Se former à l’heure où l’intelligence artificielle grignote peu à peu la plupart des missions effectuées jusqu’à présent par des hommes relève de la gageure : comment s’assurer que ses apprentissages et que ses études s’inscriront dans la durée sachant qu’on estime que 40% des métiers disparaîtront dans 15 ans ?
Dans tous les cas, cela implique de revoir le regard que l’on porte sur les études : elles ne sont pas une fin en soi, mais uniquement un moyen d’exceller dans un monde professionnel caractérisé par le changement permanent, dans un monde où la valeur créée ne se mesure plus en heures de travail comme le souligne Laurent Alexandre, spécialiste de l’IA, en 2017 face au Sénat :
« Les 55 petits génies de WhatsApp ont créé en 4 ans 23 milliards de valeur, pendant que les 13 000 valeureux travailleurs, ouvriers, contremaîtres de Peugeot dans les brumes du Jura et des Vosges du Sud ont créé moitié moins, en faisant les 3-8 depuis plus d’un siècle. »
Ce spécialiste reconnu s’inquiète notamment du retard pris par la France dans le monde des nouvelles technologies : notre pays ne compte que 3 licornes (startups valorisées à plus de 1 milliard de dollars – OVH, BlaBlaCar et Doctolib) contre plus de 120 en Chine et 100 aux États-Unis. Il affirme sans vergogne :
« En matière d’intelligence artificielle, nous sommes un pays du tiers-monde. Nous exportons des spécialistes de l’intelligence artificielle (…) et nous importons toute la journée de l’intelligence artificielle : 65 millions de Français importent de l’intelligence artificielle 180 fois par jour quand ils sont sur leur iPhone ou sur leur téléphone Android. »
La France paraît malmenée dans un univers technologique dominé par les Etats-Unis d’une part, avec les milliards de profits engrangés par les GAFA, et par la Chine d’autre part, qui profite d’une politique de protection des données quasiment inexistante, permettant à ses entreprises d’utiliser les montagnes de données produites par son 1,4 milliard d’habitants. Ce dernier pays a décidé de se mettre en ordre de marche en 2017 lorsqu’AlphaGo, IA produite par Google Deepmind, a battu Ke Jie, le meilleur joueur chinois de go, ce qui a provoqué un électrochoc national, à l’instar de celui qui a permis le démarrage de la conquête spatiale américaine après les succès de la famille de satellites soviétiques Spoutnik.
Pour être en mesure de réussir ses études, il devient dès lors primordial de ne pas négliger ces éléments qui sont les composantes fondamentales du monde des affaires de demain.
C’est la raison pour laquelle les écoles françaises sont obligées d’intégrer ces éléments « déstabilisateurs » au sein de leurs programmes. NEOMA Business School est même allé plus loin avec la création de TEMA, un programme basé, comme son nom l’indique, sur la technologie et le management et qui fête cette année ses… 20 ans.
TEMA, ou l’art de concilier management et technologie
Créé en 1999 dans les turpitudes de la bulle Internet, en position de défricheur de marché, le programme TEMA a connu une belle résilience et fête désormais ses 20 ans. Ce cursus d’intègre juste après le bac pour une durée de 5 ans, à l’instar d’un master.
Grâce à ce positionnement particulier au sein d’une Grande Ecole de commerce, TEMA bénéficie des premières innovations pédagogiques mises en place au sein de l’école : la réalité virtuelle immersive avait fait son apparition dès 2016 !
En plus des fondamentaux du management, les étudiants élargissent leurs perspectives en travaillant leur créativité dans un environnement digital. C’est ce qui rend l’humain pertinent face à un robot programmé : « En alliant management + digital + créativité, TEMA forme des managers agiles et créatifs à l’ère digitale, qui pourront aussi bien créer leur start-up qu’accompagner les organisations dans les grandes mutations liées à la digitalisation » explique Anne-Laure HERARD, Directrice du programme.
