SAT se transforme
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Boudé par les universités américaines, le SAT se transforme

Le SAT, test qui permet d’intégrer les universités américaines, avait été très critiqué ces dernières années. Il évolue donc pour proposer une nouvelle formule qui répond aux nouveaux enjeux d’un monde post-COVID, mais aussi aux différentes polémiques qui l’entouraient.

 

Depuis plusieurs années, le SAT est très critiqué, à tel point que certaines universités américaines ont annoncé ne plus recruter par ce biais. C’est l’affaire Varsity Blues qui a levé le voile sur certaines pratiques autour du SAT et mis en lumière toutes les problématiques liées à cet examen. En effet, plusieurs célébrités avaient payé pour falsifier le score SAT de leurs enfants.

Ce scandale n’est que la face émergée de l’iceberg. Beaucoup reprochent au SAT de favoriser uniquement les étudiants les plus riches qui ont les moyens de payer des séminaires de préparation, augmentant ainsi leurs chances de réussir ce test et d’intégrer les meilleures universités.

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Qu’est-ce que le SAT ?

Pour mieux comprendre ce qui se trame autour du SAT, il faut comprendre ce que c’est et qu’elle est son utilité. SAT signifie Scholastic Assessment Test. Il a été mis en place par un organisme qui s’appelle College Board et qui s’est spécialisé dans la création d’examens pour l’entrée à l’université.

Le SAT est un test plutôt généraliste qui vise à évaluer les connaissances des candidats : en mathématiques, en rédaction et en lecture. Tu seras testé sur ton vocabulaire, sur tes compétences en algèbre, etc. Un partenariat a été créé avec la Khan Academy pour permettre aux étudiants de se préparer facilement, même si des séminaires et des prépas privées offrent la possibilité aux étudiants les plus riches d’obtenir de meilleurs scores.

Auparavant, le test durait trois heures et se déroulait dans des centres d’examen où les étudiants devaient plancher sur les fameuses grilles que tout le monde a déjà vu dans les séries, celles avec une série de bulles à remplir avec son crayon à papier. Bon, le premier problème est que la moindre imperfection dans la manière de remplir ces bulles pouvait mener à une mauvaise interprétation de la réponse par les robots.

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Quelles universités recrutent avec le SAT en 2022 ?

Comme évoqué, de plus en plus d’universités s’éloignent du SAT, soit parce qu’elles ont été au cœur du scandale Varstiy Blues, soit parce qu’elles ont reconnu les problématiques de recrutement que ce test pose. Beaucoup d’universités américaines continuent donc d’accepter le score obtenu à cet examen, tout en le rendant optionnel. Il est important de noter que certains établissements étrangers acceptent les résultats du SAT des candidats.

En 2022, seules 8 universités américaines exigent des candidats un score au SAT. Il s’agit de : University of Central Florida, Florida State University, University of Florida, University of South Florida, University of Georgia, Georgia Institute of Technology, Georgetown University & Simmons University.

Parmi les établissements qui ont rendu le SAT optionnel en 2022, on retrouve Yale, Princeton et tous les membres de la Ivy League ou encore Univeristy of Chicaco, Ohio State University, University of Kentucky et bien d’autres.

En Angleterre, en 2022, près d’une quarantaine d’universités acceptent le SAT lors des recrutements comme Imperial College of London, King’s College London, Lancaster University, Hult, mais aussi ESCP, uniquement pour son campus londonien bien sûr. En outre, quelques universités canadiennes, australiennes, allemandes et singapouriennes acceptent le score SAT des candidats.

Lire aussi : Le classement 2022 des meilleures universités américaines.

 

SAT : Une nouvelle formule pour faire taire les polémiques

Le principal changement du SAT est bien sûr son passage au 100% digital. L’un des reproches qui avaient été faits à ce test est l’impossibilité pour les étudiants étrangers de trouver des centres d’examen durant la pandémie. Cette digitalisation prendra du temps puisqu’elle est prévue pour 2023, pour les internationaux, et pour 2024 pour les candidats américains. La fermeture des centres d’examen à l’étranger a eu un impact important sur les candidatures qui sont passées de 2,2 millions en 2020 à 1,5 million en 2021.

Le test a également été raccourci, passant de trois à deux heures. Les épreuves ont aussi été repensées. La partie dédiée aux mathématiques ne permettait l’utilisation de la calculatrice que lors d’une section dédiée. Désormais, les candidats peuvent utiliser cet outil bien pratique durant l’intégralité de l’épreuve. En outre, la partie dédiée à la lecture est grandement réduite et s’ouvre à un champ de sujets plus larges, indique College Board.

Les candidats qui ont pu tester ce nouveau SAT sont unanimes : le test est beaucoup moins stressant et plus simple. Est-ce suffisant pour convaincre les universités américaines et faire oublier les polémiques ? Malheureusement, non ! FairTest, une organisation souhaitant réduire les inégalités au moment des admissions dans les établissements américains, note que la digitalisation de l’examen ne le rend pas « plus fiable, plus juste et ne permet pas de mieux évaluer [la] capacité [des candidats] à être prêts pour l’université. »

L’autre question qui peut se poser est celle de l’accès à la technologie. Pour passer le SAT, les candidats vont donc devoir avoir un ordinateur et disposer d’une bonne connexion à internet. Les lycéens des territoires plus ruraux, dont l’accès au haut débit est limité, ou ceux qui ne possèdent pas d’ordinateur sont donc défavorisés. Cependant, College Board estime travailler sur le sujet, sans pour autant préciser les différentes solutions mises en place.

Aujourd’hui, si College Board estime que le nouveau SAT a renforcé les candidatures de certains lycéens qui avaient des notes moyennes, mais obtenu de très bons scores à ce test, les universités américaines ne semblent pas convaincues. Sur l’année académique 2021-2022, seuls 5% des établissements rendent le SAT obligatoire, contre 55% en 2019-2020. Harvard a annoncé rendre le SAT optionnel pendant au moins quatre ans.

Lire aussi : Une université américaine condamnée pour publicité mensongère.

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