Portraits Inspirants

Interview de Jean-Baptiste Santoul, diplômé NEOMA et PDG de Ferrero France

Jean-Baptiste Santoul est d’abord passé par les bancs de NEOMA (Reims Management School à l’époque) avant de faire une magnifique carrière dans le secteur de la grande consommation. Il est devenu PDG de Ferrero France en 2017 et a accepté d’être le parrain de la promotion PGE 2021 de NEOMA. C’est lors de sa venue sur le campus de Reims que nous avons pu l’interroger sur son parcours et son engagement au sein de l’école.

 

Pour commencer cette interview, pourriez-vous revenir sur votre parcours académique ?

J’ai finalement eu un parcours assez classique. J’ai fait un BAC C puis j’ai passé deux ans en classe préparatoire pour les grandes écoles de commerce, à Paris. J’ai ensuite intégré le Programme Grande École de NEOMA (anciennement Reims Management School).

 

Que retenez-vous de NEOMA ? Qu’est-ce que l’école vous a apporté ?

NEOMA a été une aventure personnelle assez forte. C’est la première fois où on est vraiment indépendant puisqu’on quitte le cocon familial, c’est un moment important dans une vie. On doit apprendre à s’organiser par soi-même. Et puis surtout, on a accès à plein de choses, à la fois avec les cours et le monde associatif. J’ai le souvenir d’avoir été plongé dans une sorte de microcosme ou de mini monde : on rencontre beaucoup de monde, on fait ses choix d’associations, ses choix de stages… L’école, c’est le moment où on apprend à se débrouiller comme dans la vraie vie sauf qu’on tire à balle à blanc : on est là pour apprendre. C’est une sorte d’école de la vie.

 

 Vous souvenez-vous encore de vos résultats aux concours ?

Bien-sûr ! C’était un grand moment de bonheur. Je me souviens que c’était un soir où j’étais tout seul chez moi et je m’étais connecté sur mon minitel pour voir mes résultats. Quand j’ai vu que j’étais admissible, j’étais vraiment super content. J’avais hâte que mes parents rentrent pour leur annoncer. Je garde également un très bon souvenir de mes oraux, avec un très bon accueil des admisseurs. On m’avait rappelé par téléphone pour les résultats d’admissions, et grâce à mon rang je savais que j’étais pris.

 

Vous avez été président d’Étude Conseil et Stratégie (devenu depuis Neoma Reims Conseil) pour le mandat 1991-1992. Quels souvenirs en gardez-vous ? Conseilleriez-vous aux futurs étudiants de grandes écoles de rejoindre la Junior-Entreprise de leur école ?

Je conseillerais la Junior-Entreprise à 200% ! Cela a été une expérience vraiment géniale. Il y avait une campagne J.E. à l’époque, qui fonctionnait comme les campagnes BDE. J’ai appris tout à l’heure (NB : lors de sa rencontre avec les étudiants de la promo) qu’aujourd’hui on ne liste plus pour devenir J.E. à Reims. C’est dommage parce que c’était vraiment une super aventure. Nous étions 8 membres au bureau et nous faisions travailler beaucoup d’étudiants de notre promotion. C’était dur car on avait beaucoup de travail et de responsabilités. Mais on adorait ce qu’on faisait et on était très fier de faire partie de la J.E.

 

Aviez-vous fait des stages pendant vos études ? Si oui, dans quelles entreprises ?

Avant d’intégrer l’école j’avais fait un premier stage à Madrid dans une entreprise qui s’appelait Varta et qui faisait des piles et des batteries. C’était une super première expérience. En fin de première année, je suis parti en stage à Los Angeles dans l’agence de publicité Ogilvy & Mather. J’ai eu la chance de travailler sur des projets très intéressants. Puis, j’ai réalisé un stage d’audit chez KPMG Paris, qui m’a appris de nombreuses choses sur l’entreprise. Et pour finir j’ai fait mon stage de fin d’études chez Procter & Gamble, en tant qu’Assistant Chef de Produit sur la marque Pampers.

 

Avez-vous fait toute votre carrière à Ferrero ?

Pour tout vous dire, j’ai débuté ma carrière professionnelle en 1994 au sein de la Direction Marketing d’Unilever France, après avoir effectué un CSN chez Rail Europe Inc. à New York.

Ensuite, dès 1996, j’ai rejoint l’entreprise Henkel dans laquelle je suis resté 20 ans. J’ai débuté avec la responsabilité des marques Xtra et le Chat puis j’ai évolué pour occuper successivement les fonctions de Directeur Marketing en Tunisie puis Directeur Marketing International en Allemagne. 

J’ai ensuite pris la Direction Générale de Henkel en Tunisie et développé l’activité dans la région du Maghreb avant de rentrer en Europe, d’abord en qualité de Directeur Général Bénélux pour la division détergents et produits d’entretien puis de prendre la Direction Générale de Henkel France. 

