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L’EM Normandie présente son nouveau campus à Dubaï

Après avoir commencé à travailler sur le projet fin 2019, l’EM Normandie a accueilli les 60 premiers étudiants en immersion académique sur son campus de Dubaï en septembre dernier. Son Bachelor International Management et deux Masters ouvriront à la rentrée 2023. Elle y recrutera 70% d’étudiants internationaux, dont des locaux. Business Cool était sur place. On te raconte !

 

Pourquoi l’EM Normandie s’est implantée à Dubaï ?

En ouvrant un nouveau campus à Dubaï après ceux d’Oxford et de Dublin, l’EM Normandie poursuit le premier axe de son plan stratégique 2030 : « des mondes à explorer ». « Nous voulons avoir un campus sur chaque continent dans une ville-monde portuaire, résume Elian Pilvin, directeur général de l’école. Dubaï est notre première destination. C’est un hub pour l’enseignement supérieur, une nouvelle place forte pour les établissements qui souhaitent participer à la production de connaissances et s’ancrer dans l’esprit d’innovation qui porte toute cette zone du monde. »

Sur place, l’enseignement supérieur se structure plus visiblement depuis que le Premier ministre des Émirats arabes unis et émir de Dubaï, Mohammed ben Rashid Al Maktoum, a affiché sa volonté politique de placer l’éducation au cœur du développement du territoire. C’est même la première de ses priorités pour construire l’avenir du Golfe entier sur les 50 prochaines années. Les EAU veulent devenir un pôle mondial dédié à la connaissance, au développement durable et à l’innovation. L’éducation a donc été identifiée comme l’un des 4 domaines clés d’investissement avec l’économie, le développement gouvernemental et la cohésion communautaire.

Et l’enseignement supérieur n’est pas le seul concerné : le gouvernement français, cette fois-ci (voir le discours du président Emmanuel Macron au sujet de la défense de la francophonie dans le monde), encourage l’ouverture de nouveaux lycées français en plus des 7 déjà présents dans la zone, dont 5 à Dubaï, pour un total de 12 000 élèves. Le français est parlé par 300 000 personnes aux Émirats. Et plus de 600 entreprises y ont leurs sièges sociaux, succursales/filiales ou départements, avec d’importants besoins de recruter des jeunes diplômés formés sur place aux enjeux de la région. Autant de raisons pour l’EM Normandie de venir s’y installer en propre

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Une partie des étudiants présents sur le campus dubaïote de l’EM Normandie début 2023. ©EMNormandie

Les universités étrangères et les écoles françaises présentes à Dubaï

Plusieurs institutions d’enseignement supérieur sont implantées à Dubaï, dont beaucoup d’anglo-saxonnes (British University, London Business School, Middlesex University…), fonctionnant selon le modèle resté dominant aux Émirats arabes unis depuis la fin du protectorat anglais (1892-1071). Côté français, La Sorbonne et l’INSEAD ont fait figure de précurseurs en s’installant à Abu Dhabi en 2007. Quinze ans plus tard, seules quelques écoles spécialisées ont une adresse à Dubaï (ESMOD, École 42 et Rubika, qui projette de s’y implanter) et on y trouve une seule french business school : l’EM Normandie, donc, qui vient d’ouvrir son campus au cœur du Dubaï Knowledge Park. Néanmoins, ESCP a également installé une antenne et propose une formation à Dubaï.

Mais d’autres pourraient suivre. Dubaï poursuit son expansion et, si les institutions françaises sont réceptives aux appels du pied des autorités locales, déterminées à faire de ce territoire un hub international en matière d’enseignement supérieur, les étudiants français pourraient profiter de nouvelles perspectives au cœur des EAU.

Sur place, l’EM Normandie a obtenu l’accord officiel d’y délivrer son Bachelor, par la CAA (Commission for Academic Accreditation), ce qui lui permet d’être identifiée comme une université locale et de délivrer un diplôme reconnu au sein des Émirats. La business school poursuit la mise en conformité pour les deux Masters qu’elle ouvre également à Dubaï, fin 2023. « Cette accréditation est l’une des plus difficiles à obtenir. Le document de près de 200 pages décrit chacun de nos objectifs et de nos process pédagogiques notamment en rentrant dans un niveau de détail très important », précise Elian Pilvin. Signalons que l’EM Normandie dispose par ailleurs de la triple couronne internationale puisqu’elle dispose des accréditations Equis, l’AACSB et AMBA !

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EM Normandie : un campus de 1 500 m2 au cœur du Dubaï Knowledge Park

Aménagé autour d’un espace d’accueil central moderne et très lumineux, le campus de l’EM Normandie à Dubaï dispose de salles et espaces pour toutes les tailles de groupes et tous les formats de travaux, entièrement équipés pour favoriser l’échange, y compris avec les autres campus de l’école. On y trouve notamment un fablab, un learning center, un student lounge ou encore une gaming zone. Il s’étend sur 1 500 m² au 3e et dernier étage d’un bâtiment dont elle pourrait rapidement occuper le 2e étage également. L’école prévoit en effet d’accueillir autour de 700 étudiants d’ici à 2026, qui profiteront des avantages du Dubaï Knowledge Park, quartier dédié à l’enseignement supérieur à proximité des commerces, des transports et de l’île de Palm Jumeirah notamment.

