Un poste à forte responsabilité comme celui de président-directeur-général d’une entreprise est communément accompagné d’une rémunération à la hauteur. Cependant, il existe certaines disparités entre les salaires des quarante PDG des entreprises du CAC40. Mais alors qui sont-ils ? Business Cool dresse le classement complet des patrons les plus riches de la scène entrepreneuriale française.
Qu’est-ce que le CAC40 ?
Le CAC40, ou Cotation Assistée en Continu, est le principal indice de la Bourse de Paris, composé de 40 valeurs françaises représentant l’ensemble des secteurs d’activité, sélectionnées parmi les cent entreprises les plus puissantes du pays. Ces valeurs varient en permanence chaque jour de 9h00 à 17h30 et sont mises à jour toutes les quinze secondes. Chaque société a un poids déterminé par rapport à sa capitalisation sur NYSE Euronext.
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Quelles sont les missions d’un PDG du CAC40 ?
Le PDG, ou président-directeur-général, occupe le plus haut niveau hiérarchique au sein d’une entreprise. Il a pour mission d’organiser la gouvernance de sa société et de s’assurer de son bon fonctionnement. Ses attributions cumulent deux fonctions distinctes. En tant que président, il participe aux orientations stratégiques de l’entreprise en animant son conseil d’administration. Le directeur général, lui, participe à la mise en œuvre et gestion des activités de l’institution.
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Parcours des PDG du CAC40 : les dénominateurs communs
Si les PDG des entreprises du CAC40 ont des parcours divers, certains critères reviennent dans leur histoire. Alors si tu souhaites un jour prendre la tête d’une société cotée en Bourse, voici les dénominateurs communs de ces grands patrons. Le premier est le fait que la majorité des PDG du CAC40 sont des hommes. Ce n’est pas une surprise bien sûr, puisque peu de femmes ont des postes à responsabilité dans les grandes entreprises.
Ensuite, il convient de noter que la plupart d’entre eux ont fait des études supérieures de haut niveau, souvent en économie, finance, commerce, ou ingénierie. Ils sont en effet principalement diplômés avec des diplômes de niveau bac+5 ou bac+6. Certains ont complété leur formation avec des MBA ou des Executive MBA.
Enfin, la plupart des patrons du CAC40 a accumulé une vaste expérience professionnelle, souvent au sein de la même entreprise, avant d’être nommés à la tête de celle-ci. Ce qui a fait la différence dans leurs nominations ? Leurs capacités managériales et leur vision stratégique de court et long terme pour leur entreprise.
Salaire des PDG du CAC40 : le Top 10 des patrons les mieux payés
En 2021, la rémunération moyenne des patrons du CAC40 représente 109 fois celle des salariés de ces 40 entreprises, soit une hausse de 52% par rapport à 2019. Le cabinet Proxinvest n’avait observé une telle croissance depuis quinze ans. Retour sur les dix PDG les mieux rémunérés de l’année 2022, selon nos estimations :
10 – Frédéric Oudéa (Société Générale)
Frédéric Oudéa obtient son baccalauréat à l’âge de seize ans avant d’entrer en classes préparatoires aux grandes écoles au lycée Louis-le-Grand. Il intègre l’École polytechnique en 1981, avant d’intégrer l’ENA (École nationale d’administration), six ans plus tard. En 1995, il rejoint la Société Générale, après avoir été conseiller de Nicolas Sarkozy, alors ministre du Budget en 1993. 14 ans après avoir rejoint l’institution bancaire, Frédéric Oudéa devient PDG de l’entreprise. Il aurait généré près de 3 400 000 euros en 2022.
8 – Benoît Torloting (Bouygues)
Diplômé des Mines de Paris et de Polytechnique, Benoît Torloting entre dans le secteur public et sera notamment conseiller technique au cabinet du ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie dans les années 90. Dix ans plus tard, Benoît Torloting rejoint Bouygues Telecom en tant que responsable marketing intelligence avant de devenir directeur du développement commercialisation. En janvier 2015, il est nommé directeur général adjoint, avant de devenir président directeur-général au début de l’année 2022, avec un salaire de 3 750 000 d’euros annuel à la clé.
8 – Francesco Milleri (EssilorLuxottica)
Après une licence en droit à l’Université de Florence, Francesco Milleri obtient un MBA en gestion des entreprises de la Bocconi de Milan en 1987. Il devient ensuite enseignant à l’université avant de se lancer dans les affaires, pour arriver au poste de DG du groupe EssilorLuxottica, membre du CAC40, spécialisé dans la commercialisation de lunettes. Sa rémunération annuelle est estimée à 3 750 000 d’euros.
7 – Paul Hudson (Sanofi)
Diplômé d’un bachelor en économie d’entreprise de l’Université de Manchester et en marketing du Chartered Institute of Marketing du Royaume-Uni, Paul Hudson a sillonné l’Europe depuis plus de 30 ans pour arriver, en 2019, à Sanofi, entreprise dans laquelle il devient le CEO. Son salaire serait de 4 000 000 d’euros.
4 – Daniel Julien (Téléperformance)
Après une licence en sciences économiques de l’Université Paris-Nanterre, il devient chef des ventes de la société Jacquet, puis chef de produit chez Boursin, avant de fonder Téléperformance en 1978, une entreprise désormais leader mondial des centres d’appels. Daniel Julien aurait perçu plus de 4 500 000 d’euros en 2022, lui qui dirige son entreprise depuis la Floride désormais.
4 – Arnaud de Puyfontaine (Vivendi)
Le patron de Viviendi aurait amassé 4 500 000 d’euros sur l’exercice 2022. L’ancien pensionnaire d’Harvard et d’ESCP a d’abord dirigé Télé Poche, Studio Magazine et Télé Star, entre autres, avant de rejoindre Vivendi en 2014 et d’être promu PDG en 2018, le poste qu’il occupe actuellement.
