Camille Sénéclauze
Portraits Inspirants

Camille Sénéclauze, vice-championne du monde de paratriathlon et consultante chez Capgemini

Diplômée du Programme Grande École d’Audencia en 2022, Camille Sénéclauze a longtemps mené de front sport de haut niveau et carrière professionnelle. Paratriathlète de talent, elle s’est qualifiée pour les Jeux paralympiques de Paris 2024, où elle a décroché une belle 4ᵉ place. Déterminée à aller encore plus loin, elle a enchaîné les compétitions jusqu’à devenir vice-championne du monde. Un parcours hors normes, porté par le courage, la performance et la résilience. Nous sommes allées à sa rencontre pour qu’elle nous parle de son parcours, son passage par Audencia et son quotidien de sportive de haut niveau.

Une athlète engagée et ancrée dans la réalité

 

À 27 ans, Camille est aujourd’hui membre de l’équipe de France de triathlon. Diagnostiquée d’une sclérose en plaques en 2019, au tout début de son master, elle n’a jamais cessé d’avancer. À l’époque, les symptômes (fourmillements dans les jambes, fatigue chronique) apparaissent alors qu’elle entre dans un rythme d’alternance soutenu. Malgré les hospitalisations, elle poursuit ses études et découvre le triathlon, entre deux séjours à l’hôpital.

Audencia lui permet de structurer son projet, tandis que Capgemini l’embauche à l’issue de ses études. Son CDI est aménagé pour lui permettre, dans un premier temps, de conjuguer carrière professionnelle et sport de haut niveau. Mais très vite, l’exigence du triathlon (jusqu’à 30 heures d’entraînement hebdomadaire) rend cette double vie intenable. En 2024, elle choisit de faire du sport sa priorité.

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Le triathlon comme évidence

 

Camille a découvert le triathlon à Audencia, après avoir longtemps pratiqué l’athlétisme. En 2022, elle participe à une journée de détection organisée comme une olympiade. Elle est reconnue éligible au paratriathlon et commence à viser les Jeux de Los Angeles. Mais, entre temps, ses performances parlent d’elles-mêmes : plusieurs podiums, un nom qui circule et une sélection paralympique pour Paris 2024 qui devient envisageable. À la fin de l’année 2023, elle est la plus jeune recrue de l’équipe de France de paratriathlon.

Paris 2024, un rêve devenu réalité

 

Camille n’a jamais annoncé qu’elle visait les Jeux avec certitude : le rêve était là, discret, presque intimidant. Peu à peu, elle l’a structuré comme un projet, inspirée par sa formation et son sens de l’organisation. Camille se disait qu’elle n’avait rien à perdre, elle s’est alors lancée.

Son arrivée dans l’équipe de France n’a pas été sans difficulté. Il a fallu surmonter le sentiment d’illégitimité, créer un environnement favorable, trouver du matériel, des sponsors, adapter sa vie entière autour du sport, etc. Mais ce défi correspond à sa personnalité : elle n’a pas peur de se lancer à corps perdu dans une aventure incertaine.

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Une 4e place et une fierté immense

 

Lors des Jeux paralympiques de Paris, Camille vit un moment unique. Résidant à Paris, elle voit les affiches, les panneaux, les encouragements. L’événement prend une ampleur particulière. Participer à cette fête du sport dans sa ville, entourée de ses proches, est une expérience qu’elle qualifie de magique.

Elle termine 4e. Elle ne le sait que quelques instants avant d’avoir franchi la ligne d’arrivée. Submergée par l’émotion (et encore marquée par une récente blessure à l’épaule, due à un accident de moto à l’entraînement), elle vit ce classement comme une victoire. À tel point que lorsque, des journalistes lui demandent si elle est déçue, elle répond en toute franchise que cette 4e place, elle en est fière.

Un enchaînement de performances

 

Quelques semaines après Paris 2024, Camille décroche une médaille de bronze aux Championnats d’Europe, puis une médaille d’argent aux Mondiaux. Ces résultats viennent libérer une pression accumulée depuis longtemps. Elle gagne en sérénité, en maturité, apprend à se détacher, à prendre du recul. Elle affirme : « C’est cette capacité mentale à tenir, à ne pas céder à la pression, qui fait la différence. »

Une sportive engagée, une entrepreneure de sa carrière

 

Aujourd’hui, Camille bénéficie d’un contrat spécifique pour les athlètes de haut niveau. Le sport est son activité principale. Elle reste en lien avec Capgemini, qui lui a apporté un soutien précieux en 2024, mais affirme gérer désormais seule ses aménagements et son propre emploi du temps, ce qui l’arrange.

Elle souligne l’importance de conserver une stimulation intellectuelle et créative. Donner des conférences, intervenir dans des entreprises sur les thématiques du sport et du handicap, gérer ses réseaux sociaux, ses partenariats : tout cela fait partie de sa vie quotidienne. Elle se définit volontiers comme une entrepreneure de son propre parcours.

Une maladie invisible, une force de vie

 

Vivre avec une sclérose en plaques impose des choix. Camille a appris à renoncer à certaines choses pour préserver l’essentiel : l’entraînement, la performance, l’équilibre. Elle dit : « Tant que c’est un choix, j’avance. Dès que ça devient une contrainte, je prends le temps de m’écouter. » Elle n’essaie pas de faire comme avant : elle vit avec cette réalité, en assumant pleinement son rythme, ses limites, ses forces.

Le sport, selon elle, a transformé sa relation à la maladie. Il lui a offert une voie de réalisation, de confiance, de rencontres. Ce que d’autres verraient comme un obstacle, elle le perçoit aujourd’hui comme une composante de son identité.

Un message d’espoir pour les jeunes en situation de handicap

 

À celles et ceux qui vivent avec une maladie chronique ou un handicap, Camille adresse un message de persévérance : croire en soi, ne pas se fixer de barrières, accepter que certaines choses prennent plus de temps, mais ne jamais abandonner. Son parcours en est la preuve.

Los Angeles 2028 en ligne de mire

 

D’ici là, Camille vivra au rythme des championnats d’Europe et du monde, qui se succèdent chaque année. Les Jeux de Los Angeles 2028 sont un objectif lointain, mais déjà présent. Elle s’épanouit dans cette dynamique, dans ces voyages, ces rencontres, cette vie de sportive qui l’emmène toujours plus loin, bien au-delà du simple cadre de la compétition.

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