C’est une histoire rocambolesque que rapporte le site Études Tech. En effet, un élève de l’école d’informatique Epitech serait recherché par le FBI. La raison ? Il aurait participé à un vol massif de données au sein de grands groupes, comme Microsoft.
Sébastien Raoult a 21 ans. Il a débuté ses études au sein d’Epitech Nancy en 2020 et devrait sortir de l’école en 2025. Il s’est spécialisé en IT, en programmation, cybersécurité et en blockchain. Ce Vosgien est originaire d’Épinal, ville dans laquelle il a réalisé ses études dans le secondaire. Il est sorti diplômé d’un bac STI2D en 2019, mention assez bien.
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Que reproche le FBI à Sébastien Raoult ?
Sébastien Raoult semble être un étudiant bien sous tous rapports. Pour autant, le FBI l’accuse d’avoir participé à un vol massif de données. Selon cette instance américaine, Sébastien Raoult aurait hacké 200 millions de données à de grandes entreprises comme Microsoft ou Tokopedia.
Le FBI va même plus loin, accusant le jeune étudiant d’Epitech Nancy d’être membre des ShinyHunters. Ce collectif a vu le jour en 2020 et serait à l’origine de plusieurs piratages, puis reventes de données personnelles. Le Federal Bureau of Investigation enquête d’ailleurs sur les ShinyHunters depuis de nombreux mois. Leur modus operandi ? Ils volent les données d’utilisateurs ou d’entreprises avant de se faire de l’argent avec leur revente ou de réaliser une demande de rançon auprès des personnes concernées.
Aujourd’hui, Epitech Nancy se désolidarise des actes dont est accusé Sébastien Raoult. Par ailleurs, ce dernier a fait l’objet d’une notice rouge d’Interpol. Cela a mené à son incarcération au sein de la capitale marocaine, Rabat, ville dans laquelle il est toujours emprisonné pour l’heure.
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Sébastien Raoult : Son père exige son rapatriement
Sébastien Raoult est donc toujours incarcéré au sein de la prison de Rabat. Le Maroc a d’ailleurs refusé, pour l’heure, son extradition vers les États-Unis où il risque jusqu’à 116 ans de prison, s’il est reconnu coupable de son implication dans ce vol de données massif. Son père se bat d’ailleurs pour empêcher son extradition et exige son rapatriement immédiat en France.
C’est le 31 mai que Sébastien Raoult a été arrêté au Maroc. Depuis le 2 juin, il se trouve à Tiflet 2, une prison de Rabat. Son père arrive toutefois à le joindre par téléphone une fois par semaine et évoque un étudiant qui parvient à garder le moral. Il regrette cependant : « Mon fils n’a pas bénéficié de la protection judiciaire de la France et la France n’a pas appliqué le principe de compétence », comme il l’indique dans une interview accordée à 20minutes.
Selon Paul Raoult, c’est à Éric Dupont-Moretti de sortir du silence afin d’exiger le rapatriement de Sébastien en France. Il souhaite en effet que son fils soit jugé au sein de l’Hexagone, où les lois en matière de cybersécurité et les peines infligées sont beaucoup moins importantes qu’aux États-Unis. Comme le précise l’avocat de Sébastien Raoult, Philippe Ohayon, sur France Bleu Sud Lorraine, « c’est un immense problème. Cette affaire relève de la compétence juridictionnelle française, car les faits auraient été commis en France par des personnes de nationalité française. Et pourtant, c’est les États-Unis, qui réclament cette affaire. » Le dossier serait en cours de traitement.
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Les comptes de Sébastien Raoult usurpés ?
Aujourd’hui, Sébastien Raoult est juste accusé d’avoir participé à ce vol massif de données. Sa défense ? Il plaide l’usurpation de ses comptes. Cette technique est répandue par les hackers qui ne veulent pas laisser de traces.
La piste de l’usurpation d’identité et des comptes de Sébastien Raoult est plausible selon son père. En effet, d’après lui, l’étudiant d’Epitech Nancy a un projet, celui de travailler dans l’univers de la cybersécurité. « Lui, son projet depuis déjà avant qu’il intègre cette école, c’était de travailler dans la sécurité informatique. C’est quelque chose qui l’intéresse et le passionne. Si c’est son projet, il ne va pas se mettre en difficulté en faisant des choses illégales. Il sait qu’il se coupe complètement l’herbe sous le pied », explique-t-il à l’AFP.