C’est en juin 2017 que j’ai rejoint le Groupe Ferrero pour prendre en responsabilité la présidence de Ferrero en France. 

 

Pourquoi avoir accepté d’être parrain de la promotion PGE 2021 ? Quel est votre rôle en tant que parrain ?

Alors d’abord j’étais très fier qu’on me le propose, parce qu’on ne réalise pas toujours ce qu’on peut représenter pour les autres quand on est pris dans le tourbillon de la vie. C’est forcément très gratifiant quand l’école revient vers vous avec une telle proposition. J’ai été tout de suite partant. Le rôle de parrain n’est pas vraiment défini, c’est avant tout un engagement. Pour moi, c’est d’être le plus proche possible des étudiants et de les suivre pendant toute leur scolarité. C’est forcément compliqué puisque vous êtes très nombreux… mais ce que j’ai promis à l’école c’est de donner du temps, à la fois pour me déplacer sur les campus ou encore pour enregistrer des vidéos sur des sujets d’actualités par exemple. Je pense qu’il y a plein de formes de communication possibles pour être très présent sans forcément être là physiquement.

 

D’où est venue l’idée de l’étude de cas Ferrero donnée aux étudiants de première année du PGE ? Quel était son but ? A-t-elle été un succès ?

Cela s’est fait dans la continuité de mon rôle de parrain de promotion. Je crois que c’est d’abord l’école qui nous l’a proposé. Et cela nous a beaucoup amusés à Ferrero. Nous nous sommes demandé sur quoi on allait bien pouvoir faire travailler les étudiants : une vieille histoire ou quelque chose plus actuel ? On s’est dit qu’il serait plus sympa de faire plancher les étudiants sur un produit qui n’était pas encore sorti, et notre choix s’est donc porté sur les Nutella Biscuits. Le cas a rencontré un grand succès à la fois auprès des étudiants comme des collaborateurs de Ferrero.

 

Auriez-vous des conseils à donner aux étudiants qui vous lisent ? (Choix de parcours, carrière, motivation, inspiration…)

Déjà si l’on intègre une école c’est qu’on s’est battu pour y arriver. Il faut donc exploiter tout ce que l’on vous propose. Cela passe dans un premier temps par les choix d’associations, pour moi cela a été la Junior-Entreprise. Ensuite, il faut profiter de tous les événements organisés sur le campus, notamment les rencontres avec les entreprises. Les professionnels se déplacent pour vous partager leur expérience et c’est par ces rencontres que vous pouvez apprendre beaucoup plus et beaucoup plus vite. Il faut aller à la rencontre du monde extérieur. Donc mon premier conseil serait de ne rater aucun événement, car on y apprend toujours quelque chose. Ensuite, pour les étudiants qui me demandent des conseils pour réussir, je leur dis ces 3 choses : être soi-même, se connaître et être ambitieux.

 

Dernière question… nous entrons dans la période de concours d’entrée pour les écoles et pendant les épreuves orales une question revient régulièrement : “Qu’est-ce qu’un bon manager ?”. Vous avez gagné récemment le trophée du Management NEOMA Alumni 2019, que répondriez-vous donc à cette question ?

Je pense d’abord qu’il y a une réelle complémentarité entre un leader et un manager. Le manager est celui qui a de l’expérience et qui a donc acquis une expertise technique, ce qui l’amène à avoir les bons réflexes face à un problème. En plus des compétences, il y a aussi l’aspect humain du management, qui correspond selon moi au leadership. Le leader sait comment faire pour qu’une organisation d’hommes et de femmes aient envie de s’engager sur un même projet. La concurrence entre entreprises est rude et il faut être meilleur que les autres, l’engagement de tous est donc nécessaire. Pour conclure je dirais qu’un bon manager est quelqu’un qui a bien compris tous les enjeux auxquels il fait face dans une entreprise, quelqu’un qui a de l’expérience et qui a développé une expertise et pour finir, quelqu’un qui est capable de gérer l’humain pour tirer vers le haut toute une organisation.

 

Encore un grand merci à Jean-Baptiste Santoul pour avoir répondu à nos questions. Sachez que si vous passez vos oraux à NEOMA cette année, vous aurez peut-être l’honneur de l’avoir comme jury lors de vos entretiens !

Envie de découvrir d’autres carrières inspirantes? Retrouvez l’histoire de Guillaume Gibault, fondateur du Slip Français ou encore celle de Jean-Claude Decaux, qui a fondé JCDecaux à seulement 18 ans !

REÇOIS GRATUITEMENT NOTRE GUIDE AST

Tu es candidat(e) aux concours AST et tu souhaites intégrer une école de commerce via les admissions parallèles ? Choix des écoles, rédaction du CV, de la lettre de motivation, préparation aux oraux… Découvre tout ce qu’il faut savoir sur cette voie d’accès aux Grandes Écoles de commerce avec notre guide 100% gratuit !