4 – Axel Dumas (Hermès International)
Axel Dumas est un descendant des Hermès, famille fondatrice de l’entreprise du même nom. Titulaire d’une maîtrise en droit et d’une licence de philosophie, il intègre ensuite Sciences Po en 1995, avant de s’envoler pour Harvard quelques mois plus tard. En 2003, il rejoint la maison familiale à la direction financière, puis en tant que directeur commercial France. Depuis plus de dix ans, il dirige l’entreprise, lui octroyant un salaire de plus de 4 500 000 euros en 2022.
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3 – Patrick Pouyanné (TotalEnergies)
Après avoir suivi un cursus en classes préparatoires au lycée Michel-Montaigne (Bordeaux), Patrick Pouyanné entre à l’École polytechnique où il obtient le diplôme d’ingénieur en 1986, en terminant onzième de sa promotion. Une place honorifique qui lui permet de poursuivre ses études en tant qu’ingénieur-élève des Mines de Paris. Il commence sa carrière en 1989 au ministère de l’Industrie, avant de devenir conseiller d’Edouard Balladur, pendant le mandant de Premier ministre de ce dernier.
Quelques années plus tard, il rejoint le groupe pétrolier Elf, racheté par Total en 2000. Il gravit les échelons petit à petit, pour devenir le PDG de l’entreprise en 2015, poste qu’il occupe toujours, malgré les récentes polémiques. Sa rémunération s’élève aujourd’hui à près de 6 millions d’euros par an.
2 – Aditya Mittal (Arcelor)
Fils de Lakshmi Mittal, PDG historique du groupe de sidérurgie ArcelorMittal, Aditya est licencié en économie et finance d’entreprise de la Wharton School de l’Université de Pennsylvanie en 1996. En 2006, il rejoint l’entreprise familiale en rang de directeur financier, avant de prendre les rennes de la société cotée au CAC40 en 2021. Sa rémunération est estimée à près de 8 millions d’euros.
1- Carlos Tavares (Stellantis)
Le PDG de Stellantis est le patron le mieux rémunéré des entreprises du CAC40, avec un salaire avoisinant les 9,5 millions d’euros en 2022. Une trajectoire particulière pour le Centralien d’origine portugaise, lui qui a fait toute sa carrière chez le constructeur automobile Renault, avant de prendre la tête du Groupe PSA, puis de Stellantis, en 2021.
Le classement des salaires des PDG du CAC40
Classement | PDG | Estimation salaire fixe et variable (brut en €) |
1 | Carlos TAVARES (Stellantis) | 9 500 000 |
2 | Aditya MITTAL (Mittal) | 8 000 000 |
3 | Patrick POUYANNE (Total Energies) | 5 900 000 |
4 | Axel DUMAS (Hermès International) | 4 500 000 |
5 | Arnaud DE PUYFONTAINE (Vivendi) | 4 500 000 |
6 | Daniel JULIEN (Téléperformance) | 4 500 000 |
7 | Paul HUDSON (Sanofi) | 4 000 000 |
8 | Francesco MILLERI (EssilorLuxottica) | 3 750 000 |
9 | Benoît TORLOTING (Bouygues) | 3 750 000 |
10 | Frédéric OUDÉA (Société Générale) | 3 400 000 |
11 | Nicolas HIERONIMUS (L’Oréal) | 3 300 000 |
12 | Xavier HUILLIARD (Vinci) | 3 200 000 |
13 | Luca DE MÉO (Renault) | 3 200 000 |
14 | Bernard ARNAULT (LVMH) | 3 200 000 |
15 | Jean-Laurent BONNAFÉ (BNP Paribas) | 3 150 000 |
16 | François-Henri PINAULT (Kering) | 3 100 000 |
17 | Thomas BUBERL (AXA) | 3 100 000 |
18 | Bernard CHARLÈS (Dassault Systèmes) | 3 100 000 |
19 | Jean-Pascal TRICOIRE (Schneider Electric) | 3 000 000 |
20 | Antoine DE SAINT-AFFRIQUE (Danone) | 3 000 000 |
21 | Aiman EZZAT (Capgemini) | 2 950 000 |
22 | Benoît BAZIN (Saint-Gobain) | 2 600 000 |
23 | Alexandre BOMPARD (Carrefour) | 2 700 000 |
24 | Alexandre RICARD (Pernord-Ricard) | 2 500 000 |
25 | Arthur SADOUN (Publicis) | 2 500 000 |
26 | Jean-Marc CHERY (STMicroelectronics) | 2 400 000 |
27 | Philippe BRASSAC (Credit Agricole) | 2 300 000 |
28 | Florent MENEGAUX (Michelin) | 2 200 000 |
29 | Benoît COQUART (Legrand) | 2 100 000 |
30 | Jean-Marie TRINTANT (Unibail) | 2 100 000 |
31 | Catherine MCGREGOR (ENGIE) | 2 100 000 |
32 | Estelle BRACHLIANOFF (Veolia Energies) | 2 100 000 |
33 | Patrice CAINE (Thales) | 2 000 000 |
34 | Olivier ANDRIES (Safran) | 1 900 000 |
35 | Stéphane RICHARD (Orange) | 1 800 000 |
36 | Guillaume FAURY (Airbus) | 1 350 000 |
37 | Benoît POTIER (Air Liquide) | 1 300 000 |
38 | Gilles GROPINET (Worldline) | 1 200 000 |
39 | Gilles MARTIN (Eurofins Scientific) | 1 200 000 |
40 | Henri POUPART-LAFARGE (Alstom) | 1 150 000 |
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