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Les projets de Sylvie Jean, nouvelle directrice du PGE d’emlyon

La fin de l’année universitaire 2019-2020 était marquée, du côté des écoles de management, par le « transfert » de Sylvie Jean à emlyon. L’ex-directrice du PGE de NEOMA reprenait ainsi le poste de Nathalie Hector, qui avait annoncé rejoindre SKEMA. Près de trois mois après sa prise de fonction, la nouvelle directrice du PGE d’emlyon répond à nos questions et dévoile ses projets pour le programme phare de l’institution lyonnaise.

 

Comment se déroule votre prise de fonction ?

Pour moi, c’est un honneur de faire partie de ce trio qui reprend les rênes de l’école, avec Isabelle Huault et Annabel-Mauve Bonnefous. C’est un contexte de prise de fonction inédit, mais nous partageons toutes les trois des convictions fortes et nous sommes mobilisées pour porter haut et fort les couleurs d’emlyon.

Lire aussi : L’interview d’Isabelle Huault, présidente du directoire d’emlyon !

 

Comment avez-vous été recrutée ?

Sylvie Jean PGE emlyon
© Romain Étienne

Depuis fin 2019, je menais une réflexion et un bilan sur mes 20 ans de carrière au sein des Grandes Écoles. J’ai passé 17 ans à l’EDHEC, puis 3 ans à NEOMA. J’ai eu envie de célébrer ces vingt ans en rejoignant un troisième modèle d’école qui me correspond vraiment. C’était également un clin d’œil à mes étudiants, puisque vingt ans, c’est l’âge qu’ils ont en moyenne quand ils intègrent le PGE.

La liberté est l’une des valeurs qui me sont le plus chères et je voulais intégrer un établissement où les étudiants sont libres de construire intégralement leur parcours. C’est très épanouissant de piloter un PGE qui offre un choix de cours à la carte dès la deuxième année. Pour les étudiants, c’est bien plus impactant qu’un simple choix de cursus.

C’est un modèle qui m’a séduite et je me suis dit que la meilleure façon de célébrer ces 20 ans était de me raccrocher à cette valeur de liberté et de la vivre pleinement. Et emlyon donne vraiment la possibilité aux étudiants de tester et de trouver leur voie. Ce temps et cette liberté sont nécessaires pour former les managers dont le monde de demain aura besoin. Je pense que c’est ce qu’apprécient les recruteurs ; le fait d’accueillir des diplômés qui prennent le temps d’expérimenter et qui choisissent des vocations, plus que des parcours professionnels. C’est ça leur ADN.

 

Comment vous adaptez-vous au COVID-19 ?

Nous avons vécu un très beau mois de septembre où nous avons pu trouver un équilibre entre présence sur le campus et distanciel. La rentrée a été ponctuée de différents événements, notamment une fresque du climat. Nous avons mené un très beau projet collaboratif avec We Are Peers, autour du développement durable. En septembre, les étudiants pouvaient venir sur le campus et ils ont pu se familiariser avec la Corpo et la vie associative.
Début octobre, malheureusement, les étudiants de première année se sont vu dispenser les cours à distance, sur recommandation de l’ARS. Ils ont repris le chemin de l’école la semaine passée, sous format hybride, pour ceux qui ne peuvent ou ne souhaitent pas se déplacer. Si, du côté des élèves, il y avait une soif de vivre pleinement l’expérience en Grande École durant les premières semaines, nous assistons à une réelle prise de conscience. La Corpo a réalisé un travail de sensibilisation incroyable avec eux. Cet organisme fait d’ailleurs partie de l’une des très belles surprises que j’ai découvertes en arrivant à emlyon. C’est très satisfaisant de pouvoir travailler étroitement avec les étudiants en ce qui concerne la vie associative. Ils me font pleinement confiance.

 

Que retenez-vous de votre expérience à NEOMA ?

