Lors d’une conférence de presse tenue sur le campus parisien de l’EDHEC, ce mardi 4 avril, les ambitions et les engagements des jeunes diplômés de Grandes Écoles étaient au cœur de toutes les discussions. Que souhaitent-ils pour leur vie professionnelle ? Quelles sont leurs attentes ? Qu’en est-il des déserteurs ? En guise de réponse à toutes ces questions, une enquête conduite pas l’EDHEC NewGen Talent Centre, avec les associations de diplômés du G16 Careers de nombreuses Grandes Écoles.
On le sait, les préoccupations des jeunes diplômés ne sont pas les mêmes aujourd’hui qu’il y a 20 ans. Les dernières remises de diplômes à AgroParisTech ou encore à HEC Paris sont là pour nous le prouver. Désertions versus nouvelles ambitions, voyons ensemble quelle est la réalité des débuts de carrières des nouvelles générations issues des plus grandes écoles françaises.
À savoir : cette enquête est réalisée en partenariat avec les associations de diplômés du G16 Careers des écoles suivantes : Agro-Uniagro, Arts et Métiers ParisTech, CentraleSupélec, EDHEC, emlyon, ENA-INSP, ENS, ENSAE, ESCP, ESSEC, ESTP, HEC Paris, IAE Paris, ISAE SUPAERO ENSICA, Mines Intermines, École Navale, École Polytechnique, Ponts, Sciences Po et Télécom Paris.
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Nouvelles générations : des ambitions professionnelles variées
Lorsqu’ils sont interrogés sur les motivations qui les animent, trois profils émergent :
- Le profil engagé (38% des répondants) : un profil centré sur les enjeux du monde, motivé par l’intérêt général, la culture et les valeurs de l’entreprise, l’utilité de sa mission.
- Le profil intra/entrepreneur (35%) : il est centré sur le projet d’entreprendre, motivé par le challenge, la liberté d’action et l’autonomie des missions confiées.
- Le profil compétiteur (27%) : enfin, un dernier profil davantage orienté vers le développement ambitieux de sa carrière, motivé par la perspective d’un poste de dirigeant, une responsabilité hiérarchique, une rémunération attractive.
Des ambitions diverses et variées, donc. Les profils engagés et entrepreneurs sont aujourd’hui les plus importants, alors que, quelques années en arrière, ils étaient encore minoritaires.
En ce qui concerne les objectifs professionnels, les jeunes diplômés de Grandes Écoles sont très attachés à l’acquisition de nouvelles compétences (à 33%) et à la contribution utile à la société (31%). Un motif qui devient d’ailleurs de plus en plus fort chez la nouvelle génération. Le besoin d’agir pour la société grandit et, pour autant, il ne s’oppose pas à la volonté d’avoir un salaire élevé (13%).
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85% des jeunes diplômés s’estiment épanouis au travail
Et le bonheur dans tout ça ? 85,9% des répondants ont affirmé que leur emploi leur permettait de s’accomplir sur le plan professionnel et 75,4% sur le plan personnel. Des jeunes diplômés satisfaits de leur emploi et de leurs conditions de travail ? S’ils sont heureux au travail, les répondants ont également évoqué les modalités de travail qui leur correspondaient le plus. Les horaires flexibles (31%), la possibilité de concentrer son travail sur 4 jours (26%) et la liberté de choisir chaque jour son lieu d’exercice (21%) arrivent en tête.
Quel type de management leur convient ? À cette question, les jeunes diplômés ont répondu à 73% un management transparent et honnête ainsi que de la confiance et de l’autonomie (67%). « Cette enquête relève à quel point l’épanouissement au travail est le Saint Graal qui anime les nouvelles générations de diplômés et nous permet de remarquer que la confiance accordée par les managers est très importante pour la satisfaction professionnelle. Un écho direct à l’univers des business schools. », affirme Marguerite Gallant, directrice générale de HEC Alumni.
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Quel poste pour les jeunes diplômés ?
Si le profil entrepreneur fait partie des trois grandes ambitions des jeunes diplômés, ils sont également 85% à juger idéal le statut de salarié en début de carrière. Les raisons principales ? La stabilité financière, l’opportunité de faire leurs armes et le développement de projets parallèles.
Par ailleurs, toujours dans la même veine, les répondants ont révélé que l’intérêt pour les missions confiées (71%) et l’ambiance de travail (67%) étaient les principaux facteurs d’engagement. Arrive à la troisième position l’alignement personnel avec les valeurs de l’entreprise (51%).
Beaucoup plus engagés que leurs aînés, les jeunes diplômés de Grandes Écoles ont reconnu à 80% connaître la raison d’être de leur entreprise, à 71% qu’elle est un critère déterminant d’attractivité et à 67% un critère d’engagement. L’impact environnemental et la formation aux enjeux sociétaux sont au cœur des préoccupations des jeunes générations et ont une place toute trouvée dans leur quotidien professionnel.
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La méthodologie de l’enquête
Cette enquête a été réalisée en octobre et novembre 2022 par le NewGen Talent Centre de l’EDHEC. L’idée était de recueillir les réponses des jeunes diplômés quant à leurs aspirations, leurs compétences et leurs comportements face au monde du travail. Au total, plus de 2 000 réponses ont été enregistrées, sur un panel très large de diplômés ayant entre 0 et 6 ans d’expérience professionnelle (46% de femmes et 54% d’hommes).
