Peramor est une initiative de deux jeunes étudiants de KEDGE Business School : Yassine et Vincent. Derrière ce nom à consonance corse se cache la paire de sneakers de demain, conçue avec des matériaux éco-responsables et 100% vegan. Zoom sur les créateurs de ce projet ambitieux.
Le portrait de jeunes étudiants-entrepreneurs
Pourriez-vous revenir sur votre parcours académique ?
Vincent : J’ai un parcours académique plutôt traditionnel. J’ai obtenu un baccalauréat ES et me suis ensuite dirigé vers une classe préparatoire ECE, ce qui m’a permis d’être admis à KEDGE Business School. Je suis aujourd’hui en master 1, spécialisation finance.
Yassine : Pour ma part, j’ai commencé mes études dans le domaine de la sécurité environnementale, ce qui m’a permis de me sensibiliser très tôt aux enjeux du développement durable. Je suis désormais en master 1 à KEDGE Business School, spécialisation finance, aux côtés de Vincent.
Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Yassine : Nous étions dans la même classe à KEDGE. Nous nous sommes rencontrés pour la première fois lors du week-end d’intégration organisé par l’école et, de fil en aiguille, nous sommes devenus amis et cofondateurs.
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Tout savoir sur Peramor
Pourriez-vous nous présenter Peramor et ses spécificités ?
Vincent : Peramor est une marque de sneakers nouvelle génération ! Nous avons fait le choix de n’utiliser aucune matière animale : nos chaussures sont conçues avec des matériaux 100% vegan. Elles sont fabriquées au Portugal avec un savoir-faire unique. Nous souhaitons également donner une dimension associative à notre projet : pour chaque paire de sneakers achetée, des bénéfices seront ensuite reversés à une association qui aura préalablement été choisie par l’acheteur. À travers cette initiative, nous voulons permettre à chacun de contribuer à une cause qui lui tient à cœur.
Yassine : Nos paires de sneakers sont constituées de cuir de pommes et seront recyclables ! C’est pour nous un moyen de présenter une alternative au cuir animal.
Comment Peramor a-t-il vu le jour ?
Vincent : À notre rencontre, Yassine avait déjà une ébauche d’idée en tête, mais rien n’avait encore été concrétisé. Nous connaissions le domaine en tant que consommateurs, mais pas en tant que créateurs. Il nous a fallu du temps pour cerner le marché. Nous sommes ensuite passés à la partie plus théorique, avec l’aide de l’incubateur, au sujet du business model, du business plan, etc.
Yassine : Nous avons passé un an et demi environ sur l’aspect théorique de Peramor. C’était très long, mais nous avons bien été accompagnés par KEDGE. Et, cette dernière année, nous nous sommes concentrés sur la création : nous en sommes actuellement à notre troisième prototype. Nous voulons vraiment arriver à un résultat parfait.
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« Notre slogan ? Né en Corse, développé à Bordeaux et fabriqué à Porto »
D’où vient l’idée d’une paire de sneakers 100% vegan ?
Yassine : Il y a quelques années, j’ai assisté à un apéro des créateurs chez moi, en Corse, et j’ai été très intéressé par tous les projets, notamment par ceux qui touchaient de près ou de loin à l’environnement. Je me suis dit qu’il fallait que, moi aussi, je développe quelque chose en lien avec mes convictions.
Notre slogan ? Né en Corse, développé à Bordeaux et fabriqué à Porto. Le nom de la marque n’est pas un hasard, Peramor signifie « par amour » en corse. C’est donc également un hommage à ma région natale.
Comment réussissez-vous à rythmer votre emploi du temps, entre KEDGE et l’entrepreneuriat ?
Vincent : Je dirais que KEDGE nous fournit un cadre scolaire propice à l’entrepreneuriat. Nos enseignements nous permettent d’apprendre des éléments qui nous sont utiles dans le cadre de Peramor, nous pouvons donc facilement concilier les deux. Nous sommes également encadré par l’incubateur de KEDGE, la Business Nursery.
Yassine : En tant que détenteur du statut national d’étudiant-entrepreneur, j’ai la chance de pouvoir effectuer mon stage d’études de 6 mois au sein de Peramor. Je vais pouvoir me plonger dans le développement de la marque à temps plein et me consacrer à notre campagne de crowdfunding. Par ailleurs, je dirais que l’emploi du temps en école de commerce est assez léger, ce qui nous permet de facilement dégager du temps de travail personnel.
