Si tu passes le baccalauréat ou même dans tes études supérieures, il est nécessaire de maîtriser tous les aspects de la méthode de la dissertation. Que ce que l’on attend de toi ? Comment construire un plan ou rédiger la conclusion ? La rédaction t’explique tous les secrets de la méthodologie de la dissertation.
Dissertation : qu’est-ce qu’on attend de toi ?
L’argumentation
Une dissertation consiste à mettre en avant tes arguments. Grâce à des citations ou des exemples, tu dois convaincre le lecteur de la pertinence de tes propos. Cependant, tu ne dois pas te focaliser sur ton propre point de vue, mais également envisager le point de vue inverse. Ainsi, tu dois trouver des arguments pertinents qui peuvent contrer ton point de vue initial. Dans les faits, la dissertation est un peu comme un jeu. Dans ce jeu, tu dois te détacher de tes croyances et de tes opinions dans l’unique objectif de sortir de ton schéma de pensée habituel. Néanmoins, à la fin de la dissertation, ton but est d’amener le lecteur à adhérer à ta réponse finale.
La culture littéraire
Une bonne dissertation passe par une bonne culture littéraire. Au-delà de la pertinence de tes propos, tu seras également jugé sur ta capacité à mobiliser ta culture littéraire pour répondre à un sujet. Pas de panique, tu apprends et vois des œuvres littéraires depuis le collège. Néanmoins, avant une dissertation, tu peux te replonger dans quelques œuvres afin de mettre toutes les chances de ton côté. De plus, tu as étudié des textes en classe. Tu te dois de les approfondir afin de les maîtriser parfaitement. En réalité, dans une dissertation, tu dois prouver que tu es capable d’utiliser des éléments empruntés à l’histoire littéraire.
Analyser le sujet : l’étape clé de la dissertation
Lorsque tu abordes une dissertation, il est primordial de commencer par analyser le sujet. Cela implique de définir précisément les termes utilisés afin de garantir une compréhension correcte de la question et d’éviter de s’égarer dans un hors sujet. La formulation du sujet est la première chose à considérer. Généralement, il s’agit d’une question qui requiert une clarification sur le sens d’un concept, par exemple : « L’art doit-il toujours plaire ? » ou qui présente une alternative telle que : « La liberté est-elle une réalité ou une illusion ? » Le sujet peut également porter sur les possibilités matérielles ou les conditions pratiques d’une action, par exemple : « Peut-on désobéir à la loi ? » ou « Peut-on penser par soi-même ? »
Les notions clés du sujet doivent également être définies. Ces notions renvoient au vocabulaire étudié en classe et permettent d’établir des liens et des distinctions entre elles. Pour cela, il est possible de se référer à l’étymologie, aux mots de la même famille, aux antonymes et bien sûr au contexte de la phrase. Cette démarche permet de produire des définitions précises.
Enfin, il est important de rechercher les présupposés de la question. Cela implique de repérer les sous-entendus, les idées implicites ou les notions communes qui sont implicites dans la question. Il convient d’être attentif aux articles, pronoms, mots-outils, adverbes ou formules restrictives qui peuvent modifier le sens de la question, tels que les termes « toujours », « jamais », « nécessairement ».
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Construire un plan
La construction d’un plan au brouillon est essentielle, car il constitue l’ossature de la dissertation. Cela demande du temps de préparation afin de résoudre progressivement le problème posé par le sujet. La problématique joue le rôle de fil conducteur du plan, qui se décline généralement en 2 ou 3 parties. La première partie consiste à reprendre l’analyse des termes du sujet dans leur intégralité et à démontrer que leur confrontation pose un problème. On tente d’apporter une première réponse, une thèse, qui est cependant immédiate, peu réfléchie et souvent en accord avec l’opinion commune, ce qui la rend critiquable.
La deuxième partie met en évidence les limites de la réponse formulée dans la première partie, sans la contredire (ce n’est pas une antithèse). On démontre que cette première réponse est insuffisante, incomplète et qu’elle repose parfois sur des sous-entendus ou des affirmations réductrices. Il est donc nécessaire d’approfondir le raisonnement.