Plus de 14 000 étudiants de toutes nationalités s’y côtoient au sein d’universités du monde entier. On y circule comme sur un campus à l’Américaine, le long d’une large allée qui dessert les bâtiments des différents établissements. Supermarché, pharmacies, banques, restaurants… toutes les commodités sont très facilement accessibles.

Le Dubaï Knowledge Park est une zone franche possédant sa propre réglementation, délimitée par les autorités locales et pilotée par TECOM Group, dont les représentants ont été les interlocuteurs de l’EM Normandie tout le temps des négociations pour son installation sur place. La ville fonctionne en effet par quartiers dédiés aux différentes activités : Motor City, Internet City, Media City…

La particularité du Dubaï Knowledge Park ? TECOM se charge de la construction et de l’entretien des bâtiments mis à la disposition des établissements. L’entreprise pilote l’aspect administratif et facilite la relation avec les autorités éducatives locales. « La stratégie de Dubaï à 10 ans consiste à attirer des « global universities » et notamment à importer l’éducation française, ce qui justifie que nous accueillions l’EM Normandie chez nous, développe Ammar Al Malik, directeur général du cluster éducatif de TECOM Group. C’est un « fit » parfait entre les expertises de cette business school françaises et les besoins de la région. Nous avons besoin de talents du monde entier pour nos entreprises et pour développer notre « knoweldge economy » et sommes fiers de ce partenariat. »

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Le Knowledge Lab depuis lequel les étudiants accèderont à toutes les ressources numérique de l’EM Normandie

 

Les programmes de l’EM Normandie à Dubaï

Les 60 étudiants français présents début 2023 sur le campus dubaïote de l’EM Normandie sont en 3e et 4e années du Programme Grande École. 42 étudiants de L3 et 17 étudiants de M1 sont sur place depuis l’automne dernier pour un semestre académique. Mais ils deviendront minoritaires en termes d’effectifs dans quelques mois, lorsque la business school aura ouvert son Bachelor International Management et les deux Masters : International Logistics & Port Management ainsi qu’International Marketing & Business Development qui seront lancés en 2023. Dès 2026, elle prévoit d’accueillir 705 étudiants, dont 30% viendront de ses campus français en semestre académique. Au sein de ces programmes, enseignés intégralement en anglais, l’école souhaite en effet recruter une majorité d’internationaux et de locaux attirés par les atouts de cette zone du monde. Ils viendront du Golfe, de l’Inde, de l’Asie et même d’Afrique anglophone.

Une douzaine de professeurs sont par ailleurs recrutés pour constituer la faculté de permanents installée sur le campus de l’EM Normandie à Dubaï qui recevra aussi, pour des modules spécifiques, des professeurs des autres campus. Sur place, le gouvernement veille à ce que les enseignements dispensés par les établissements qui s’implantent correspondent aux expertises qu’ils ont identifiées comme étant utiles au développement de la ville et du territoire. La business school, dont l’un des campus historiques est situé au Havre, près de l’un des plus gros ports européens, a donc logiquement déployé des Masters autour des problématiques logistiques et portuaires.

À terme, elle souhaite proposer trois autres Masters à Dubaï : Digital Marketing & Sales, Artificial Intelligence for Marketing Strategy et Marketing & Digital in Luxury & Lifestyle, ainsi qu’un MBA Euro-Asie. Chaque programme disposera d’un sponsor entreprise (Carrefour, DHL, CGM…) qui s’associera aux enseignements et proposera des expériences en stage notamment. Les entreprises sur place sont très demandeuses de jeunes diplômés dans des secteurs qui recrutent fortement : logistique, management de projets IT, digital business, marketing & sales en particulier.

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Dépasser les polémiques associées à Dubaï

L’EM Normandie ne s’implante pas à Dubaï les yeux fermés. Consciente des interrogations que peut susciter son installation au cœur de cette ville, objet de polémiques (place des femmes, respect des droits de l’homme, attention à l’environnement…) et associée, en France, à une image superficielle, l’école reste concentrée sur sa mission : exposer ses étudiants à des contextes d’apprentissage particuliers et les aider à se forger leur propre avis à partir de ces expériences. La business school travaille d’ailleurs avec plusieurs entreprises françaises pour préparer leur présence à la COP28, qui se déroulera à Dubaï. « Le futur se dessine aussi depuis Dubaï qui participe à la transformation du monde. La ville n’est pas irréprochable, mais nous ne sommes pas là pour juger, mais pour permettre à nos étudiants d’être les acteurs d’un monde durable, de conduire des réflexions collectives, de trouver des solutions innovantes pour la planète avec des étudiants qui ne sont pas français », répond Elian Pilvin.

Des internationaux, les étudiants de l’EM Normandie vont en croiser sur ce campus et en dehors ! À Dubaï, 80% de la population n’est pas émiratie. « La ville a une capacité à attirer des expatriés du monde entier et à intégrer de manière tolérante des femmes et des hommes de toutes nationalités », observent Florence Bulte, Chief Sustainability Officer du Groupe Chalhoub, et Anne-Lise Berthon, Senior Manager Brand PR pour le groupe Intercontinental, deux diplômées de l’école installées sur place depuis une dizaine d’années. Outre cet aspect très cosmopolite, quels sont les principaux atouts de Dubaï ? « C’est une ville au cœur d’une région jeune qui a une vision claire de son développement et les moyens de le conduire, ainsi que de fortes capacités d’innovation. Les évolutions de carrières sont souvent rapides et sur des missions à forte teneur internationale. »

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