La startup française Yeasty, qui a conçu une protéine unique à partir de levure non utilisée par les producteurs de bière, a récemment réalisé une levée de fonds de 1,2 million d’euros. Business Cool s’est entretenu avec Juan Londoño Leon, cofondateur et COO chez Yeasty. Il nous a dévoilé les projets à venir de sa startup.
Tout savoir sur Yeasty
Qui êtes-vous ?
L’aventure Yeasty a commencé dans un laboratoire en 2020. Nikola et Mathieu, alors encore étudiants à AgroParisTech, se sont penchés sur les moyens de se débarrasser de l’amertume de la levure de bière, pour enfin amener ce fantastique coproduit dans nos assiettes. Ils ont réussi à trouver un procédé révolutionnaire en 2021, dans les laboratoires du Genopole, et ont alors cherché à accélérer et à trouver la bonne stratégie pour entrer sur le marché.
J’ai rejoint l’équipe cofondatrice fin 2021 en tant que COO, avec une formation en commerce (ESSEC) et en science des données (CentraleSupélec) et des expériences antérieures dans le lancement de nouveaux produits B2B DeepTech et dans l’entrepreneuriat FoodTech.
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Que fait Yeasty ?
La protéine de Yeasty répond à un double enjeu : pour les brasseurs, il s’agit de revaloriser une matière première non utilisée et coûteuse sur les plans économique et environnemental, et, pour les industriels, d’identifier de meilleures sources de protéines.
Parmi les nombreuses recherches en cours pour faire émerger des protéines alternatives aux protéines animales, Yeasty propose une solution riche, qui combine qualités nutritionnelles, goût, durabilité, et accessibilité. Yeasty a conçu l’ingrédient protéiné le plus complet du marché à partir de levure de bière non utilisée, contenant 50% de protéines, dont tout le potentiel peut maintenant s’exprimer grâce à une innovation technologique unique : l’élimination de l’amertume. Plus de 30 acteurs de l’industrie agroalimentaire ont déjà plébiscité la protéine de Yeasty. L’objectif de l’entreprise à l’horizon 2025 est la construction d’un premier site industriel d’une capacité annuelle de 5 000 tonnes.
La levée de fonds de Yeasty
Pourquoi avoir réalisé une levée de 1,2 million d’euros ?
Cette levée permettra à Yeasty d’industrialiser la production d’échantillons qui permettront aux industriels de l’agroalimentaire de démarrer des tests dans des recettes telles que des alternatives à la viande, des pâtes, des biscuits protéinés ou encore des barres et shakers pour sportifs. Nous allons pouvoir nous installer dès janvier dans nos propres laboratoires de 100m², en nous équipant avec les outils nécessaires et coûteux, et en recrutant des talents experts (nous serons 10 en janvier).
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Pourquoi avoir choisi de faire entrer ces investisseurs à votre capital ?
Yeasty a choisi de faire entrer Asterion Ventures, Cameleon Invest, Satgana, Bpifrance à son capital. Nous avons cherché à nous entourer, pour cette première levée; de partenaires qui mettent l’impact au cœur de leur vision et qui peuvent apporter des ressources extrafinancières à Yeasty. C’est exactement le cas avec ces acteurs. Le réseau de business angels d’Asterion est par exemple extrêmement riche et varié.
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À quoi ressemblera Yeasty dans 5 ans ?
Dans 5 ans, Yeasty aura développé des ingrédients durables qui seront au cœur des habitudes alimentaires ! Nous aurons construit une première usine en France capable de produire plus de 5 000 tonnes par an et nous aurons débuté notre expansion à l’étranger avec un projet de deuxième usine, en Asie ou en Amérique du Nord.
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