En plus d’un grand soleil, il y a du monde à la Baule en ce week-end des 18 et 19 septembre pour l’édition 2021 du triathlon organisé par Audencia. Un rendez-vous majeur pour les sportifs professionnels ou amateurs adeptes de cette discipline qui mêle natation, vélo et course à pied. Ils étaient plus de 5 000 inscrits cette année, présents sur la ligne de départ des 10 courses programmées. Business Cool était de la partie, parce qu’on porte très bien la combi, tu t’en doutes !
Le remblai de La Beaule n’avait plus vu autant d’animation depuis deux ans. Impossible en effet de maintenir l’événement en septembre 2020 dans des conditions sanitaires alors fortement compliquées par le Covid. Après la 32e édition de 2019, la 33e édition – qui ne s’est donc pas tenue – a tout de même existé, et c’est bien le 34e triathlon Audencia-La Baule qui s’est déroulé en 2021, un rendez-vous organisé par 24 étudiants engagés au sein de l’association Audencia Compétitions.
Depuis janvier dernier, les étudiants de l’école étaient suspendus aux annonces concernant l’évolution de la pandémie pour organiser ce triathlon qui est le plus grand de France. Louise Thueux, 21 ans, étudiante en 2e année du PGE, préside l’association. Avec Aliénor de Ginestous, également 21 ans et étudiante en 2e année, responsable du pôle handisport et développement durable au sein de l’asso, elle nous raconte le stress de la préparation et leur bonheur de vivre ce week-end tant attendu.
Malgré les contraintes sanitaires, le triathlon Audencia–La Baule retrouve ses athlètes et son public
Le sourire ne quitte pas son visage ! Louise est heureuse de voir l’événement à l’origine de son choix pour Audencia prendre vie, soulagée d’avoir évité l’annulation subie l’année passée. Elle répond à nos questions à quelques mètres de la ligne d’arrivée du triathlon. La veille au soir, en compagnie d’une quarantaine de bénévoles qu’elle a mobilisés à 22h, elle a replacé le tapis rouge que foulent les participants en terminant leur course : « il n’était pas exactement face à l’arche… et je suis perfectionniste ! » Voilà une soft-skill de plus sur le CV de cette étudiante et de son équipe qui, covid oblige, n’a pas travaillé dans des conditions ordinaires pour piloter l’organisation de ce 34e triathlon Audencia-La Baule.
Ce qui leur a manqué ? L’expérience normalement engrangée comme étudiants bénévoles sur l’édition précédente. Chaque année, ils sont environ 300 en 1ère année de PGE à prêter main forte aux membres de l’asso organisatrice. La contrainte en plus ? Établir un protocole sanitaire spécifique avec la sous préfecture de Saint-Nazaire et organiser sa mise en œuvre pour accueillir 5 000 participants de 13 nationalités différentes dont 70 para-triathlètes et des milliers de spectateurs ! « Sur place, nous avons délimité des zones fermées au public, distribué des bracelets pour identifier les partenaires, installé un secrétariat chargé du contrôle du pass dans une bulle sanitaire… », énumère Louise.
Rien de trop pesant à en juger par le smile et l’énergie d’Antoine Besse, parrain de l’événement tout juste désigné champion de France 2021 de paratriathlon (PTS5), heureux de retrouver l’ambiance du Triathlon Audencia-La Baule. Après des mois loin du terrain, sans le concret des compétitions, il a prêté main forte à certaines équipes faisant face à des défections sur les courses relais, le samedi, et a permis à l’une d’entre elles de terminer sur la 3e marche de l’un des podiums. « Un bon bloc d’entrainement avant le « vrai sport » », plaisante-il ! Alors qu’il ne peut nager qu’avec un bras, il a en effet participé en open, avec les valides, à l’une des compétitions du lendemain.
Le travail des membres d’Audencia Compétitions compliqué par la situation sanitaire incertaine
Mais retournons à la préparation côté étudiants : à la prise de poste des nouveaux membres organisateurs, ce sont d’abord les réunions en visio qui ont primé. Pas de quoi enchanter l’équipe qui suivait déjà des cours à distance. « Mais à partir de janvier, nous nous sommes tous réunis et on a fait contre mauvaise fortune bon cœur. On a tout donné pour ce week-end ! », estime Aliénor. Chaque étudiant avait un rôle bien définit au sein d’un pôle spécifique par type de parcours proposé aux compétiteurs et par « besoin » (restauration, hébergement, transport…). « C’est un projet qui m’a fait vivre pendant un an. On a beaucoup bossé chacun de notre côté pour apporter notre pierre à l’édifice et moi qui suis venue à Audencia pour le triathlon, c’est super de voir que tout s’articule bien ce week-end ! »
Outre le travail additionnel lié à la gestion du protocole sanitaire, c’est surtout la recherche de partenaires qui a été compliquée par la crise. Côté entreprises, la crainte de l’annulation et les coupes budgétaires ont freiné quelques participations, mais l’équipe d’Audencia Compétitions s’est mobilisée pour convaincre et l’organisation n’a pas été perturbée. « Il faut dire qu’Audencia nous réserve un temps hebdomadaire pour travailler sur nos associations, précise Louise. Cet été, j’ai également continué de travailler sur le projet en y effectuant mon stage avec les deux secrétaires. Et ma rentrée a été entièrement consacrée à finaliser l’organisation. »
Louise aura donc quelques cours à rattraper, mais une expérience hyper professionnalisante au compteur, à seulement 21 ans ! Elle espère que cette expérience de management de projet qui a mobilisé au total une équipe de 500 étudiants et prestataires l’aidera à décrocher une césure qu’elle débutera en janvier prochain. Avant cela, elle aura participé au recrutement de la team d’étudiants Audencia Compétition 2022, à laquelle on souhaite une préparation d’un 35e triathlon totalement Covid free !
