Comme chaque année, la CGE (Conférence des Grandes Écoles) sort son enquête Insertion qui revient sur les grandes tendances d’emploi des diplômés de business schools, d’écoles d’ingénieurs, d’instituts d’études politiques ou d’écoles d’art. Zoom sur le salaire des diplômés d’écoles de commerce et d’ingénieurs, mais aussi sur leur taux d’emploi.
L’enquête insertion 2023 de la CGE sur les diplômés de Grandes Écoles interroge les alumni de la promo 2022. Ces douze derniers mois, le premier constat que l’on peut tirer est un retour à la normale en ce qui concerne l’insertion, puisque l’économie est repartie, même si la guerre en Ukraine et l’inflation, ainsi que le manque de financements dans les startups, a poussé quelques grandes entreprises à licencier.
L’enquête insertion de la Conférence des Grandes Écoles de 2023 a été menée auprès des diplômés de la promotion 2022 entre décembre 2022 et janvier 2023. Cette année, 194 écoles ont participé sur les 199 que compose la CGE et on dénombre plus de 100 000 réponses.
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L’emploi des diplômés de Grandes Écoles en 2023
Quel taux d’insertion pour les diplômés d’écoles de commerce et d’ingénieurs ?
En 2022, le taux d’insertion des diplômés de Grandes Écoles était de 73,3% pour tous les établissements. Il était de 78,5% chez les diplômés de business schools, 73,4% chez les ingénieurs et 59% du côté des écoles d’arts. En 2023, le taux d’insertion des alumni de Grandes Écoles est de 75%, un chiffre en hausse. Les ingénieurs affichent un taux d’emploi de 75,9%. Le pourcentage de diplômés d’écoles de commerce en activité a baissé par rapport à 2022 pour atteindre 77,3%. Les diplômés ayant privilégié l’apprentissage, eux, sont 75,4% à être en emploi.
Le taux de diplômes en recherche d’emploi est également un bon indicateur à observer. En effet, si les trois quarts des alumni de Grandes Écoles sont en emploi, certains ont opté pour la poursuite d’études. En 2022, 10,5% des étudiants sortant des écoles de commerce, d’ingénieurs, d’arts ou d’IEP étaient en recherche active d’emploi. En 2023, ce taux est de 8,3%, en baisse significative donc par rapport à l’enquête insertion de 2022.
Le cheminement vers l’emploi : comment les diplômés de Grandes Écoles trouvent-ils leur job ?
Avant de poser la question du cheminement vers l’emploi, il convient de se concentrer sur le taux de diplômés de Grandes Écoles qui sont en CDD ou en CDI, qui permet de révéler aussi la stabilité de l’emploi des étudiants qui viennent d’obtenir leur diplôme. On dénombre 87,4% de cadres chez les diplômés de Grandes Écoles et 85,5% de CDI, contre 81,8% en 2022.
En ce qui concerne la durée moyenne avant de trouver un emploi, ils étaient 63,6% à avoir signé leur contrat avant même l’obtention de leur diplôme, en 2022. En 2023, ce chiffre atteint les 68,6%. En définitive, pour 95,8% des diplômés de Grandes Écoles, il aura fallu attendre moins de quatre moins avant de rentrée dans la vie active.
Les RSE au cœur des emplois des diplômés d’écoles de commerce et d’ingénieurs
L’enquête de la CGE sur l’insertion des diplômés de Grandes Écoles de commerce et d’ingénieurs s’intéresse aussi à leurs aspirations. En 2022, cette étude plaçait la RSE comme l’une des préoccupations essentielles des alumni d’écoles de commerce et d’ingénieurs. Cette année, 38,5% des diplômés répondent que la RSE est un élément présent dans leur poste aujourd’hui. Pour 15,8% des alumni de Grandes Écoles, la RSE représente même leur mission principale.
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Le salaire de sortie des diplômés d’écoles de commerce et d’ingénieurs
Sans surprise, le salaire de sortie des diplômés de Grandes Écoles est déterminant pour les futurs étudiants. Il permet de se positionner sur la valeur d’une formation et sur une sorte de retour sur investissement. Il permet également de savoir comment se placer dans le cadre d’un entretien de recrutement.
