Index égalité professionnelle école de commerce
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L’index d’égalité professionnelle des écoles de commerce en 2023

Alors que nous célébrons aujourd’hui la Journée Internationale des Droits des Femmes, Business Cool s’est penché sur l’index d’égalité professionnelle femmes-hommes des écoles de commerce. Quelles sont celles qui œuvrent le plus pour la partie au sein de leurs équipes ?

 

Depuis plusieurs années, la France a mis en place un système de surveillance des inégalités femmes-hommes. Ce dispositif ? L’index d’égalité professionnelle. Il permet de mesure comment une institution se positionne sur les salaires, les augmentations ou les retours de congé maternité de ses collaborateurs et, surtout, de ses collaboratrices. Aujourd’hui, chaque entreprise de plus de 50 employés se doit de publier chaque année les nouvelles données qui se basent sur l’exercice fiscal précédent. Comment s’en sortent les écoles de commerce ?

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Tout comprendre à l’index d’égalité professionnelle et son calcul

Avant de te pencher sur l’analyse de l’index d’égalité professionnelle femmes-hommes, il convient de savoir comment le lire et comment il est calculé. Cet indicateur se base sur 4 à 5 critères. En effet, deux critères sont parfois fusionnés par les établissements, en fonction du nombre de collaborateurs, et nous avons fait le choix de l’uniformisation, et donc de l’addition de deux critères.

L’écart de rémunération. Calculé sur 40 points, cet indice met en avant le salaire moyen entre les femmes et les hommes dans une entreprise. Il prend en compte les primes liées aux conditions de travail, de départ, de précarité. En revanche, les avantages en nature et les primes liées à la performance ne sont pas comptabilisés. Si une entreprise a un score proche de 40 points, alors les écarts de rémunération sont presque inexistants.

Nous retrouvons ensuite l’écart de répartition des augmentations individuelles et l’écart de répartition des promotions. Ces deux critères ont chacun une note sur 20 points. En revanche, dans les entreprises de moins de 250 salariés, on ne retrouve pas d’écart de répartition des promotions, mais uniquement une note d’écart de répartition des augmentations individuelles ramenée sur 40 points. Dans notre tableau, nous avons additionné, lorsque les écoles de commerce étaient concernées, les augmentations et les promotions.

Concernant l’écart de taux des augmentations individuelles, le gouvernement indique que « l’indicateur évalue le pourcentage de femmes et d’hommes qui ont perçu une augmentation dans l’année. Pour obtenir l’intégralité des points, une entreprise doit accorder les mêmes augmentations aux femmes qu’aux hommes, à 2 % près ou à 2 personnes près. » Pour ce qui est du taux de promotion, « les points sont attribués aux entreprises qui, au cours de l’année, promeuvent autant de femmes que d’hommes à 2 % ou à 2 personnes près. »

On retrouve le retour de congé maternité. Ce critère est noté sur 15 points qui sont attribués aux entreprises ayant proposé des augmentations aux femmes après leur congé maternité. Le gouvernement précise toutefois que « si une seule salariée dans cette situation ne perçoit pas d’augmentation, aucun point ne sera accordé à l’entreprise ». Le critère hautes rémunérations est noté sur 10 points et permet de surveiller la parité dans les plus hauts salaires d’une entreprise qui doit afficher au moins 4 femmes dans les 10 plus hauts salaires.

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Disclaimer sur l’index d’égalité professionnelle dans les écoles de commerce

Enfin, avant de débuter ta lecture de cet article, il convient d’afficher un disclaimer et d’avoir en tête plusieurs éléments importants. Dans le tableau, comme évoqué plus haut, nous avons décidé de fusionner le taux d’augmentation et le taux de promotion afin d’avoir une vision plus claire pour chacun des établissements. Si une école de commerce affiche un « X », cela signifie qu’elle n’a pas été concernée par le critère de retour de congé.

Malgré nos recherches, nous n’avons pas été capables de trouver les données pour ces établissements : EBS Paris (les derniers chiffres remontant à 2020), EM Strasbourg, ESC Pau, ESDES, ICD International Business School, IMT-BS, ISTEC et PSB. Pour les autres, les données ont été récoltées sur le site du ministère du Travail et prennent en compte les chiffres de 2021.

En ce qui concerne emlyon, les chiffres récoltés prennent en compte toutes les filiales de l’établissement, comme early makers group ou la division Executive Education. Les données d’Excelia Business School et l’EMLV sont en réalité celles des entités juridiques Excelia et PLV (Association Pôle Léonard de Vinci).

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L’index d’égalité professionnelle femmes-hommes des écoles de commerce en 2023

École Score Écart rémunération /40 Écart taux d’augmentation /40 Retour congé maternité /15 Hautes rémunérations /10
Audencia 90 35 35 15 5
Brest Business School 88 33 35 15 5
BSB 80 35 25 15 5
EDC Paris 78 23 35 15 5
EDHEC 76 21 35 15 5
EM Normandie 76 31 35 0 10
EMLV 85 27 20 15 10
emlyon 84 29 35 15 5
ESC Clermont 93 38 35 15 5
ESCE 78 33 25 15 5
ESCP 86 31 35 15 5
ESSCA 84 29 35 15 5
ESSEC 88 33 35 15 5
Excelia 75 35 20 15 5
Grenoble EM 84 29 35 15 5
HEC Paris 79 34 30 15 0
ICN 96 36 35 15 10
IÉSEG 84 34 35 15 0
INSEAD 86 31 35 15 5
INSEEC 86 33 35 X 5
IPAG 75 34 25 X 5
ISC Paris 92 38 35 X 5
ISG 89 29 35 15 10
KEDGE 74 19 35 15 5
MBS 86 36 35 15 0
NEOMA 90 35 35 15 5
Rennes SB 91 37 35 X 5
SCBS 78 23 35 15 5
SKEMA 76 21 35 15 5
TBS Education 95 35 35 15 10

 

Analyse de l’index d’égalité professionnelle des écoles de commerce

Il convient de constater que, pour la très grande majorité des business schools ici présentes, les chiffres de l’index d’égalité professionnelle femmes-hommes sont en augmentation. Cela s’explique forcément par des efforts réalisés grâce à des politiques de parité engagées menées dans tous les établissements. C’est notamment le cas à NEOMA, qui est passée de 86 à 90, en augmentant son score en termes d’écart de rémunération de 4 points. L’école a d’ailleurs fait de l’exemplarité un des piliers de son plan stratégique.

Concernant les établissements sous la barre des 80/100, la situation n’est pas dramatique, mais révèle toutefois de nombreuses inégalités, notamment en termes de rémunération, mais aussi de hauts salaires. Cependant, dans toutes les écoles concernées, sauf une, les femmes en retour de congé maternité ont bénéficié d’une augmentation.

Sur le plan de l’écart de la rémunération, c’est l’ISC Paris et l’ESC Clermont BS qui s’en tirent le mieux avec un score de 38/40. La majorité des écoles de commerce ont également de très bons scores en matière d’augmentation et de promotions.

Si tu souhaites remettre ces chiffres en perspectives, il faut savoir qu’en France, la moyenne nationale de l’index d’égalité professionnelle femmes-hommes est de 86/100. Ainsi, seules 14 écoles de commerce se positionnent sur cette moyenne ou au-dessus. Toutefois, la majorité des établissements d’enseignement supérieur sont conscients de cette problématique et ont proposé des plans d’action ambitieux visant à réduire les inégalités dans leurs équipes.

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