frais de scolarité université états-unis
Featured International

Université : vers la gratuité des frais de scolarité aux États-Unis ?

Aux États-Unis, la question des frais de scolarité est au cœur des débats. Une année dans les meilleures institutions peut dépasser les 80 000 dollars et se doter d’une formation de qualité devient un privilège réservé uniquement aux riches. Pourtant, certaines universités commencent à proposer la gratuité des frais de scolarité.

 

Pour se former, il faut s’endetter. Ce serait presque la devise des études dans le supérieur aux États-Unis. En effet, les frais de scolarité peuvent aller jusqu’à 80 000 dollars par an. À la rentrée 2022, le coût d’une année de scolarité au sein de Harvard, considérée comme l’une des meilleures universités américaines, était de 80 240 dollars. Cependant, ces sommes prenaient en compte une chambre sur le campus et les différents manuels (dont le prix peut souvent atteindre les 1 000 dollars).

Lire aussi : États-Unis : Joe Biden annonce un allègement de la dette étudiante

 

L’endettement au cœur de l’économie américaine

Aux États-Unis, plus qu’en France, le système de carte de crédit s’est assez démocratisé. Faire un prêt pour ses études ou même un prêt à la consommation devient banal, encore plus grâce à ces fameuses cartes de crédit qui permettent d’acheter maintenant et de payer plus tard. Autre élément banalisé, le fameux « credit score », une dimension importante pour les Américains qui s’attachent à avoir un bon score de crédit.

Le credit score aux États-Unis est un système de notation de crédit qui mesure la capacité d’une personne à rembourser ses dettes. Ce score est utilisé par les prêteurs, les banques et les autres institutions financières pour évaluer le risque de prêt associé à un individu. Le credit score est compris entre 300 et 850.

Bien sûr, le développement d’une société autour du crédit pousse une partie de la population à devoir s’endetter pour ses études, un fléau qui touche tellement d’Américains que Joe Biden, président des États-Unis, a déployé plusieurs plans de remboursement partiel ou total de dette étudiante, pour soulager ceux qui débarquent sur le marché de l’emploi. Fin 2021, on considérait que le montant de la dette étudiante aux États-Unis s’élevait à 1 590 milliards de dollars, soit plus que le PIB d’un pays comme l’Australie (estimé à environ 1 477 milliards de dollars).

Lire aussi : Le classement 2022 des meilleures universités américaines

 

États-Unis : un système universitaire à deux vitesses

Si le système français entre prépa-Grande École d’un côté et université de l’autre fait beaucoup parler, aux États-Unis, un autre système guide le monde de l’enseignement supérieur. On retrouve les universités qui abritent d’ailleurs ce qu’on appelle les Grandes Écoles (business schools, écoles d’ingénieurs, d’art…) et les Community Colleges, des établissements qui proposent des formations moins onéreuses, mais souvent de moins bonne facture, comme s’en amuse d’ailleurs souvent la série Community.

Les programmes dispensés dans ces fameux « collèges communautaires » sont beaucoup plus courts (compter deux ans) et qui proposent non pas un bachelor, une licence ou un master, mais un Associate Degree ou un certificat. Souvent, les community colleges proposent des formations plus techniques, professionnelles et professionnalisantes. Par ailleurs, le niveau d’entrée est moins exigeant qu’à l’université. Ils attirent d’ailleurs souvent les candidats rejetés d’autres universités ou n’ayant pas les moyens de se former dans ces établissements.

Lire aussi : La dette phénoménale des universités publiques américaines s’aggrave

 

Frais de scolarité aux États-Unis : quand les universités s’engagent

Depuis quelques années, certaines universités proposent une exonération totale des frais de scolarité. L’objectif ? Permettre à ceux qui n’ont pas les moyens de se former et d’obtenir un diplôme de qualité, qui permet d’avoir un réseau important et d’intégrer les meilleures entreprises. La dernière en date : Wayne State University. L’école offre les frais de scolarité aux étudiants de l’État dont les revenus familiaux sont inférieurs à 70 000 dollars et les assets immobiliers ou matériels inférieurs à 50 000 dollars.

D’autres grandes universités américaines proposent également la gratuité des frais de scolarité à l’image de Berea College, dont l’exonération totale est proposée aux étudiants issus de familles modestes depuis… 1892 ! Le Webb Institute, école d’ingénieurs privée réputée basée à New York, propose également la gratuité des frais de scolarité pour certains étudiants natifs. L’Université de Washington, établissement également très réputé, propose aussi un dispositif d’exonération. Toutefois, il convient de relativiser. Ces établissements restent plutôt rares dans le paysage de l’enseignement supérieur français. En outre, dans la plupart des cas, ces filières restent sélectives et le process de demande d’aides peut s’avérer être un véritable casse-tête.

Lire aussi : Aux États-Unis, le casse-tête des inscriptions à l’université

REÇOIS GRATUITEMENT NOTRE GUIDE AST

Tu es candidat(e) aux concours AST et tu souhaites intégrer une école de commerce via les admissions parallèles ? Choix des écoles, rédaction du CV, de la lettre de motivation, préparation aux oraux… Découvre tout ce qu’il faut savoir sur cette voie d’accès aux Grandes Écoles de commerce avec notre guide 100% gratuit !