Vendre du seconde main et chiner depuis son canapé, c’est le concept de Selency, une startup qui, depuis 2014, démocratise et digitalise la brocante. Fondée par Charlotte Cadé et Maxime Brousse, cette jeune pousse ne cesse de séduire les utilisateurs en recherche d’objets de décoration et investisseurs.
Selency est un site spécialisé dans les pièces de décoration. C’est une sorte de brocante en ligne qui répond à une demande de plus en plus prégnante des consommateurs d’avoir des produits issus de la seconde main. Entre économies et prise de conscience écologique, cette brocante en ligne participe à dépoussiérer un concept qui est pourtant au cœur d’une célèbre émission de France 2 : Affaire Conclue.
Selency, le site de brocante qui monte
Selency est une startup créée en 2014. Elle est anciennement connue sous le nom « Brocante Lab ». Son ambition ? Démocratiser la brocante et permettre à tout un chacun de commander des pièces de décoration, des meubles ou des objets fantaisie de seconde main, en ligne, depuis son canapé. Plus besoin de se déplacer, la brocante en ligne Selency te propose une livraison à domicile !
L’objectif de Selency n’est pas uniquement de digitaliser le concept de chine et de revente, de mobilier de seconde main, mais de se positionner en tant que tiers de confiance et curateur d’objets de décoration et de meubles vintages iconiques et uniques. La promesse ? « Dénicher parmi les 300 000 références de Selency la perle rare et être livrés sans bouger de leur canapé. Les pièces proposées à la vente sont, quant à elles, quotidiennement sélectionnées à la main par nos équipes« , comme l’expliquent les fondateurs sur le site internet de Selency.
L’autre démarche de Selency est de promouvoir l’éthique et le durable avec ses produits. Avec son système de brocante en ligne, la startup participe à la réduction de la consommation des matières premières et des déchets nécessaires à la création de ces objets de décoration, par la même occasion.
Vendre et chiner sur Selency
Le concept de Selency est de proposer aux utilisateurs de vendre ou d’acheter des objets de déco, du mobilier ou autres produits d’occasion, tout en bénéficiant d’une livraison à domicile. Tu peux donc à la fois chiner la déco que tu mettras sur ta table de chevet, mais aussi être celui qui propose des meubles de seconde main.
Sur son site, Selency indique que 10 000 vendeurs ont déjà utilisé cette brocante en ligne, tandis qu’elle accueille 2,5 millions de chineurs chaque mois. Ce sont en tout 70 collaborateurs qui travaillent au quotidien pour faire vivre l’expérience Selency à ses clients.
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Le parcours de Charlotte Cadé et Maxime Brousse, fondateurs de Selency
Charlotte Cadé et Maxime Brousse sont les cofondateurs de Selency. Ils sont tous deux issus de Bordeaux, mais ont un parcours similaire puisque les deux entrepreneurs sont tous les deux passés par la case école de commerce.
L’histoire de Charlotte Cadé
Charlotte Cadé a intégré Grenoble EM en 2007 où elle s’est spécialisée en marketing. Elle a pu poursuivre sa formation sur ce sujet au sein de nombreuses entreprises, comme Oxelo, Little Agency et L’Oréal. C’est fin 2013 qu’elle décide de lancer l’aventure Selency avec Maxime Brousse. Elle est aujourd’hui CEO de cette jeune pousse.
C’est la passion de la décoration qui fait vibrer Charlotte Cadé qui pousse la jeune femme à se lancer dans l’aventure entrepreneuriale avec le projet Selency. Forte de son expérience dans le marketing au sein de grands groupes et plus petites structures, la jeune entrepreneure n’a pas attendu bien longtemps après sa diplomation de GEM – trois ans – pour créer sa propre entreprise.
Le parcours de Maxime Brousse
De son côté, l’autre fondateur de la startup s’est formé à l’EDHEC où il a réalisé un MSc en entrepreneuriat. Il s’est engagé dans la vie associative de l’école avant de se former dans plusieurs entreprises comme Ardian (fonds d’investissement) ou Sequoia Capital.
Maxime Brousse s’est donc spécialisé sur tous les sujets liés à l’entrepreneuriat, mais aussi aux fonds d’investissement avant de se lancer pleinement dans sa propre aventure entrepreneuriale, quelques années seulement après sa sortie d’école de commerce.
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Levée de fonds et développement : les projets de la startup Selency
En avril 2022, Selency a réalisé l’une de ses plus grosses levées de fonds de son histoire puisqu’elle a signé un tour de table de 35 millions d’euros en série C auprès de trois investisseurs : OLX Group, Creadev et Accel. Au total, la startup a récolté 53,5 millions d’euros depuis sa création.
Cette levée de fonds a pour but de permettre à la jeune pousse d’accélérer ses projets, notamment sur son internationalisation. Selency entend se lancer en Europe, mais aussi poursuivre la digitalisation de la brocante avec le lancement de sa propre application, toujours dans l’objectif d’attirer et de séduire les consommateurs qui ont décidé de se meubler autrement.
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Le boom du seconde main
Ce qui fait le succès du site Selency, c’est aussi et surtout qu’il s’inscrit dans un boom du seconde main, une manière de consommer qui se démocratise de plus en plus. Avec cette plateforme en ligne, la possibilité d’une livraison à domicile, il est facile de donner une deuxième vie à du mobilier depuis son canapé.
Certains le font par conscience écologique, d’autres pour réaliser des économies, toujours est-il que le marché est en demande de ces produits reconditionnés. D’après Foxintelligence, en 2021, 75% des consommateurs de Sézane avaient acheté un produit de seconde main avant de se rendre sur le site de la startup.
Cette nouvelle pratique des consommateurs a aussi sa place dans d’autres univers que le mobilier, la décoration ou les vêtements. Si les friperies n’ont jamais autant eu la cote, la Tech se place également sur ce créneau. Plusieurs startups ont émergé ces dernières années, à l’image de Back Market, cofondée par Thibaud Hug de Larauze, ou de Recommerce, cofondée par Benoît Varin. Selon une étude du site ThredUp, les 25-37 est la population qui fait le plus appel au seconde main.
Certaines entreprises se tournent désormais à 100% sur ce sujet. C’est le cas de eBay qui a annoncé mettre uniquement en avant ce type de produits sur la page d’accueil de son site d’achat-vente. L’occasion est au cœur de la stratégie du groupe, à tel point qu’il a décidé de renoncer au Black Friday.
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