Chaque expérience amène son lot de best practices, mais nous sommes conscients que ce n’est pas parce qu’une solution a fonctionné dans une école qu’elle fonctionnera forcément ailleurs. À NEOMA, j’ai appris comment créer un PGE issu de deux histoires [il s’agit d’une référence à la fusion de Reims Management School et Rouen Business School dont NEOMA résulte, NDLR]. À emlyon, ma mission sera de sublimer l’héritage de l’école. Elle a fait des choix audacieux depuis 2015 qui nécessitent aujourd’hui d’être remis en perspective pour mieux les expliciter. Ce travail, je ne le ferai pas seule. Je serai bien sûr accompagnée de la faculté, mais aussi des étudiants. C’est un tout autre défi.

 

Justement, n’est-ce pas un complexe de reprendre le PGE d’emlyon alors que l’école a connu plusieurs mois difficiles ?

Ce défi ne m’effraie pas. En 20 ans, j’ai connu d’autres crises et je sais à quel point rien n’est irréversible. C’est un beau challenge et je suis là pour ça. Annabel-Mauve Bonnefous, Isabelle Huault et moi-même sommes toutes les trois alignées sur une même stratégie et cela fait taire les critiques. Il faudra bien sûr répondre à certains sujets, mais j’ai fait un choix que je ne regrette pas et qui est en totale adéquation avec mes principes. Je ne me suis pas laissée influencée par l’effervescence médiatique, sinon, cela aurait été de l’opportunisme et ça ne me ressemble pas.

 

Quels sont vos projets pour le PGE d’emlyon ?

Des idées assez claires se dessinent et seront étoffées dans les prochains mois. Le premier axe de travail sera sur le choix de cours à la carte que je souhaite redéployer pour que ce soit plus confortable pour les étudiants et les professeurs. Lyon est la capitale de la gastronomie et, comme dans un restaurant, je souhaite faire cohabiter le choix à la carte et des parcours plus structurés. C’est une vraie demande de la part des étudiants.

Nous enclenchons également un très gros travail de montée en puissance sur les doubles-diplômes en renforçant notre offre. L’atout d’emlyon est de permettre aux étudiants, durant leur première année, de suivre un cours au sein de l’école partenaire pour réaliser leur choix de double-diplôme. Cela laisse la possibilité à chacun de découvrir un programme susceptible de les intéresser.

Enfin, le troisième axe de travail se focalisera sur la première année qui doit rester une année de découverte, mais aussi de fondamentaux. Nous voulons continuer à dispenser des cours signatures de l’école comme le PCE (Project Création Entreprise) ou le RECAPPS, qui est l’illustration parfaite du travail de continuum entre prépa et Grandes Écoles mené par emlyon. En effet, des professeurs se penchent sur des questions transversales qui mobilisent les sciences sociales, telles que le développement durable, et proposent une réflexion poussée sur le sujet. L’objectif est de réaffirmer l’attachement aux fondamentaux, tout en permettant aux étudiants d’expérimenter.

 

À propos de la première année, une rumeur persistante selon laquelle les AST n’auraient pas de cours en même temps que les étudiants issus des CPGE fait grand bruit. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Plus qu’une remise à niveau, les étudiants qui intègrent l’école en admissions parallèles doivent suivre les cours de première année d’emlyon. Nous leur proposons bien sûr un parcours adapté en fonction de leur background. Les AST issus d’éco-gestion ne se verront pas dispenser les mêmes cours que les autres élèves. Si les deux populations s’intègrent parfaitement bien au niveau de la vie associative, nous avons constaté des insatisfactions de part et d’autre chez nos étudiants. Ils n’ont pas le même âge et pas les mêmes attentes. Les étudiants issus de CPGE ont passé deux à trois ans en prépa et ont besoin d’espace et de temps pour décompresser et l’état d’esprit n’est pas le même chez les AST qui ont déjà fait ce cheminement. Ils travaillent pourtant en totale harmonie sur les différents projets de l’école comme RECAPPS, mais j’ai tout de même décidé de revenir à l’ancienne formule et de les séparer en première année. Ils suivront les mêmes cours, mais pas dans la même classe et se retrouveront donc en deuxième année. L’objectif est de rendre l’accueil des uns et des autres le plus harmonieux possible.

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