ChooseMyCompany mène chaque année de nombreuses enquêtes auprès des étudiants pour en savoir plus sur leurs attentes de l’entreprise, de leur école ou université. Cette année, il en ressort un élément important : l’adéquation aux valeurs des nouvelles générations devient plus importante que jamais pour les séduire. Celica Thellier, Chief Research Officer et cofondatrice de ChooseMyCompany décrypte pour nous les grandes tendances qui se dégagent de cette enquête.
Comme chaque année, ChooseMyCompany a dévoilé les précieux classements HappyIndex®Trainees et HappyIndex®AtSchool qui mettent avant les entreprises et écoles proposant la meilleure expérience aux stagiaires ou aux étudiants. Ces classements s’accompagnent d’une enquête qui reflète les préoccupations des nouvelles générations qui sont de plus en plus vigilantes aux valeurs, mais aussi à la qualité de travail que proposent les entreprises.
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Une expérience étudiante en baisse dans les Grandes Écoles et Universités
Cette année, ChooseMyCompany a interrogé presque 44 000 étudiants répartis dans plus de 850 écoles d’ingénieurs, business schools, universités ou CFA, pour son classement HappyIndex®AtSchool. Celui-ci est d’ailleurs construit uniquement autour de l’avis des étudiants.
Globalement, l’enquête a démontré une satisfaction en baisse chez les étudiants. Ils sont 71% à être satisfaits de leur expérience en école, un chiffre qui a perdu 4 points par rapport à 2021 et même 8 points par rapport à 2022. « En 2021, tout le monde était beaucoup plus heureux de retourner en cours. En 2022, ce qui a été critiqué, c’est l’enseignement hybride. Les élèves ont trouvé qu’il y avait beaucoup trop de numérique. » Ils sont en effet 65% (-7 points par rapport à 2021) à trouver que les solutions mises en place sont bien conçues.
Néanmoins, on note toutefois des disparités selon les filières. Le taux de satisfaction des élèves-ingénieurs est de 78%. Ce chiffre est de 76% chez les étudiants de business school et de 69% dans les universités. En effet, il est notamment reproché un manque de projets extra-scolaires dans ces établissements de l’enseignement supérieur.
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Des étudiants de plus en plus exigeants envers les entreprises ?
En 2022, les étudiants sont relativement satisfaits de leur stage ou de leur alternance. Ils sont 83% à apprécier leur expérience en entreprise aujourd’hui, un chiffre en hausse par rapport aux années précédentes. « Les entreprises ont, certes, réduit le nombre d’étudiants accueillis, mais elles sont aux petits soins pour les stagiaires et proposent une expérience beaucoup plus qualitative », indique Celica Thellier.
Néanmoins, leur regard est beaucoup plus critique sur un sujet en particulier : l’intégration. « Dans les années qui ont précédé la pandémie, l’onboarding s’était professionnalisé. Désormais, ce processus est plus souvent hybride et les entreprises n’ont pas forcément trouvé la bonne formule qui permet de générer un sentiment d’appartenance et rend les étudiants autonomes rapidement. »
Les étudiants sont-ils plus exigeants en 2022 que les autres années ? La cofondatrice de ChooseMyCompany reconnaît qu’ils sont plus attentifs à certains critères. « Aujourd’hui, une entreprise est jugée sur ce qu’elle vend, mais aussi sur ce qu’elle défend. Les jeunes ne veulent pas juste des actions cosmétiques, ils veulent être partie prenante de ce changement. »
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L’environnement au cœur des préoccupations des étudiants
Ce que démontre l’enquête de ChooseMyCompany, c’est que l’environnement est devenu la préoccupation phare des étudiants. « La performance extra-financière et les critères ESG sont des facteurs scrutés par les étudiants dans leur école, mais aussi en entreprise. » Toutefois, ils sont 71% à être satisfaits par la prise en compte de ces sujets au sein de leur établissement.
En ce qui concerne les entreprises, aujourd’hui, les étudiants voient moins les efforts réalisés par les organisations. « L’environnement est une question qui est multiple, cela impacte le choix des fournisseurs, des matières premières, mais aussi l’empreinte carbone de l’entreprise. »
Ils sont aussi plus exigeants envers les services carrières des écoles. « Les étudiants veulent être exposés à des entreprises à impact positif, surtout les femmes. » Célia Thellier reconnaît néanmoins que les écoles d’ingénieurs traitent beaucoup mieux cette préoccupation des nouvelles générations.
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