Goldman Sachs a annoncé le 1er mai le lancement d’un nouveau système de vacances, plus flexible et permettant aux seniors de prendre autant de jours de congé qu’ils le souhaitent. Le but ? Leur permettre de « se reposer et se ressourcer ».
Les géants de la tech, à l’image de Salesforce ou encore Netflix, ont misé sur la responsabilisation des employés. Leur performance passe en effet par la confiance. Chez Netflix par exemple, les employés n’ont pas de congés maladie ni de vacances imposées. Chacun est libre de gérer son temps comme il le souhaite.“Nous n’essayons pas de rendre nos employés heureux, nous essayons de les rendre productifs.”
Goldman Sachs a décidé de suivre cet exemple et de mettre en place un nouveau système de « vacances flexibles ». Les associés et les directeurs généraux seront libres de « prendre des congés lorsque cela est nécessaire, sans pour autant avoir un nombre fixe de jours de vacances », a indiqué la banque de Wall Street dans un mémo le mois dernier.
Lire aussi : Dan, diplômé de l’ESC Clermont BS et Associate chez Goldman Sachs à Londres
Goldman Sachs : deux jours de congés supplémentaires pour les juniors
Suite à la pandémie, Goldman Sachs était l’une des entreprises qui encourageait vivement ses employés à revenir sur site et à privilégier le présentiel. Toutefois, la guerre des talents l’a contrainte à revoir sa stratégie et à plutôt donner à ses employés plus de flexibilité. Dans un mémo interne, la banque d’investissement a annoncé qu’elle offre aux juniors un minimum de deux jours de congé supplémentaires chaque année. En ce qui concerne les seniors, l’avantage est d’autant plus intéressant, À partir du 1er mai, les associés et les directeurs généraux de Goldman Sachs pourront « prendre des congés lorsque cela est nécessaire ».
Lire aussi : Goldman Sachs, Morgan Stanley… La folle hausse des salaires du M&A en 2021
Quand Goldman Sachs passe du présentiel obligatoire à une stratégie de « vacances flexibles »
En février 2021, le PDG de Goldman, David Solomon, a qualifié le travail à distance d' »aberration« . Un mois plus tard, il souligne à Fortune que « le secret du succès de Goldman Sachs réside dans le fait que les jeunes employés se rassemblent, collaborent et travaillent avec des personnes beaucoup plus expérimentées qu’eux », ajoutant que « pour que Goldman Sachs conserve ce pilier culturel, nous devons rassembler les gens. »
Toutefois, la banque d’investissement a eu du mal à faire en sorte que ses employés se conforment à son « fondement culturel ». La moitié seulement des salariés se sont rendus sur site le 1er février, après avoir fermé les bureaux pendant un mois à cause d’une hausse du nombre de cas positifs.
Des banquiers débutants se seraient plaints de la volonté de la banque de faire revenir le personnel en présentiel et certains ont commencé à passer des entretiens dans des entreprises Tech, offrant plus de flexibilité, à l’image de Netflix, Google ou encore Facebook. Selon un sondage Harris réalisé pour Fortune en février, environ « 50 % des travailleurs américains accepteraient un salaire inférieur en échange d’une politique de congés illimités. »
D’autres banques d’investissement se battent également pour que leurs employés retournent en présentiel. En avril par exemple, JPMorgan a déclaré qu’elle autoriserait le travail à distance à la moitié de ses employés, malgré les critiques formulées précédemment par le PDG, Jamie Dimon, à l’encontre des accords du travail à distance.
Les experts préviennent toutefois qu’une politique de congés payés illimités peut se retourner contre l’entreprise si la culture du bureau décourage la prise de vacances, car les employés n’ont pas de connaissances claires concernant le temps de pause dont ils disposent réellement. Goldman Sachs semble en avoir tenu compte. Selon le mémo, la banque imposera à tout le personnel de prendre un minimum de trois semaines de congé par an d’ici 2023, dont au moins un congé de cinq jours consécutifs.
Lire aussi : 12 heures par jour et 6 jours sur 7 : la recommandation de JP Morgan pour exceller dans son travail !