Interrogée sur la pédagogie innovante du cursus, elle insiste sur la vocation du programme à faire découvrir les fondamentaux du management appliqués à des environnements digitaux : « A TEMA, nous avons un crédo : former nos étudiants à la conduite du changement dans des environnements technologiques marqués par des transformations permanentes. Pour cela, nous déployons une pédagogie qui leur permet d’expérimenter, de gérer des projets, de créer, d’innover dans une démarche continue de Test & Learn […] Ce parti-pris pédagogique fait passer l’étudiant d’une position passive, à une position active en développant sa capacité à travailler sur des problématiques complexes dans des conditions proches du réel. Cette approche exerce ainsi la capacité de raisonnement, d’attention et de prise de décision de l’étudiant »
Une insertion professionnelle de haut-niveau
Il est évident que les entreprises ne ratent pas le coche : l’insertion professionnelle des diplômés atteint des niveaux records : sur la promo 2018, pas moins de 95% des étudiants ont trouvé un emploi dans les 3 mois avec un salaire annuel moyen brut de 39 000€. Celui-ci s’élève à 45 000€ trois ans après la diplomation.
Le top 3 des secteurs de débouchés est :
- Conseil ;
- Informatique & Web ;
- Communication & Publicité.
Quant aux trois types de fonctions que l’on retrouve le plus, on a :
- Études, Conseils
- Communication & Marketing
- Direction Générale
Un travail approfondi sur le croisement des compétences
Le bon profil de demain ne sera pas celui qui ne dispose que de connaissances ardues, qu’elles soient techniques ou managériales. C’est la raison pour laquelle dès la rentrée 2019-2020, TEMA intègre dans la 2ème année de son cursus un semestre d’échange dans une école « hors management » (d’ingénieurs, de codage ou de design) , afin d’ouvrir les perspectives de ses étudiants au-delà des enseignements fondamentaux d’une école de commerce.
C’est l’occasion pour les étudiants d’être sensibilisés aux enjeux techniques du digital et à l’expression de leur créativité, à travers la conception et le prototypage de projets. A cet égard, l’école a noué des partenariats avec six institutions reconnues dans le monde de l’ingénierie, la transformation industrielle, le codage, le développement web mais aussi le design comme l’Université de Technologie de Troyes, le CESI, l’ESADHaR (Ecole Supérieure d’Art et de Design Le Havre-Rouen), ou encore l’ISEM ESMOD (Ecole Supérieure des Arts et Techniques de la Mode).
Un partenariat avec CentraleSupélec
Autre institution très reconnue qui travaille avec TEMA : la très prestigieuse école d’ingénieurs CentraleSupélec ! Classée 2ème meilleure école d’ingénieurs par l’Etudiant, basée sur le plateau de Saclay, CentraleSupélec propose aux étudiants TEMA de 5ème année l’opportunité d’intégrer son Mastère Spécialisé Technologie & Management pour obtenir un double diplôme et ajouter ainsi des compétences d’ingénieurs à leur profil. Comme le souligne Isabelle LÉGER, Responsable Pédagogique MS Technologie & Management CentraleSupélec : « Les projets en équipe mixte ingénieurs/managers en lien avec de grands groupes internationaux tels que Thalès, LVMH, Vallourec etc., permettent aux étudiants de concilier réalités des marchés et opportunités technologiques, de développer leur capacité à collaborer avec des ingénieurs et scientifiques et d’acquérir les compétences pour évoluer dans des secteurs industriels et hightech ainsi que dans les services. »
Notez que le programme fera son entrée dans le concours SESAME en 2020, principale banque d’épreuves d’écoles de commerce postbac : « Il s’agit d’un atout majeur en termes de visibilité en France mais aussi auprès des lycées français de l’étranger. Il s’agit aussi d’une belle reconnaissance de la qualité de notre formation » affirme Delphine Manceau, directrice générale de l’école.
Et pour la rentrée 2019, les sessions de recrutement sont encore ouvertes avec une date limite de dépôt du dossier de candidature le 5 juillet 2019 sur https://apply.neoma-bs.fr/