquisitions permettront donc à ce géant de conserver sa place de leader et d’atteindre le chiffre faramineux du million d’étudiants.
Si la valorisation de Galileo est estimée à 5 milliards d’euros, elle n’est pour l’heure pas connue. Elle compte, parmi ses investisseurs, de prestigieux fonds comme Téthys Invest (fonds d’investissement de la famille Bettencourt-Meyers). Toujours d’après Les Échos, le chiffre d’affaires de Galileo Global Education, lui, dépasserait le milliard d’euros et la moitié serait réalisée hors de France.