Alice Guilhon, Présidente du Chapitre des écoles de management de la CGE et Christophe Germain, nouveau Vice-Président du Chapitre des écoles de management de la CGE – suite au départ de François Bonvalet de TBS – ont dressé ce matin un état des lieux des divers travaux menés par les écoles membres de la CGE.
Accréditations, classements, innovations pédagogiques, recherche, relations avec les entreprises… Le Chapitre des écoles de management de la CGE a mis en place une dizaine de groupes de travail, ces douze derniers mois, afin de produire des ressources qui seront utiles pour les écoles elles-mêmes, mais aussi pour toutes les parties prenantes de leur écosystème : journalistes, concepteurs de classements, étudiants, entreprises, etc.
Construire le monde de demain
L’ambition du Chapitre des écoles de management est d’abord de repositionner les business schools au cœur du débat public, notamment en ce qui concerne les grands enjeux de l’enseignement supérieur. “Avec la CGE, nous avons été très présents sur les dialogues avec les divers ministères sur la loi AVENIR. Nos prises de position sont nécessaires pour assurer la compétitivité de l’enseignement supérieur français sur la scène internationale”, explique Alice Guilhon.
Le Chapitre des écoles de management s’est également penché sur la réforme du bac, qui va au-delà du simple cadre des Grandes Écoles. “Avec les classes prépas, nous formons un programme à Bac+5 et c’est pourquoi il faut œuvrer ensemble sur ce sujet. Nous avons échangé avec les chargés de mission du ministère, pour travailler sur une réforme du bac qui est nécessaire, mais qui doit être faite de manière intelligente afin de proposer une réforme claire et lisible aux étudiants”, poursuit la Présidente du Chapitre des écoles de management. “Nous travaillons sur ce sujet à deux niveaux. Tout d’abord nous échangeons avec les classes prépas pour faire des propositions suite à cette réforme. Nous avons également trois interlocuteurs au niveau du Chapitre qui traitent avec le ministère pour trouver des solutions et proposer un système clarifié à tous les étudiants. À l’heure actuelle, les discussions sont encore en cours et il m’est difficile de préjuger ce qui en sortira.”
Autre grand enjeu dans les Grandes Écoles : les financements. ”Il est important de travailler avec les entreprises et diplômés pour recevoir des fonds qui bénéficieront à nos étudiants, mais aussi au développement de nos activités. Actuellement nous finançons tout, presque seuls. C’est pourquoi il est important d’aller chercher des ressources pour ne pas peser sur le budget des familles, comme aux États-Unis”, indique la Directrice de SKEMA Business School. “La compétitivité d’un pays passe par son éducation et cet accompagnement financier nous permet de maintenir notre compétitivité.” “Nos écoles ont un modèle et des spécificités particuliers qui nous permettent d’être un facteur de rayonnement et d’attractivité pour la France. Nous sommes des ambassadeurs de la France”, complète Christophe Germain.
Alice Guilhon est également revenue sur l’ouverture sociale. “Les Grandes Écoles de la CGE ont fait un gros travail sur ce sujet. À l’heure actuelle, nous récoltons des données directement dans les établissements pour avoir une vision claire de toute l’offre d’accompagnement proposée aux étudiants.”
Concernant le bonus qui pourrait être attribué aux étudiants boursiers, le Chapitre des écoles de management de la CGE réfléchit à plusieurs alternatives, mais exclut l’idée d’une évaluation différée pour une seule classe socio-professionnelle. Des discussions sur le sujet prendront place avec tous les membres de la CGE en décembre. « Toutes les pistes qui peuvent être explorées doivent l’être avec un mot d’ordre : l’équité« , affirme le Directeur d’Audencia.
Les grands enjeux à venir pour la CGE
Bien sûr, la question du financement reste au cœur des préoccupations des Grandes Écoles. Sur ce sujet, elles misent sur leurs leviers de croissance, comme l’Executive Education notamment. Celles-ci planchent actuellement sur d’autres chantiers comme le grade Licence ou encore l’internationalisation. “Un groupe de travail va se former pour travailler sur ce sujet. Nous devons nous poser la question de ce que nous offrons aux étudiants internationaux qui viennent étudier en France.”
Retour sur l’enquête insertion de la CGE
Cette conférence de rentrée était l’occasion pour le Chapitre des écoles de management de revenir sur les études dévoilées en mai et en septembre 2019. Ainsi, il a rappelé que les business schools restent une voie d’excellence pour trouver un emploi. En effet, 87,9% des diplômés de ces institutions ont trouvé un emploi dans les 6 mois qui ont suivi leur diplomation.
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Côté entreprise, l’opinion sur les diplômés de business school est plutôt positive (93%), un chiffre qui ne cesse de grimper. À noter que les Grandes Écoles françaises ne brillent pas que sur le territoire national, puisqu’on retrouve 25 business schools dans le dernier classement des masters en management du Financial Times.