Après le cas de Rennes SB, d’ICN ou encore de HEC Paris, c’est désormais au tour d’une nouvelle école de passer au distanciel : EM Strasbourg. À la suite de nombreux cas positifs repérés parmi les étudiants, certaines promotions ne pourront plus se rendre sur le campus pour une durée de quinze jours.
Les étudiants du Programme Grande École de l’EM Strasbourg ne pourront plus se rendre sur leur campus à compter du mercredi 30 septembre et, ce, pour une durée de quinze jours. Cette décision intervient après la détection de plus de 40 cas positifs chez les élèves et s’est faite conjointement avec l’Agence régionale de santé qui pilote les fermetures et réouvertures d’établissements accueillant du public.
Une fermeture partielle pour EM Strasbourg
Il est important de noter que cette fermeture ne concerne que les étudiants qui sont en première et deuxième année du PGE. En effet, les élèves de troisième année avaient déjà réalisé leur rentrée à distance. Ceux qui suivent les cours du bachelor de l’EM Strasbourg pourront se rendre sur le campus, puisque seuls deux cas ont été détectés chez ces étudiants.
Ce scénario avait déjà été imaginé par l’établissement qui déploiera tous les outils permettant aux étudiants de reprendre, à distance, les cours qui auraient dû être dispensés sur le campus demain, sans aucune interruption pédagogique.
COVID-19 : les soirées responsables des fermetures d’écoles ?
Aujourd’hui, les écoles de commerce ferment partiellement ou totalement. Pourtant ce n’est pas toujours entre leurs murs que les étudiants se contaminent. En effet, pour pouvoir rester ouverts, les établissements d’enseignement supérieur se doivent de respecter un protocole sanitaire strict, suivi rigoureusement par les écoles de commerce. En revanche, les soirées étudiantes où la distanciation sociale n’est pas respectée tout comme le port du masque forment de véritables viviers de contamination.
Il est important de noter que le dernier rapport publié par Santé Publique France, qui définit les clusters par collectivité, les rassemblements publics ou privés constituent la troisième source de propagation du virus, juste après le milieu scolaire et universitaire. Cependant, ce rapport interroge surtout sur les moyens alloués à la sécurité sanitaire dans les universités, plus que dans les Grandes Écoles qui déploient des moyens financiers et humains importants pour éviter toute propagation du virus.
Ce rapport pose la question de la réouverture des établissements d’enseignement supérieur. N’était-il pas dangeureux de réaliser une rentrée en présentiel ? Les clusters se forment-ils dans les écoles ou dans les soirées ? Les effets de la décision prise par l’ARS pour les nombreuses écoles de commerce qui ont fermé leur campus nous apporteront un éclairage sur ces questions.