La troisième partie n’est pas obligatoire, mais sa présence doit être justifiée par de nouveaux arguments et l’intérêt de pousser la réflexion jusqu’à son terme. Il ne s’agit pas d’opposer les deux premières parties, mais plutôt de surmonter les difficultés qu’elles soulèvent. Il faut donc à nouveau s’interroger pour pousser notre réflexion aussi loin que possible. C’est dans cette partie que la solution au problème envisagée se dévoile.
Rédiger le développement
Une fois le plan ébauché au brouillon, il est temps de passer à la rédaction sur la copie. Le développement de la dissertation englobe les différentes parties et sous-parties, ainsi que les exemples et les citations. Il est essentiel de veiller à la logique de l’argumentation, sans jamais improviser. Les grandes parties du devoir, telles que les paragraphes, doivent être liées entre elles pour assurer une progression cohérente et aboutir à une solution à la problématique posée.
Pour cela, l’utilisation de liens logiques (comme « mais », « toutefois », « cependant », « on peut se demander si… », « on peut objecter que… ») est recommandée, mais, surtout, il est primordial de relier les différentes parties autour de la problématique centrale. L’écriture du devoir doit être soignée, avec une attention particulière portée à l’orthographe, à la présentation et surtout au choix du vocabulaire utilisé de bout en bout. En suivant ces conseils, tu seras en mesure de rédiger un développement clair et convaincant pour ta dissertation.
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Rédiger l’introduction et la conclusion
L’introduction doit mettre en évidence l’analyse du sujet, en précisant clairement la compréhension de la question posée. On peut s’appuyer sur le sens commun, c’est-à-dire l’opinion générale, pour montrer que la formulation du sujet présente une difficulté, un paradoxe et nécessite donc une réflexion approfondie. La problématique doit être clairement exposée, car elle constitue le fil conducteur de l’argumentation.
Quant à la conclusion, elle représente le bilan de la réflexion menée. Elle ne doit pas se contenter de résumer les arguments développés ni d’introduire de nouvelles idées. Elle doit proposer une résolution à la problématique ou indiquer les raisons pour lesquelles elle reste non résolue et les difficultés qui subsistent. La conclusion doit ainsi clôturer la réflexion de manière précise et définitive. Il convient d’exposer les implications et les enjeux des notions étudiées, sans ouvrir de nouvelles questions. Il est important de noter qu’il n’est pas approprié de citer un auteur pour conclure.
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La rédaction d’une dissertation
N’oublie pas que la dissertation est avant tout un exercice de style avec lequel tu dois jouer, mais également respecter quelques règles académiques et typographiques.
Soigne l’aspect visuel
Il est primordial que ta copie soit aérée dans l’unique objectif que ton correcteur ait plus de facilité à l’évaluer. Pour cela, n’oublie pas de sauter des lignes après ton introduction, entre chaque grande partie et avant de commercer ta conclusion. Ainsi, tout sera beaucoup plus lisible.
Rédige un plan
On ne le répétera jamais assez, mais il faut rédiger un plan ! En effet, le plan constitue l’ossature de l’ensemble du devoir et permet d’organiser les idées de manière cohérente et structurée. Il permet d’articuler ton propos de manière cohérente, de développer une argumentation logique et de gérer efficacement son temps. Le plan offre une structure claire au travail, facilite la lecture et évite les oublis ou les redites.
Faire des transitions
Mettre des transitions fluides dans un texte est un aspect clé de la dissertation. Ces passages permettent de relier les idées, de guider le lecteur et de maintenir la cohérence du texte. Pour cela, il est essentiel d’utiliser des mots de liaison tels que « en outre », « par ailleurs », « de plus », « d’autre part » pour introduire de nouvelles informations ou arguments. Les expressions telles que « en conclusion », « pour résumer », « en somme » aident à synthétiser les idées et à orienter le lecteur vers la prochaine partie du texte. Les transitions efficaces renforcent la compréhension du lecteur, facilitent la navigation dans le contenu et contribuent à la clarté et à la fluidité de l’écriture.
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Les règles typographiques
Il ne faut pas négliger les règles typographiques. Elles sont simples et claires. voici une liste non-exhaustive des règles à suivre :
- Souligner les titres d’œuvres.
- Les citations sont entre guillemets.
- Utiliser les majuscules de manières appropriées pour les noms propres, les titres, les acronymes.
- Utiliser correctement la ponctuation.