En 2022, le salaire moyen des diplômés de Grandes Écoles était de 36 181€ brut par an, hors prime, pour ceux qui ont choisi l’apprentissage et de 36 551€ chez les autres diplômés. En 2023, la rémunération brute moyenne est de 38 184€. Les diplômés ayant privilégié l’apprentissage affichent un salaire de 37 763€.
Le salaire de sortie des diplômés d’écoles de commerce en 2023
En 2022, le salaire de sortie des écoles de commerce était de 38 146€ hors prime pour ceux qui travaillent en France. Il y avait toutefois un énorme gap de salaire entre les femmes et les hommes. Ces dernières touchaient une rémunération de 36 931€ contre 39 487€ pour les hommes. Le salaire médian était de 37 200€ pour un temps plein.
En ce qui concerne le salaire moyen des diplômés d’écoles de commerce, en 2023 : 39 332€, en forte hausse par rapport à 2022. Bien sûr, les disparités entre les femmes et les hommes existent toujours chez les managers, avec un salaire de 40 744€ brut annuel pour les hommes et 37 963€ par an pour les femmes. Tout comme pour les ingénieurs, les secteurs de sorties proposent tous des salaires moyens supérieurs aux hommes, par rapport aux femmes. Parmi les secteurs qui rémunèrent le plus les diplômés d’écoles de commerce, on retrouve la banque-assurance et le conseil. En revanche, le commerce et les médias sont moins rémunérateurs.
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Le salaire de sortie des diplômés d’écoles d’ingénieurs en 2023
En 2022, le salaire moyen de sortie des écoles d’ingénieurs était de 35 839€ brut par an, avec une rémunération de 34 556€ pour les femmes et de 36 441€ pour les hommes. Le salaire médian, hors prime, était de 36 000€ par an.
En 2023, le salaire des diplômés d’écoles d’ingénieurs est de 37 601€ par an hors prime. Les ingénieures touchent 36 187€ par an hors prime, quand les hommes, eux, affichent un salaire de sortie moyen de 38 245€. Contrairement à l’an dernier, dans tous les secteurs, le salaire moyen des hommes est supérieur à celui des femmes. Le secteur de la banque et de l’assurance offre les meilleurs salaires, autour de 47 000€ par an pour les hommes et 46 000€ pour les femmes.
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Enquête insertion de la CGE : les grands secteurs où évoluent les diplômés de Grandes Écoles
L’an dernier, les secteurs les plus plébiscités chez les diplômés de Grandes écoles étaient le conseil et la finance. Les managers, eux, travaillaient également dans les TIC, la banque, l’assurance, le commerce et le juridique. De leur côté les diplômés d’ingénieurs, les secteurs préférés étaient, en plus du conseil et de la finance, les TIC, la construction, les transports et l’énergie.
En 2023, les sociétés de conseil, d’ingénierie ou bureaux d’études sont toujours autant plébiscitées par les diplômés d’écoles de commerce et d’ingénieurs. Les managers se dirigent majoritairement vers le conseil (21,9%), la finance-assurance (13,3%), les TIC (12,8%).
Dans quels pays travaillent les diplômés de Grandes Écoles ?
L’enquête insertion de la CGE s’intéresse également à l’emploi des diplômés à l’international. Chaque année, environ 10% à 20% des alumni d’écoles de commerce et d’ingénieurs débutent leur carrière à l’étranger. Cette année, ils sont 11,1% à travailler à l’étranger. Les principaux pays dans lesquels travaillent les diplômés de Grandes Écoles sont la Suisse (13,9%), le Luxembourg (9,5%), l’Allemagne, le Royaume-Uni et le Canada.
Forcément, l’Europe séduit toujours ceux qui sortent d’écoles d’ingénieurs ou de business schools. Pour autant, les ingénieurs démontrent clairement une nette préférence pour les pays hors UE. Chez les diplômés d’écoles de commerce, on retrouve le Luxembourg, le Royaume-Uni et la Suisse. De leur côté, les ingénieurs plébiscitent la Suisse, le Canada et le Luxembourg.