Symboles de la pédagogie « créactive » d’ICN Business School depuis près de 25 ans, les ateliers ARTEM sont accessibles en 2e année du Programme Grande École aux étudiants de l’école de management ainsi qu’à ceux de ses partenaires, Mines Nancy et l’École nationale supérieure d’art et de design de Nancy. Le catalogue en recense une vingtaine, tous différents et évidemment très transversaux. Business Cool a pu tester trois d’entre eux au cours d’une journée spéciale. On te raconte ce qu’on a pensé des ateliers ARTEM !
Toutes les trois associées au sein de l’alliance ARTEM, ICN, Mines Nancy et l’École nationale supérieure d’art et de design de Nancy co-organisent les rendez-vous « ARTEM » qui mobilisent leurs étudiants 22 vendredis de l’année pendant 6 heures sur une thématique au choix. Cinéma plasticien, Entrepreneurship & family business, L’humain et son environnement augmenté : de l’innovation au prototype, Photo-cité… tous les ateliers sont en lien avec les champs d’expertise des trois écoles partenaires. Ils permettent aux participants de s’ouvrir à de nouveaux modes de pensée et de se familiariser à des méthodes de travail différentes.
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Musique maestro !
Ça commence comme certainement aucun cours n’a eu l’occasion de débuter dans une école de management : un concert ! Une performance en duo, piano/batterie, quelques minutes suspendues à la suite desquelles nous avons été invités à réagit sur des post-it. Que fallait-il indiquer ? Nos pensées, nos réflexions, nos remarques concernant ce à quoi nous venions d’assister. « Émotion », « Partage », « Écoute »… il débute fort, cet atelier ARTEM « La musique au cœur de l’entrepreneuriat ». Co-animé par Pierre Brouant, pianiste vertuose, et Christian Clerc-Girard, batteur, il tient visiblement ses promesses jusqu’au bout, puisqu’il a obtenu l’excellente note de 4,9/5 attribuée par les quinze étudiants qui ont livré leurs appréciations à l’issue des sessions. L’an prochain, un peu plus d’une vingtaine sont attendus pour élaborer collectivement une partition « créactive ».
Il ne s’agit pas d’une « classe verte », un livrable est attendu en fin de parcours et celui-ci est ponctué des rencontres et d’échanges avec des artistes, et d’exercices d’écoute, de pratique permettant l’acquisition de compétences nouvelles. Le parallèle entre la musique et l’entreprise est sans cesse présent. La capacité à improviser se travaille en musique comme dans le monde de l’entreprise. L’harmonie, l’écoute au sein d’une équipe doit être présente pour éviter les projets qui vont dans le mur, comme les concerts qui se passent mal… C’est un exemple. Il y aurait mille autres métaphores à faire, mais il faudra opter pour cet atelier et écouter les paroles sages de Christian pour en profiter ! Au passage, les futurs étudiants s’ouvrent des portes dans l’univers de la musique : 4 d’entre eux ont décidé de prendre des cours à l’issue de cet atelier.
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De l’art plein les yeux !
Autre salle, autre atelier : un jeu de cartes est projeté sur les murs. Pas celui que les admissibles ont face à eux pendant l’entretien de motivation, mais l’esprit ICN est bien présent au sein de cet atelier sobrement intitulé « Art et Management ». On les retourne pour découvrir de célèbres œuvres d’art de siècles et genres différents (Léger, Banksy, Bruegel, Bosch…). Les participants sont invités à y décoder les messages et valeurs associées au management qui peuvent être perçus. Ici, la sagesse ou l’esprit d’équipe ; là, la confiance en soi ou bien encore l’écoute… Dans un second temps de ce travail collectif, les groupes déterminent ensemble celle des 20 cartes qui représente le mieux ICN et exposent les arguments de leurs choix. Esprit d’adhésion, sens de l’écoute, du dialogue et prise de parole en public sont quelqu’une des compétences travaillées durant cet atelier directement connecté à l’histoire de l’art. Notre fibre artistique a vibré et au passage, des rappels « culture générale » sont toujours les bienvenus ! Les étudiants d’ICN ne sont pas les seuls à en profiter, cet atelier rencontre un vif succès auprès des entreprises qui choisissent d’y faire participer leurs collaborateurs.
Last but not least, l’atelier intitulé « Les humanités numériques » nous a permis de découvrir l’innovation qui a chamboulé la dernière édition du salon VivaTech : un dispositif numérique interactif de réalité mixte qui sera aussi à l’honneur des JO Paris 2024. Stéphane Simon, artiste plasticien, enseignant-chercheur à ICN et animateur de l’atelier, a participé aux 3,5 années de travaux qu’à nécessité la conception de ce casque auxquels de grands groupes comme L’Oréal s’intéressent de près.
L’exercice du jour ? Casque sur la tête, coloriser une sculpture contemporaine proposée sur le modèle des sculptures polychromes grecques. Comme un véritable archéologue, on découvre les pigments qui pouvaient être appliqués sur les statues antiques que l’on croit souvent, à tort, blanches. Les participants se succèdent dans ce monde virtuel pour apporter leur touche à l’œuvre en veillant au respect du travail précédemment accompli et en apprenant de nombreuses informations sur l’art de la période et son impact sur les siècles suivants.
Encore une fois, la manière dont art, technologie et management s’entremêlent pour créer de la valeur est particulièrement évidente dans cet atelier ARTEM. Pas étonnant que le succès soit toujours au rendez-vous après presque ¼ de siècle d’existence et qu’ICN renouvelle et prolonge le plaisir plus globalement à travers sa pédagogie interdisciplinaire #ArtTechnologyManagement !