Directeur RSE Coca-Cola
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Arnaud, diplômé de SKEMA et directeur RSE de Coca-Cola Europacific Partners

À quoi ressemble le métier de directeur RSE ? Comment Coca-Cola, une entreprise vue comme polluante, adopte-t-elle le virage de la transition écologique ? Arnaud, diplômé de SKEMA et directeur RSE/Développement Durable de Coca-Cola Europacific Partners, dévoile les dessous de son métier.

 

Le parcours d’Arnaud, de SKEMA à Coca-Cola Europacific Partners

Pouvez-vous revenir sur votre parcours ?

J’ai un parcours classique. J’ai fait un bac S, ensuite une prépa HEC. Je suis rentré à SKEMA, sur le campus de Sophia-Antipolis. Après mes études, je voulais travailler et j’ai intégré l’univers de la grande distribution, sur un métier très opérationnel en magasin. J’y suis resté deux ans.

J’ai ensuite souhaité évoluer dans une société de conseil qui s’est spécialisée dans l’analyse des ventes de produits de grande consommation. J’avais envie de savoir, au-delà du magasin, ce qui se cachait derrière ces produits : marketing, politique tarifaire… Je suis rentré sur un métier de business analyst et j’ai travaillé sur plusieurs catégories de produits : confiseries, boissons, etc. Et c’est comme cela que je suis rentré chez Coca-Cola, il y a vingt ans.

 

Comment êtes-vous arrivé à la tête du département RSE de Coca-Cola ?

Durant mes cinq premières années, j’ai conservé ma casquette de business analyst. Mon premier job chez Coca-Cola consistait à diriger l’équipe qui s’occupe de l’analyse des ventes avec le client-distributeur et qui produit toutes les études servant de support à nos commerciaux pour construire leurs business plans.

J’ai évolué vers un poste de compte clé national, puis, en 2008, une opportunité s’est présentée à moi. Coca-Cola a alors intégré le développement durable dans sa stratégie, avec des objectifs sur les emballages, le packaging, etc. À l’époque, ce poste en RSE était assez peu commun et j’ai donc décidé de me former auprès des équipes de Londres.

Désormais, c’est une longue histoire qui dure depuis plus de 13 ans et je ne m’imagine pas faire autre chose que de la RSE. Ce sont vraiment des métiers tournés vers la collaboration. Il y a toujours quelque chose à créer, des consciences à éveiller. J’accompagne au quotidien les équipes sur le développement de l’économie circulaire, la réduction des émissions carbone, etc.

 

Pourquoi avoir rejoint Coca-Cola ?

Quand on est passionné de grande consommation, Coca-Cola est une marque mythique. Avoir l’opportunité de rejoindre cette entreprise était très excitant. Rentrer dans un grand groupe, c’est aussi pouvoir construire une vraie carrière, exercer des jobs différents, rencontrer des gens passionnants et engagés… Je suis aussi très fan de Coca-Cola Light, c’est une de mes boissons préférées.

 

Pourquoi avoir rejoint l’univers de la RSE ?

Ce n’était pas un choix prémédité. C’était une opportunité. Quand je suis arrivé chez Coca-Cola, ce job existait, mais il n’était pas structuré comme aujourd’hui et c’était le début de la RSE. Ces métiers se sont construits avec le temps. Ce qui m’a convaincu, c’est que c’était en accord total avec mes valeurs personnelles. J’ai toujours eu une fibre écologique. Le faire de façon professionnelle était un beau défi. C’est également un sujet qui nous concerne tous. À l’époque, on parlait déjà d’urgence climatique. J’étais convaincu que les entreprises avaient un grand rôle à jouer dans cette transition pour faire évoluer leur business model et montrer l’exemple.

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Le métier de directeur RSE/Développement durable

À quoi ressemble le quotidien d’un directeur RSE ?

Un responsable RSE n’aura pas le même métier d’une entreprise à l’autre. Cela dépend des sujets prioritaires pour l’entreprise. Selon qu’on évolue dans le secteur financier, le domaine de l’énergie ou l’agroalimentaire, on n’exerce pas le même métier. Les problématiques adressées sont les mêmes (climat, réduction carbone), mais nous adaptons notre travail au business de l’entreprise.

