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Licenciements : l’hémorragie se poursuit en startup

Plusieurs grandes startups ont annoncé des licenciements massifs, ce jeudi 3 novembre, véritable journée noire pour les acteurs de la Tech. Lyft, Stripe, OpenDoor et même Twitter… L’hémorragie se poursuit dans les startups et les scale-ups.

 

Peu importe leur taille, les entreprises spécialisées dans la Tech vivent des mois difficiles. Les GAFAM ont tous vu leurs actions baisser significativement depuis le début de l’année civile. L’addition est encore plus salée pour Meta qui poursuit ses investissements dans un métavers peu fréquenté, au grand dam des investisseurs et actionnaires. Depuis janvier, l’action du groupe a perdu 74% de sa valeur.

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Pourquoi toutes les startups licencient-elles à tout va ?

Les vagues de licenciements dans les startups sont une combinaison de plusieurs facteurs. Le premier est l’inflation. Il pousse en effet les clients de certaines entreprises à faire des choix. Ainsi, le cloud de Google et de Microsoft attire moins d’entreprises qui doivent réduire leurs dépenses. De la même manière, les consommateurs boudent les viandes végétales qui sont jugées comme trop chères dans un contexte où les foyers cherchent à réaliser des économies. Cette décision impacte directement le chiffre d’affaires de startups comme Beyond Meat.

L’autre facteur à prendre en compte, c’est l’économie de coût des entreprises elles-mêmes. Au-delà des consommateurs, les organisations doivent également revoir leurs dépenses. Malheureusement pour les collaborateurs, la masse salariale est le premier poste de dépense de toute société, avec l’immobilier. Ainsi, procéder à des licenciements permet d’économiser à la fois sur le personnel et sur les bureaux.

La troisième cause est liée au besoin de rentabilité des entreprises. Bon nombre de fonds et d’investisseurs ont perdu de l’argent en investissant dans des entreprises qui brûlent énormément de cash. Cette année, SoftBank a été lourdement sanctionné avec ses investissements hasardeux, comme la reprise de WeWork. Désormais, les investisseurs souhaitent s’assurer d’avoir un ROI intéressant. Les investissements dans la Tech ont donc grandement baissé et les entreprises qui dépendaient de ces levées de fonds doivent trouver un moyen de faire des économies.

Enfin, le dernier facteur est directement lié au précédent. En effet, pour accélérer rapidement, bon nombre d’entreprises recrutaient à tour de bras sur des fonctions qui ne sont pas forcément utiles à la bonne marche de l’organisation. D’autres étaient moins attentives aux talents recrutés et n’embauchaient pas forcément les bonnes personnes au bon poste. De nombreux géants de la Tech, à l’image de Google, ont d’ailleurs gelé les recrutements pour faire un état des lieux de la masse salariale.

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Licenciements : un jeudi noir pour les startups de la Tech

Ce jeudi 3 novembre, bon nombre de startups ont annoncé des licenciements. Cette vague de départs forcés s’inscrit en réalité dans la continuité d’un mois d’octobre très complexe pour l’emploi en startup. Début novembre, Lyft a donc viré 13% de son staff, soit environ 650 personnes. Stripe a procédé à 1 120 licenciements (soit 14% de ses employés). Twitter a également lancé un tsunami de licenciements. Elon Musk souhaite se séparer de 50% à 75% de ses effectifs, soit jusqu’à 5 600 personnes !

Ce jeudi noir a été précédé d’une vague de départs contraints chez OpenDoor, qui a mis à la porte 18% de son staff (550 employés). Zillow, qui avait déjà écrémé ses effectifs, a à nouveau licencié 5% de sa masse salariale, soit 300 collaborateurs. Chez Beyond Meat, c’est 19% des salariés qui ont été remerciés, mi-octobre. 611 employés de HelloFresh ont perdu leur emploi à la même période. Même Microsoft a annoncé se séparer de moins de 1% de ses 180 000 collaborateurs.

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Marque employeur : les conséquences dévastatrices des licenciements en startup

Face à cette vague de licenciements, plusieurs problèmes se posent. Le premier est bien évidemment le fait que des milliers de gens ont perdu leur emploi. Depuis le début de l’année, ils sont près de 25 000. Mais c’est aussi dévastateur pour ceux qui restent. La confiance dans leur entreprise est très faible chez les employés de ces startups qui licencient à tout va.

Autre problématique : ces entreprises poursuivent également des recrutements en parallèle. En effet, les startups ou grands groupes qui se séparent de collaborateurs renforcent certaines équipes pour accélérer leur croissance, leur rentabilité ou générer plus de chiffre d’affaires. Mais qui a vraiment envie de postuler dans une organisation qui vient d’annoncer avoir mis à la porte 1 200 personnes ?

Au-delà de la mauvaise image côté marque employeur, ces opérations effraient les talents qui préfèrent la sécurité des grands groupes et se dirigent moins vers des startups, pourtant prometteuses. Cela affecte même les entreprises jugées rentables. D’autant que, dans la plupart des cas, les salariés sont uniquement notifiés par mail de leur licenciement.

Une étude de Blind prouvait que l’inquiétude étant grandissante chez les candidats et employés de ces organisations. Chez Airbnb, ils sont 60% à avoir peur pour leur emploi. Ils sont 91% chez Twitter, à juste titre, et 83% chez Coinbase. Ce phénomène touche même les grands groupes car 43% des collaborateurs de Deloitte n’ont pas du tout confiance dans la sécurité de leur job.

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