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Bertrand Meunier, président d’Atos, démissionne

Ce lundi 16 octobre, dans un communiqué, le groupe informatique Atos a annoncé la démission de son président, Bertrand Meunier. Une surprise ? Pas vraiment ! En effet, ce dernier était fortement contesté au sein même de son conseil d’administration, et ce par plusieurs actionnaires minoritaires.

 

Bertrand Meunier sera donc remplacé par Jean-Pierre Mustier. Depuis sa nomination, l’action a bondi de 20% à l’ouverture avant de retomber plus tard dans la matinée à + 5%. Toutefois, elle reste en baisse de près de 42% depuis le début de l’année.

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Le départ de Bertrand Meunier d’Atos

Bertrand Meunier prend les voiles. Ce lundi matin, le groupe informatique Atos a annoncé le départ de son président qui « souhaitait se retirer ». Dans la foulée, ces derniers en ont profité pour annoncer que le projet de cession à Daniel Kretinsky des activités d’infogérance de la société est désormais prévu pour le second trimestre 2024.

Président d’Atos depuis près de quatre ans, soit novembre 2019, Bertrand Meunier était depuis peu fortement contesté par différents actionnaires minoritaires, mécontents du projet de cession au milliardaire tchèque. Et pour cause, cette opération serait vue comme financièrement trop favorable à l’homme d’affaires. En effet, depuis l’annonce de cette opération, le cours de l’action du groupe a chuté de près de 50%.

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L’arrivée sous tension de Daniel Kretinsky

Deux actionnaires minoritaires, soit les fonds Alix AM et CIAM, ont déposé plainte devant le parquet national financier. L’un pour corruption active et passive et l’autre pour informations fausses ou trompeuses. Ce n’est pas tout, selon Le Figaro, d’autres actionnaires minoritaires opposés à la vente préparaient un « plan stratégique alternatif » sans cession.

Et pour cause, le plan initialement défendu par Bertrand Meunier suscite de nombreuses interrogations à l’intérieur même du conseil d’administration. Ainsi, René Proglio avait refusé de participer à son vote début août. Caroline Ruellan, administratrice indépendante, avait quant à elle pris la décision de démissionner début octobre. Les politiques s’inquiètent également. En effet, en août, 82 parlementaires LR avaient appelés à maintenir Atos « sous le giron français ». La raison ? La branche spécialisée dans la cybersécurité et les supercalculateurs notamment utilisés à des fins de simulation d’essais nucléaires.

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Jean-Pierre Mustier arrive à la tête d’Atos

Afin de remplacer Bertrand Meunier, le conseil d’administration a approuvé samedi la nomination de Jean-Pierre Mustier en qualité de président non exécutif et de Laurent Collet-Billion en tant que vice-président non exécutif.

Jean-Pierre Mustier est un ancien élève de l’École polytechnique, également passé par Mines Paris-PSL. À la fin de ses études, il entre à la Société Générale où il y occupera divers postes de plus en plus importants à Paris, aux États-Unis, à Hong-Kong, Tokyo ou encore Londres. En 2009, il quitte la Société Générale suite à l’affaire Kerviel et des défaillances du système de contrôle interne. Par la suite, il dirigera notamment Unicredit et lancera Pegasus Europe, le plus gros SPAC d’Europe. Jean-Pierre Mustier était jusqu’ici administrateur indépendant du conseil d’administration du groupe et, ce, depuis mai 2023.

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