Chez Coca-Cola, nos sujets RSE sont liés à l’impact environnemental de l’entreprise. Nous nous penchons sur les sujets du climat, du carbone ou ceux relatifs à l’eau et à la biodiversité. Nous travaillons également sur tout ce qui est emballages et impact du plastique sur l’environnement. Nous avons également une feuille de route sociétale et surveillons notre contribution à la société, l’impact positif que nous pouvons apporter. Ce sont ces grands sujets-là qui m’animent au quotidien.

Mes journées sont très variées même s’il il y a quelques constantes. Je passe beaucoup de temps à accompagner les équipes opérationnelles (marketing, commerciale, logistique…) dans leur transformation. Il est important que les collaborateurs intègrent la stratégie RSE du groupe. En externe, j’accompagne nos clients et participe à beaucoup d’instances qui traitent de sujets liés au développement durable.

 

Vous parliez d’une feuille de route sociétale. Quels sont vos objectifs ?

Notre stratégie tourne autour de 6 piliers :

  • Nutrition
  • Climat
  • Eau
  • Impact social
  • Chaîne de valeur
  • Sourcing

Elle est déclinée au niveau local, dans chacun des pays. Nous avons mis en place des indicateurs sur chacun de ces sujets, nous rendons compte de nos avancements de manière chiffrée et transparente.

 

Le business lié aux emballage plastique peut être très polluant. Quelles initiatives avez-vous mis en place chez Coca-Cola pour une production plus durable ?

Notre stratégie tient en trois « mots » : réduire le plastique, dès qu’on le peut, rentrer dans l’économie circulaire, faire en sorte que nos emballages soient 100% collectés et développer le réemploi. Sur le pilier réduction du plastique, nous avons supprimé tous nos films plastiques de regroupement de lots de canettes pour basculer vers des systèmes d’emballage carton. Nous avons économisé plus de 900 tonnes de plastiques, rien qu’en France. Nous essayons également d’alléger le poids de nos emballages et nous allons continuer dans la suppression des films plastiques encore utilisé dans notre chaîne logistique.

Sur le volet de l’économie circulaire, nous avons investi, il y a 10 ans, dans une co-entreprise (Infineo), pour développer du plastique recyclé en France. Il est important de réutiliser les produits en récupérant le plus de bouteilles plastiques et de canettes pour créer de nouveaux emballages. Nous avons développé un système de consignes en France ainsi que des campagnes de sensibilisation au tri. Nous allons ainsi lancer une gamme de produits avec 100% de plastique recyclé.

Enfin, sur le réemploi nous avons différentes façons d’agir. Notre modèle historique ce sont les bouteilles en verre consignées, à la fois dans la café-hôtels-restaurants, mais aussi dans les grandes surfaces, pour nos consommateurs. Nous voulons également déployer notre système de fontaines de boisson. Cela passe aussi par le projet Loop qui permet aux marques de proposer une alternative au plastique à usage unique. Nos produits sont vendus dans des versions d’emballage réutilisables.

 

Vous parliez de l’eau. C’est l’un des ingrédients importants du Coca-Cola. Comment adressez-vous ce sujet ?

C’est un sujet très important pour nous. On retrouve 85% d’eau dans une bouteille de Coca-Cola et même 99% dans du Coca-Cola light. Notre première préoccupation, c’est de nous assurer que l’eau utilisée est recyclée de façon optimale. Nous avons construit des usines parmi les plus performantes en termes de consommation d’eau. Aujourd’hui, il ne nous faut plus que 1,3 litre d’eau pour fabriquer 1 litre de boisson. Nous travaillons aussi avec des parties prenantes en externe pour protéger les ressources en eau. Nous avons déployé un projet avec WWF France pour restaurer une partie de l’écosystème de la Camargue et préserver cette ressource en eau. Un autre projet similaire est mené également dans les Hauts-de-France.

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Les perspectives de recrutement chez Coca-Cola

Qu’en est-il des perspectives de recrutement dans la RSE chez Coca-Cola ?

Quand on travaille dans la RSE, il faut recruter de talents engagés. Souvent, la jeune génération se dit que les grosses entreprises ne sont pas faites pour eux. Mais, c’est là où l’on peut avoir de l’impact ! Dans mon équipe, je recrute un contrat en alternance, à partir de septembre, pour un an, pour nous accompagner sur le déploiement de tous nos projets RSE. Si vous portez ces convictions, rejoignez nos grandes entreprises pour nous aider à accélérer sur le changement !

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