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Peramor : le fruit d’un engagement environnemental
La protection de l’environnement semble être au cœur de vos préoccupations, pourriez-vous nous en dire plus sur la provenance de vos matériaux ?
Yassine : Nos sneakers sont conçues à partir de plastique recyclé provenant de déchets marins repêchés dans la Méditerranée. Un industriel se charge ensuite de transformer ces déchets en textile. Nous travaillons également avec du cuir de pommes récoltées au Brésil et des semelles fabriquées au Portugal. Nous avons misé sur des circuits courts, nous ne voulions pas que nos chaussures parcourent le globe avant d’être vendues.
Vous nous parliez un peu plus tôt de gains reversés à des associations, pourriez-vous nous en dire un peu plus ?
Yassine : En effet, nous souhaitons que nos acheteurs puissent concrétiser leurs engagements quels qu’ils soient. Ainsi, au moment d’acheter sa paire de sneakers Peramor, l’acheteur pourra choisir une association parmi un large panel et lui reverser 10% du montant de ses chaussures.
Beaucoup de sites proposent aujourd’hui de reverser une partie de leurs gains à une association, mais les acheteurs ne peuvent généralement pas la choisir. Avec Peramor, chacun pourra décider quelle initiative il souhaite soutenir.
Qu’en est-il du système de recyclage des sneakers ?
Vincent : Nous proposons deux alternatives quant à la fin de vie de nos chaussures. Si la paire de sneakers est en bon état, elle pourra être donnée à un organisme caritatif et, si elle est trop usée, alors elle pourra être recyclée. Nous allons mettre en place un système de renvoi des paires usées.
Yassine : C’est important pour nous de tendre vers le zéro-déchet.
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Une campagne de crowdfunding à venir pour Peramor
Où pourrons-nous trouver les paires de sneakers Peramor ?
Vincent : Nous lancerons prochainement une campagne de crowdfunding qui nous permettra de récolter des fonds par le biais de précommandes sur notre site internet. Si nous réussissons à atteindre les 120 précommande, alors nous pourrons être considérés comme une marque pérenne et nous pourrons vendre nos modèles en e-commerce. Pendant la durée de la campagne, notre site internet nous servira de vitrine, vous pourrez alors y retrouver tous nos modèles.
Yassine : Notre objectif est de devenir une marque pérenne et de trouver notre place, petit à petit, parmi les grands noms du secteur : Nike, Adidas, etc. et pourquoi pas ensuite distribuer nos paires dans des boutiques multimarques. Lors de notre campagne de crowdfunding, notre objectif sera de vendre 120 paires de sneakers en précommande, ce qui nous permettra de récolter suffisamment de fonds pour lancer la production.
À quel prix pourrons-nous retrouver vos modèles ?
Yassine : Lors des précommandes, les prix seront échelonnés. Les 40 premières paires seront au prix de 99€, les 40 suivantes à 109€ et les 40 dernières à 119€. Les premiers seront donc les mieux servis ! Si notre campagne porte ses fruits, nous les commercialiserons ensuite à 129€ la paire en boutique. Le prix pourra encore évoluer selon notre coût de revient et les dernières améliorations à apporter au prototype.
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De l’ambition, mais la tête sur les épaules
Avez-vous déjà de nouvelles idées pour Peramor ?
Yassine : À terme, nous souhaiterions avoir nos propres moules pour les semelles de nos sneakers, ce qui nous permettrait d’investir nos fonds dans de nouveaux modèles et pourquoi pas élargir notre scope à la maroquinerie ou au prêt-à-porter.
Pour le moment, nous proposons un modèle disponible en plusieurs coloris : blanc avec des détails bleus, rouges ou encore noirs.
Comment imaginez-vous Peramor dans 10 ans ?
Yassine : Le projet est encore très jeune, il est difficile encore de se projeter à l’heure actuelle. Mais nous aimerions beaucoup retrouver Peramor dans de grandes enseignes, les Galeries Lafayette par exemple. Bien sûr, c’est sans doute trop ambitieux, mais nous croyons en notre projet ! Un jour peut-être, Peramor sera aux côtés de grandes marques comme Nike ou Adidas dans les enseignes.
Que peut-on vous souhaiter pour la suite ?
Vincent : J’espère décrocher mon diplôme et poursuivre avec Peramor, si le projet est pérenne.
Yassine : Tout dépend de Peramor, j’aimerais beaucoup que ça devienne mon métier, mais si jamais ce n’est pas le cas, pourquoi pas m’orienter vers la finance. L’avenir nous le dira !
