L’UFC-Que Choisir a annoncé porter plainte contre la plateforme de commerce électronique, Back Market, ce mercredi 15 juin. La 14e licorne française est accusée de « pratiques commerciales trompeuses » par l’association de défense des consommateurs.
L’UFC-Que Choisir attaque Back Market en justice devant le Tribunal judiciaire de Paris pour « pratiques commerciales trompeuses ». La plateforme de reconditionnement d’appareils électriques et électroniques intervient dans le monde de l’économie circulaire. L’objectif ? Réduire l’empreinte carbone des appareils du quotidien en leur donnant une seconde vie.
Ce que l’UFC-Que Choisir reproche à Back Market
Toutefois, la communication de Back Market cacherait de nombreux manquements au droit de la consommation, d’après l’association de défense des consommateurs. « L’UFC-Que Choisir promeut une consommation responsable et encourage les professionnels à agir pour la protection de l’environnement. De ce point de vue, le reconditionnement est une avancée. Mais l’association refuse que l’économie circulaire se fasse au mépris des droits des consommateurs », souligne l’association sur son site.
« L’UFC-Que Choisir souhaite que la ‘licorne du reconditionné’ continue de mettre des paillettes dans la vie des consommateurs, sans que sa communication ne soit que de la poudre aux yeux », détaille le président de l’association, Alain Bazot. « La communication de Back Market cache de nombreuses entorses au droit de la consommation. »
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Frais de service, publicité, prix… Les entorses au droit de Back Market selon UFC-Que Choisir
Back Market est synonyme de bons plans pour la plupart des consommateurs. Les produits y sont vendus à un prix raisonnable. Toutefois, le site présente un bémol pour UFC-Que Choisir : les prix affichés sont mis en avant comme étant des promotions, en faisant apparaître un autre prix plus élevé, barré, ainsi que le pourcentage de réduction correspondant. Toutefois, il ne s’agit pas de promotion étant donné que Back Market ne fait qu’une comparaison entre le prix d’un produit neuf, qui n’est pas vendu sur le site, et un produit reconditionné, donc déjà utilisé.
Une autre pratique qui serait trompeuse et que l’association UFC Que Choisir reproche à la plateforme : les frais de service qui peuvent aller jusqu’à 5,99 euros, ne sont mentionnés qu’au moment du paiement. Pour l’association, Back Market devrait en réalité en informer le client avant ce stade.
Encore plus grave pour UFC-Que Choisir, « Back Market propose aux consommateurs une garantie contractuelle de 12 mois, en laissant croire à un avantage considérable offert par l’entreprise. En réalité, cette garantie est imposée par la loi, mais surtout dure 24 mois, y compris pour les produits reconditionnés. Même si le site est une marketplace, les informations affichées doivent être loyales mais surtout complètes. »
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Le site Back Market ne respecterait pas la réglementation relative aux cookies qui a pour objectif de protéger les consommateurs, notamment sur l’utilisation de leurs données personnelles sans leur consentement. C’est en tout cas un autre reproche d’UFC-Que Choisir à Back Market. « Notre équipe de juristes a constaté que des cookies de tracking étaient déposés alors même que l’internaute les avait refusés », souligne l’association.
Après six mois d’échanges de courriers avec la direction de Back Market, l’UFC-Que Choisir s’engage désormais en justice. « C’est la première plainte en Europe d’une association de consommateurs contre le géant du reconditionné, même si ses pratiques ont également été épinglées par d’autres associations comme l’association allemande VZBV », explique l’association dans son communiqué.
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