Fin 2021, Orange a signé un accord social donnant la possibilité à ses salariés de faire un break d’un an au cours de leur parcours, tout en continuant à être payé. L’objectif de ce dispositif est de donner la possibilité aux employés de se lancer dans des projets qui leur tiennent à coeur.
Le groupe Orange est l’un des leaders du marché de la téléphonie fixe comme mobile. Il est présent en France, mais aussi en Afrique, au Moyen-Orient et aux Antilles. L’entreprise du CAC40 s’est diversifiée et a lancé son offre depuis 2017 des servicesbancaires aux particuliers via Orange Bank, sa banque mobile. Enfin, et depuis 2019 seulement, Orange s’est lancée dans le domaine de la domotique (via son service Maison connectée) et de la télésurveillance (via Maison protégée).
Avec 266 millions de clients dans le monde et un chiffre d’affaires de 42,52 milliards d’euros en 2021, Orange est la seule entreprise française à faire partie du classement des 15 plus grosses entreprises des télécommunications internationales. L’entreprise lance aujourd’hui un dispositif de respiration, une sorte de congé sabbatique d’un an, durant lequel le salarié aura droit de toucher 70% de son salaire.
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Tout savoir sur le « dispositif de respiration » d’Orange
Orange France place le bien-être de ses employés au coeur de ses priorités. Le « dispositif de respiration » en est la preuve concrète. Il donne la possibilité aux salariés de partir un an pour découvrir un autre métier ou se consacrer un projet d’intérêt général.
« Les carrières sont longues, chez Orange. Certains collaborateurs, au bout de quinze ans, peuvent être un peu désabusés, désorientés, ne savent pas comment faire évoluer leur carrière, mais n’envisagent pas de quitter l’entreprise. Il fallait trouver une solution pour les remotiver », détaille Gervais Pellissier, le directeur général délégué d’Orange, responsable RH et transformation à l’Usine Nouvelle.
Pour bénéficier de cette opportunité, il faut tout de même avoir plus de dix ans d’ancienneté au sein de l’entreprise et se tourner vers l’une des activités ci-dessous :
- travailler dans une PME ou une startup
- enseigner ou participer à un projet de recherche
- se former sur un sujet sans rapport avec son activité professionnelle ;
- s’engager auprès d’une association.
« Le critère sera d’avoir un projet d’intérêt général, au service de la société, car ce dispositif entre dans la raison d’être du groupe Orange », précise le DRH du groupe.
En 2022 et 2023, et pour ne pas être en manque d’effectifs, la respiration ne concernera que 250 personnes par an, 125 cadres et 125 non-cadres. « La difficulté sera de susciter l’appétit des salariés les plus modestes, moins habitués à cette démarche que les bac +5 », souligne Gervais Pellissier. La direction a pour objectif d’atteindre les 1 000 respirations par an en rythme de croisière.
Attirer plus de jeunes : Le défi d’Orange
Aujourd’hui, chez Orange, les seniors se voient déjà proposer des temps partiels. Les jeunes deviennent ainsi une cible prioritaire des embauches. Gervais Pellissier, qui défend depuis de longues années cette approche différenciée des âges de la vie, a pour objectif d’attirer des candidats jeunes. Il a ainsi eu l’idée après discussion avec la CFDT, de mettre en place ce dispositif respiration pour donner la possibilité aux jeunes talents d’avoir la flexibilité qu’ils recherchent.
C’est dans une démarche de fidélisation des talents que le géant des télécoms a lancé cette initiative. Le groupe ne s’arrête pas là et signe, en décembre dernier, avec trois organisations syndicales (CFDT, FO, Sud) un « accord intergénérationnel » pour faire en sorte de rééquilibrer les âges présents au sein de l’entreprise.
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