Les mastodontes américains continuent de dégraisser leurs effectifs. C’est cette fois-ci au tour du cabinet de conseil Accenture d’initier un plan de licenciement massif. Celui-ci doit permettre, dans les 18 prochains mois, d’alléger la masse salariale de 2,5%.
Au total, ce sont quelque 19 000 salariés qui vont quitter l’entreprise sur un an et demi. Le cabinet Accenture justifie cette décision par la dégradation des perspectives économiques. Il faut d’ailleurs rappeler que la société, comme de nombreux cabinets de conseil, avait massivement embauché pendant le COVID pour absorber la surcharge de travail conjoncturelle.
À noter également que les conseillers en tant que tels seront davantage épargnés que les autres collaborateurs par cette vague de licenciements. Ainsi, plus de la moitié des départs prévus concernent des fonctions non facturables. Si l’année 2022 a donc plutôt été favorable, avec un record historique de 22 milliards de dollars de missions signées, la direction de l’entreprise anticipe une baisse importante sur l’ensemble de l’année 2023. Malgré des indemnités de licenciement conséquentes estimées à 1,2 milliard de dollars, le marché a très bien réagi aux annonces faite par Accenture : la société a gagné 7% à la bourse de New York mercredi, après avoir annoncé ses résultats trimestriels et sa volonté de se séparer de 19 000 salariés.
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Les cabinets de conseil sur la défensive
Si l’annonce d’Accenture a fait couler beaucoup d’encre en raison de l’ampleur de la baisse d’effectifs anticipée, elle est loin d’être un cas isolé. Cognizant, KPMG, IBM… Tous ont revu à la baisse leurs prévisions pour 2023, voire prévu de licencier des collaborateurs. Même McKinsey, l’un des cabinets de conseil en stratégie les plus reconnus au monde, a annoncé la suppression de 2000 emplois en février, notamment parmi le personnel administratif ; reste que cela constitue probablement le plan social le plus important de son histoire.
Logiquement arrimées à l’ensemble de l’économie mondiale, les cabinets de conseil toussent quand les entreprises qu’elles accompagnent habituellement souffrent. Amazon, Meta, Twitter… Les entreprises de la Tech ont annoncé plus de 50 000 suppressions de poste depuis le début de l’année et l’hémorragie semble partie pour durer.
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