La startup Back Market vient d’annoncer une nouvelle levée de fonds d’un montant de 276 millions d’euros. Cette opération valorise la startup à plus d’un milliard de dollars, faisant d’elle la 14e licorne française. Zoom sur ce qui change pour le géant du reconditionné français.
La startup Back Market a été créée par Thibaud Hug de Larauze, Quentin Le Brouster et Vianney Vaute. Elle s’est rapidement imposée comme un incontournable des produits reconditionnés. Si elle est très populaire pour les achats de smartphones à moindres frais, elle a grandement diversifié ses activités et propose désormais de nombreux produits pour le foyer : de la trottinette électrique aux aspirateurs, en passant par les ordinateurs ou les robots de cuisine.
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Une levée de fonds qui fait de Back Market une licorne
Au total, Back Market a levé 452 millions d’euros. La dernière opération, datant de mai 2021, a permis de récolter 276 millions d’euros et valorise la startup à plus d’un milliard d’euros, sans préciser le montant exact de cette valorisation. Ainsi, la jeune pousse devient une nouvelle licorne française, quelques jours après Alan et Shift Technology.
Cependant, si cette levée de fonds est une excellente nouvelle pour Back Market, la startup évoque le « goût amer » de la fameuse redevance sur la copie privée. Aujourd’hui, cette taxe s’appliquait aux produits neufs. Désormais, le gouvernement veut également l’imposer pour les appareils reconditionnés. Cette décision aurait un impact énorme sur le business de Back Market qui a posté un billet sur son blog titré : « Pourquoi on n’a pas tout à fait prévu de sortir le champagne, malgré une levée de fonds de 276 millions d’euros. »
Dans cet article, la startup explique « le gouvernement français désire aujourd’hui appliquer cette redevance aux produits reconditionnés. Ce qui constitue une double injustice. Pour les consommateurs d’abord – qui verront leur pouvoir d’achat grignoté par une nouvelle taxe, qui sera d’ailleurs parfois payée deux fois (lors de l’achat du produit neuf, puis à nouveau une fois ce produit vendu reconditionné). Pour les reconditionneurs ensuite – car cette redevance (14€ par appareil reconditionné en moyenne) va bien évidemment rogner leurs marges et amputer leur compétitivité. »
Ainsi, comme le précise Back Market, la startup tente de faire pression sur le gouvernement à propos de cette position jugée injuste pour les consommateurs, qui devront s’acquitter deux fois de cette taxe, et une décision qui aurait un impact sur les marges de la jeune pousse et, in fine, sur la possible création de nouveaux emplois. Pour l’instant, le gouvernement semble rester sourd à ces demandes.
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